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Real Madrid/PSG (3-1), les performances individuelles

Publié le jeudi 10 mars 2022 à 4:03 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 3-1 sur la pelouse du Real Madrid après avoir pourtant dominé la première heure de jeu, s'écroulant ensuite comme un château de cartes. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Intronisé n°1 aux dépens de Navas avant le match, l'italien a tout bien fait pendant une une heure, d'une sortie devant son but après quelques secondes de jeu à ses nombreux ballons captés de façon totalement sereine sur les tentatives madrilènes de près ou de loin. Il s'était notamment envolé de façon incroyable pour détourner une frappe enroulée de Benzema. Puis arriva cette relance trop tardive, cette petite faute subie qui lui fit faire une passe à Vinicius et faire basculer le match dans la foulée. Il a certes repris ses esprits rapidement et réussi quelques bonnes choses, mais le mal était fait et il n'a pas su empêcher son équipe de couler. Le jour où il est devenu le seul n°1, il a finalement tout remis en cause tout seul.

Hakimi : Le latéral marocain a connu un début de match difficile face à Vinicius qui enflammait l'aile mais il avait su reprendre peu à peu le dessus, parvenant à plutôt bien gérer le brésilien pendant une bonne heure. Il a malheureusement totalement coulé face aux coups de boutoir de l'ailier adverse, perdant de plus en plus de duels tout en s'énervant au point d'être averti pour un tacle trop rude. Outre ses soucis dans le duel, il a aussi été celui qui couvre Benzema sur le 2-1 fatal. Offensivement, on l'a vu durant la bonne période parisienne, avec des montées tranchantes et qui font mal, mais cet allant a disparu après la pause. Vinicius l'a forcé à défendre et Hakimi n'a pas su répondre.

Draxler l'a remplacé pour les dernières secondes et il n'a rien pu faire.

Marquinhos : À deux doigts d'être surpris dès les premières secondes de jeu, le capitaine a répété les mêmes débuts de match ratés que ces dernières semaines ; mais il lui a fallu pratiquement une mi-temps pour entrer dans le match, le temps pour lui de laisser Benzema régler peu à peu la mire ou encore de rater des relances qui ont mis son équipe sérieusement en danger. Il était toutefois bien mieux revenu après la pause mais a complètement coulé une fois le Real revenu dans le score. Benzema a continué de s'amuser avec lui et il a en plus été malheureux sur le dernier but avec un dégagement raté qui retombe sur le français. Cinq ans après une première remontada où il avait été catastrophique, le brésilien l'a été tout autant ce mercredi soir - mais il est désormais capitaine et est censé être le leader de la ligne arrière. Dans les deux rôles, il a totalement échoué.

Kimpembe : Le côté gauche parisien en général était moins sollicité que le droit mais le défenseur central était vite rentré dans sa partie, avec notamment une belle présence aérienne en début de partie qui ne s'est jamais vraiment démentie durant la partie. Avec le ballon, il était également plutôt bien en place, malgré un mauvais contrôle qui aurait pu coûter cher avant la pause, mais il a peu à peu subi comme les autres les vagues madrilènes même s'il était moins en difficulté que d'autres. Il a malgré tout craqué sur la fin de match alors que Madrid avait déjà renversé le score, concédant des fautes et prenant un carton mérité.

Nuno Mendes : Le plus jeune de la défense parisienne a probablement été le plus solide de tous, ce qui en dit long sur son caractère. Comme à l'aller, il a fait souffrir Carvajal dans les duels, qu'ils soient défensifs ou offensifs, et il s'est rarement laissé déborder même si Rodrygo l'a bien plus déstabilisé qu'Asensio. Bien présent aussi pour repousser des centres, il avait surtout montré sa capacité à faire mal quand il monte, à l'image du premier but refusé où il est hors-jeu d'un rien avant de centrer parfaitement pour Mbappé. On l'a aussi retrouvé au départ du vrai but, son pressing réussi déclenchant l'action. Comme les autres, il a toutefois eu du mal à garder le même niveau en seconde période et a perdu bien plus de ballons.

Paredes : De retour dans le onze après trois semaines d'absence, l'argentin est apparu dépassé sur ses premiers ballons, complètement démuni dans l'impact, et il a d'ailleurs rapidement été averti. Il est heureusement entré peu à peu dans le match, se mettant à tenir un vrai rôle dans la circulation du ballon, à l'image du but où il sert Neymar. On l'a aussi vu allonger les passes, signe qu'il était bien, mais il a complètement disparu de la circulation après l'égalisation. Alors que son équipe avait besoin de tenir la balle, il n'était plus là et est sorti quelques minutes après une grosse semelle sur Benzema qui aurait pu lui valoir un second carton jaune.

Gueye l'a remplacé et le sénégalais a signé une entrée catastrophique, et pas seulement parce qu'il est dépossédé du ballon sur le but du 3-1 après ne pas avoir été attentif sur l'engagement. Constamment en retard, inutile défensivement, incapable de mettre le pied sur le ballon, il n'a rien apporté.

Danilo : Le portugais a repris son rôle hybride des dernières semaines, entre milieu relayeur droit et défenseur central pour couvrir Hakimi. Il a dans l'ensemble bien protégé les montées du marocain et n'a jamais hésité à mettre la pression physiquement sur Vinicius, même si le virevoltant brésilien s'est évidemment régulièrement joué de lui. Danilo s'est bien accroché et a toujours été là pour gêner même s'il a aussi fait quelque fautes. Avec le ballon, il a été plutôt propre techniquement et jamais gêné par le pressing mais il n'était pas possible de compter sur lui lorsque le Real a enflammé le match.

Di Maria l'a remplacé pour les dernières minutes et il n'a rien fait à part se blesser.

Verratti : Le milieu italien a tout donné et a surnagé jusqu'au bout mais cela n'a pas suffi. Après un début de partie où il a eu un peu de mal à mettre le pied sur le ballon, il a ensuite régalé et s'est mis au niveau technique du match. Toujours juste dans ses orientations, jamais dépassé ni étouffé par le pressing, perdant un minimum la balle et la récupérant de façon régulière, il a livré une grande partie au milieu du terrain, évitant même un carton jaune. Seule déception, il n'a pas vraiment su remettre son équipe dans le bon sens quand elle a commencé à tanguer, mais c'était probablement trop dur tout seul.

Messi : Finalement positionné sur le côté droit et légèrement moins meneur de jeu axial que ces dernières semaines, l'argentin a signé une première période de tout premier ordre, s'impliquant même défensivement au point de récupérer le ballon devant sa surface. Souvent juste avec le ballon malgré un volume moindre que d'habitude, on l'a même vu retrouver des jambes pour déborder, mais pas assez pour conclure. Le souci, c'est que le n°30 n'est visiblement jamais revenu des vestiaires et il a totalement disparu du jeu. Même lorsque Paris a tenté de se relancer, il n'a pas su répondre présent et semblait bouilli physiquement sur la fin, comme s'il avait tout donné avant la pause.

Neymar : Les derniers matchs avaient montré qu'il ne fallait pas attendre le brésilien à 100 % et le match l'a vite confirmé, avec un joueur inspiré techniquement mais sans coup de rein devant les buts - comme il l'a montré plusieurs fois. Dans un rôle de n°10 très axial la plupart du temps, il a fait mal par ses accélérations et quelques-unes de ses passes, notamment celle pour Mbappé sur le but, mais il a aussi perdu de façon régulière des ballons dangereux. Alors qu'il était le seul joueur offensif à peser un peu après la pause, les pertes de balles se sont peu à peu multipliées et c'est sur l'une d'entre elles, comme à Nice, que le Real a marqué le deuxième but. Cette fois-ci, Neymar est revenu défendre mais il n'a jamais réussi à couper l'action. Comme Messi, il est apparu très loin de ce qu'il a pu être dans le passé.

Mbappé : Bien titulaire malgré l'alerte au pied de lundi, il a été une fois de plus le Parisien le plus dangereux, et pas seulement parce qu'il a marqué trois buts dont deux refusés de peu. Chacune de ses accélérations était une torture pour l'équipe adverse et il a massacré la défense du Real durant toute la première heure, la mettant sur ses talons en permanence. Il est aussi le seul à avoir su tromper Courtois, d'une frappe au premier poteau en train de devenir son arme fatale. Seule déception, il n'a pas su ramener Paris sur la fin, mais le ballon n'arrivait déjà plus jusqu'à lui depuis un bon moment. Il a alors tenté sa chance de façon individuelle, obtenant des coup francs qui n'ont pas donné grand-chose. Pire que tout, le Real semble avoir gagné la guerre le concernant.


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