Le PSG a balayé Reims 4-1 lors de la 27ème journée de L1, retour sur les prestations individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.
Trapp : L'Allemand confirme décidément son manque de régularité. Très bon mardi contre Chelsea en C1, il est coupable suite à une sortie manquée sur l'égalisation rémoise aujourd'hui, sur laquelle il évalue mal la trajectoire et le placement d'Oniangué, en plus de fracasser Kurzawa dans l'affaire. Par ailleurs, il a boxé deux ballons comme il a pu, tous deux dans l'axe en première mi-temps. Sans conséquence mais c'est caractéristique de son manque de maîtrise du soir.
Van der Wiel : Voilà un revenant qui ne connaît pas la rechute. L'ancien de l'Ajax a plané sur son couloir droit tout l'après-midi durant, saignant dès les premières actions et en jambes jusqu'à la toute fin du match. Surtout, il ouvre le score après un bon une-deux avec Ibrahimovic et il est passeur décisif d'un bon centre pour le Suédois sur le 4-1. De quoi compliquer la situation d'Aurier ? Seul bémol : il est averti suite à un tacle mal maîtrisé et le coup franc est à l'origine de l'égalisation des visiteurs.
Thiago Silva : Le capitaine a mis 15 à 20 minutes pour rentrer totalement dans son sujet mais il a ensuite réglé les attaquants de Reims dans son style caractéristique. Il est monté en puissance au fil du match et il a encore une fois excellé dans l'art de couper les actions et d'orienter le jeu de l'arrière, en témoigne l'impressionnant volume de ballons disputés par l'axe central parisien.
David Luiz : On relève parfois le style fantasque du Brésilien, mais il faut aussi savoir reconnaître ses mérites. Ce soir, il a été monstrueux dans l'impact physique et l'application. Il a dégoûté les Rémois dès le début et n'a rien laissé aux offensifs adverses en remportant tous ses duels et en se montrant consistant à la relance. Il a été très sollicité par ses coéquipiers et s'il a parfois connu ses coups de folie habituels, cela s'est plutôt révélé pertinent et cela a bonifié le jeu parisien, qu'il a su diversifier de par ses initiatives.
Kurzawa : Le latéral offensif remplaçait un Maxwell à bout de souffle sur la fin du match de mardi et il a apporté son volume et sa densité. D'abord très bon dans ses retours défensifs, il a ensuite apporté une activité précieuse dans son couloir gauche. Il lui a manqué la finesse dans les derniers gestes pour se montrer décisif mais c'est une nouvelle sortie positive pour l'ancien Monégasque.
Thiago Motta : L'Italien s'est montré assez inconstant à la relance, perdant encore beaucoup de ballons faciles en voulant forcer le jeu. Il a eu moins d'influence qu'à l'accoutumée et le jeu s'est plutôt organisé un cran plus bas, au niveau de l'axe défensif. Point positif, il a cherché à alterner en allongeant parfois le jeu et en profitant des bons appels de Cavani, notamment. Marquinhos l'a remplacé poste pour poste et avec sobriété pour les 20 dernières minutes dans un match plié depuis longtemps.
Verratti L'Italien reste en reprise et s'il a plutôt joué juste, il n'a rien fait de génial, comme si quelque chose le gênait : sa forme physique à parfaire ? L'influence de Di Maria dans sa zone ? Conséquence ou coïncidence, il est impliqué sur les actions du 2-1 ou du 3-1 peu après la sortie de l'Argentin. Blanc l'a sorti à la mi-temps suite à une petite alerte et Matuidi l'a remplacé pour les 45 dernières minutes. L'international à apporté de la variété de par ses courses et son occupation de la largeur mais il n'a pas vraiment pesé sur la fin des débats. Devant les buts adverses, il a même souvent fait preuve de déchet dans ses choix.
Rabiot : Le jeune relayeur a fait le métier mais on l'a senti emprunté en début de match, victime de sa traditionnelle mise en route laborieuse, ou peut-être ennuyé par son statut de remplaçant retrouvé mardi soir. Il a plutôt gagné en épaisseur au fil du match, au point de livrer une seconde mi-temps plus consistante dans l'influence sur le jeu et l'implication sans ballon, mais il ne faut pas se contenter de cela avec ce jeune plein de potentiel, qui doit davantage prendre le jeu à son compte quand Verratti, Pastore et Di Maria ne sont pas là.
Di Maria : L'ancien de Manchester est sans doute l'un de ceux qui a laissé le plus de jus dans le combat de Chelsea et il n'a pas beaucoup pesé. Peut-être était-ce dû à un pépin physique qui a précipité sa sortie à la 40ème au profit de Lucas, on l'a quoiqu'il en soit vu handicapé par son physique dès la 25ème minute. Entré en jeu, le Brésilien n'a quant à lui pas gonflé ses statistiques mais il a effectué une entrée très consistante, avec beaucoup de disponibilité et des déplacements intelligents qui ont aidé à maintenir les Rémois la tête sous l'eau en seconde mi-temps.
Cavani : L'Uruguayen retrouvait le onze de départ après son très important but de mardi et, première depuis bien longtemps, il a livré une prestation plutôt encourageante. Son style très en rupture limite son influence dans l'élaboration des actions mais il a effectué de très bons appels, comme sur le troisième but. D'ailleurs, son déplacement est caractéristique d'un des atouts premiers de Cavani, qui lui a manqué dernièrement : la qualité de son jeu en première intention. On peut citer dans ce registre un bon relais avec Zlatan dans la surface tôt dans le match ou une excellente bonne frappe sans contrôle des 18 mètres à 4-1. Avec en outre son implication défensive habituelle, l'ancien de Naples semble s'être remis dans le sens de la marche.
Ibrahimovic : Le Suédois a connu une grosse quarantaine de minutes bien pénibles, avec de la participation au jeu par des décrochages mais beaucoup de déchet dans ses remises et une implication parfois à la limite. À part sur son excellente passe en profondeur du 1-0 pour Van der Wiel, le Z semblait à l'aune d'une soirée ratée. Et puis la star de l'attaque parisienne a tout changé en deux minutes à 1-1 avec un but opportuniste puis une déviation superbe pour Cavani sur le 3-1, qui ont plié le match. La suite ? Une bien meilleure deuxième période et encore un but, inscrit en position de hors-jeu mais qu'importe, pour conclure. Deux buts, deux passes décisives : l'ancien ne fait pas ses 34 ans.
