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Que faut-il garder de PSG/Chelsea (1-1) ?

Publié le vendredi 20 février 2015 à 14:25
Le PSG et Chelsea ont fait match nul il y a désormais trois jours et l'émotion est retombée. Mais que faut-il garder de cette rencontre ?

La domination d'ensemble :

Dans leurs analyses d'après-match, les Londoniens ont découpé la partie en deux mi-temps bien distinctes, appuyant sur le fait que chaque équipe avait eu sa mi-temps, la première pour eux et la seconde pour Paris. La thèse semble tout de même bien gentille vu la prestation des Blues, même à la pause. Avec une seule occasion, certes convertie, pour trois énormes concédées, leur domination se relativise vite dans les chiffres, bien qu'ils aient eu le ballon, Paris ne le souhaitant pas forcément. Quant à la deuxième période, il est admis par tous qu'elle a largement été à l'avantage du PSG.

Malgré le score nul, c'est la première fois que le PSG version qatari domine réellement une grosse cylindrée européenne sur un match. Leverkusen, Benfica, Porto ou Valence n'ont pas tout à fait ce statut tandis que le 3-1 de l'an dernier avait été très bien payé. S'il s'agissait du meilleur résultat de l'ère QSI, on était bien loin d'un sommet dans le jeu parisien, la première période ayant été assez largement à l'avantage des Blues. Cette saison, si le score n'a pas suivi, le match a été réellement dominé, et surtout construit. Les préceptes d'attaque placée ont été appliqués, particulièrement en deuxième période avec 63% de possession, et le PSG a enfin fait contre un gros adversaire un match comme il sait les faire contre un plus petit (Leverkusen ou Benfica). 

Ce profil du match illustre parfaitement cette domination :


Source : UEFA.com

La puissance dégagée :

Chelsea est l'équipe dominante de la Premier League cette saison, le championnat le plus coté au monde et celui où les duels sont les plus âpres, participant largement à la qualité du spectacle. Pourtant, s'il y a bien un domaine dans lequel les Blues ont été dominés, c'est bien celui-ci. Avec 55% de duels gagnés, le PSG a gagné l'épreuve du combat. Et quand le chiffre monte à 70% sur les duels aériens, la domination parisienne s'illustre encore plus. Alors que le PSG a une équipe forte physiquement dans l'impact, elle n'en profite que trop rarement en L1, ce qu'elle a su faire mardi soir. 

Outre la domination de Silva et Marquinhos sur Diego Costa, le milieu a bénéficié avec David Luiz d'un regain de puissance et d'impact dans les duels qu'il n'a pas l'habitude d'avoir, Motta étant fort en un contre un avec d'autres armes. Devant, les décrochages moins nombreux qu'à l'accoutumée de Zlatan ont également permis au PSG de mettre le ballon dans des zones où il peine régulièrement à aller, à savoir dans la surface adverse. S'il tient à exister  dans le jeu, Ibra a enfin utilisé son gabarit pour peser dans les duels. Quand deux des meilleurs joueurs de tête au monde (Terry et Cahill) souffrent dans les airs, c'est un signe fort. Et alors qu'on promet l'enfer aux Parisiens à Stamford Bridge (ou presque), cette domination dans les duels basée sur une puissance rarement exploitée paraît être un excellent paratonnerre.

Les ajustements tactiques :

Le plus évident a bien évidemment concerné la nouvelle position de David Luiz, positionné devant la défense et non plus au coeur de celle-ci. Alors que certains Londoniens se moquaient un peu trop avant le match du positionnement de David Luiz en défense centrale (Lollichon notamment), ils ont bien senti passer l'arrivée du Brésilien au milieu du terrain. Le pauvre Fabregas n'a pas existé, régulièrement maltraité par David Luiz qui a chassé tout ce qui passait devant la défense, tout en venant également se placer parfois sur la même ligne que Silva et Marquinhos pour créer une ligne de trois centraux.

Si le rôle de David Luiz a été très visible, celui d'autres joueurs a également dépassé le cadre habituel, notamment sur le côté gauche. Alors que cette partie du terrain est très régulièrement la plus mal exploitée du terrain avec Cavani, Matuidi et Maxwell qui peinent à s'entendre, elle a été mardi soir la plus grosse pourvoyeuse d'occasions puisque les trois habitués ont fourni cinq occasions franches (dont le but). Pour une fois, l'inversion de position entre Cavani et Matuidi a fonctionné. Matuidi s'est adapté à Zlatan, comme toujours, mais aussi à Cavani et c'est pratiquement une nouveauté, sept mois après l'arrivée du joueur sur l'aile gauche. Le traditionnel appel vertical vers la surface du milieu français s'est dédoublé et on a ainsi vu des appels vers le côté pour centrer, ce qu'il a fait à deux reprises avec bonheur. A ce niveau de la compétition, il paraît indispensable de pouvoir (enfin) s'appuyer sur toute la largeur du terrain pour être dangereux.

Les forces adverses :

Chelsea doit son match nul à deux éléments bien identifiables : son réalisme et son gardien. Les Blues ont mis un but avec une occasion quand le PSG inscrit un but en huit occasions franches. Comme à Barcelone, le PSG a largement pêché devant les buts. Et si le goal n'y était pour rien du côté du Camp Nou, on ne peut pas dire que la prestation de Courtois soit passée inaperçue mardi soir au Parc des Princes. Au contraire, avec deux gardiens de classe mondiale dans l'effectif, les Blues se payent un luxe assez royal. Du côté du PSG, avec un duo Sirigu/Douchez, on est encore bien loin de ce niveau-là, la réputation de l'un comme de l'autre peinant à dépasser les frontières de France et d'Italie. Si Chelsea peut envier la défense centrale parisienne, Paris peut être jaloux des portiers londoniens. 

Paris n'a pas gagné contre Chelsea et cette évidence du score gâche le match qu'ont fourni les Parisiens mardi soir. Malgré tout, les éléments sur lesquels peut s'appuyer le PSG laissent augurer de réelles chances lors du match retour, pour peu que le PSG daigne s'en servir. Et vu l'aspect alternatif de l'équipe parisienne, c'est probablement là que se situe la clé du match.


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