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PSG/Real Madrid (1-0), les performances individuelles

Publié le mercredi 16 février 2022 à 2:49 par Philippe Goguet
Le PSG a dominé de bout en bout en Real Madrid en huitièmes de finale aller de la Champions League, marquant seulement sur la fin. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Finalement préféré à Navas, le gardien italien a probablement passé la soirée la plus tranquille de sa carrière, puisqu'il n'a eu strictement aucun arrêt à faire, Madrid n'ayant pas cadré la moindre frappe. C'est avec ses pieds qu'il a été sollicité et il a été absolument remarquable, montrant une précision redoutable sur des longs ballons ainsi qu'une pertinence dans ses choix de passes tout aussi bluffante sur des relances plus courtes.

Hakimi : Face au club qui l'a formé mais n'a pas cru en lui, le marocain avait des choses à prouver ; et il a sorti une prestation de très haut niveau, des deux côtés du terrain. Défensivement, il n'a rien laissé passer face à Vinicius et il a même dominé le brésilien en vitesse pure. Il a aussi utilisé ses jambes de feu pour attaquer et, s'il a parfois été un peu oublié, il n'a jamais abandonné l'idée de proposer une solution dans son couloir - voire même carrément dans l'axe comme lorsqu'il a servi Mbappé sur l'une des occasions du français. Son agressivité permanente sans le ballon, et sa volonté récurrente d'aller de l'avant avec ont fait beaucoup de bien.

Marquinhos : Dans un match où le Real Madrid n'a que rarement attaqué, et encore moins en nombre, le capitaine parisien s'est régalé des longs ballons envoyés vers les attaquants madrilènes. Impeccable dans la lecture des trajectoires, toujours idéalement placé pour couper les transmissions, il a livré une partie de grande qualité, tout particulièrement après la pause où il a été plus sollicité - et a été toujours aussi efficace dans ses interventions. Dans la relance, il a bien évidemment été propre, et le plus vertical possible.

Kimpembe : Comme Marquinhos, il n'a pas eu grand-chose à faire lors de la première période, se contentant de gérer plutôt bien les longs ballons vers Benzema - même s'il a parfois été dominé dans les airs. Attentif en permanence, il a ensuite été surtout sollicité en fin de partie et a plutôt bien géré les vagues madrilènes qui arrivaient vers le but parisien, que ce soit en contre ou sur attaque placée. Avec le ballon, on l'a vu envoyer ses passes claquées des bons jours, assurant une première relance de qualité. 

Mendes : Le jeune portugais a encore une fois démontré qu'il a la carrure d'un grand arrière latéral, signant une performance aboutie du début à la fin. En première période, on l'a vu animer son couloir avec son style habituel, partant régulièrement arrêté avant d'enflammer l'aile, et il a fait souffrir Carvajal à chaque montée. Un peu moins offensif dans le second acte, il a continué à faire des différences lorsqu'il montait, même si sa qualité de centre a un peu baissé. Défensivement, il a fait parler sa puissance dans les duels de façon incroyable et a étouffé ses vis-à-vis, même lorsqu'il était dominé au départ des actions. On l'a également vu couper des contres dans l'axe, signe de sa belle progression tactique.

Paredes : Positionné en sentinelle, le milieu argentin a réalisé un vrai match de patron à ce poste, et pas seulement parce qu'il a fait suspendre Casemiro pour le retour avec son vice. À la base du jeu, sa capacité à donner de façon régulière des passes verticales entre les lignes ont fait mal au Real, même s'il a parfois un peu tardé à augmenter le tempo du match avec ses touches de balle. Forcément là quand ça chauffe, il a aussi beaucoup couru pour défendre, allant même parfois jusqu'à presser Casemiro très haut, et il a été d'une énorme utilité à la récupération. Outre des seconds ballons très haut sur le terrain, il en a aussi récupéré plusieurs juste devant sa défense, relançant toujours parfaitement dans la foulée. 

Danilo : Le milieu relayeur droit parisien a en réalité évolué entre deux postes puisqu'il redescendait d'un cran et se plaçait en défenseur central droit lorsque Paris prenait le ballon, offrant à Hakimi tout le loisir de monter en le protégeant dans son dos. Dans ses deux rôles, il a assuré de façon très propre, couvrant parfaitement les contres avant de retourner harceler au milieu du terrain dès qu'il le fallait. Dans un rôle de l'ombre, il a également participé à la très bonne tenue du ballon des Parisiens, ne commettant aucune erreur au niveau technique.

Gueye l'a remplacé pour la fin de match et il s'est montré bien plus offensif en occupant le même poste. Ses courses vers l'avant ont fait du bien mais le sénégalais a eu du déchet proche du but adverse.

Verratti : Mais contre quel milieu d'Europe n'a-t-il pas brillé ? Relayeur gauche en théorie mais absolument partout dans les faits, l'italien a encore régalé avec le ballon. Si la possession de balle parisienne a tant fait reculer le Real, il n'y est clairement pas pour rien - et en est plutôt l'un des principaux responsables. Sa justesse à la construction a encore été très précieuse, même s'il a manqué de tranchant quand il s'approchait de la surface ; et il a encore eu une activité défensive complètement folle, grattant des ballons au sol en pagaille. Il a certes été averti rapidement, et de façon pas forcément très juste, mais cela ne l'a pas empêché de continuer à jouer avec toujours autant de coeur et de générosité. À son génie balle au pied, il combine un dévouement pour son équipe et une abnégation pour les tâches ingrates qui en font un joueur d'exception.

Di Maria : L'autre gaucher argentin de l'attaque était bien titulaire, et ce n'est pas ce mardi qu'il a retrouvé sa confiance devant les buts, gâchant la première occasion du match en très bonne position. Ce ne fut pas la dernière erreur de Di Maria, pas plus inspiré que dernièrement dans le dernier tiers du terrain au moment de passer ou de tirer. Pour autant, tout n'est pas à jeter dans sa partie, et il a été un excellent relais pour lancer des contres ou des attaques de plus bas sur le terrain. Son activité défensive est également à saluer, l'ailier abattant un sacré travail de harcèlement sans le ballon. 

Neymar l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il a électrisé le match d'entrée d'une folle percée. Le brésilien a été moins en vue par la suite après deux mois et demi d'absence, mais il s'est impliqué collectivement plutôt que de tenter de faire la différence seul comme il le fait parfois lorsqu'il est en manque de sensations. Sa jolie talonnade lance le but de Mbappé.

Mbappé : Ses premiers ballons touchés ont vité montré à quel point il avait soif de ballons et envie de briller. Dans une première période verrouillée, il a malgré tout réussi à faire des différences de façon régulière, puisqu'il aurait pu être passeur et buteur. Après la pause, ses coups de boutoir balle au pied ont continué à faire mal et il a fait plier la défense adverse, provoquant le penalty suite à un nouveau rush balle au pied. Alors qu'il a fini la partie à droite, on pensait que Courtois avait fini par gagner son duel face à lui, le belge ayant tout repoussé jusque-là, mais c'est bien le français qui a continué d'écrire sa légende à l'issue d'un but qui restera forcément dans l'histoire du club, 29 ans après que Kombouaré ait déjà crucifié le Real au bout des arrêts de jeu.

Messi : Fausse pointe, l'argentin a en réalité plutôt joué comme un n°10 lorsque son équipe avait le ballon, son activité à la perte étant comme toujours nulle. Dans son rôle d'orientateur du jeu et de créateur de décalages, Messi a même été plutôt bon, trouvant Mbappé d'une passe incroyable en première période, et il a globalement su se sortir de la densité pour exister et faire jouer ses partenaires. Le souci est arrivé un cran plus haut, lorsqu'il fallait faire mal dans la surface. Trop souvent dépossédé du ballon ou contré, il n'a jamais réussi non plus à mettre Courtois en difficulté sur ses frappes, le belge les captant toutes sans problèmes. Et même sur penalty, Messi a failli. Tout n'est pas à jeter dans le match du n°30 parisien, mais il est tout de même dur de ne pas voir que la balance penche du mauvais côté avec ce penalty raté.


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