C'est un Jean-Luc Vannuchi très taquin qui s'est présenté devant la presse, entre ironie et réelle ambition. Il ne s'imagine pas perdre largement mais en joue.
La quête du miracle :
Alors que le match semble déséquilibré entre le triple champion de France et le 9ème de L2, l’entraîneur de l’AJA ne nie pas qu’une victoire serait un immense exploit : « C’est la possibilité d’écrire une histoire avec ce groupe fondé il y a un an tout juste. S’il y a un miracle demain, et ça en serait un à écouter tout le monde même si je suis d’accord, on ne va pas marquer l’histoire du foot français mais mondial. On s’est préparés pour, on va en baver, on le sait mais on a hâte d’y être et de rendre la meilleure copie possible. »
Le plan de jeu :
Le coach de l’AJA développe de façon très calme ce qu’il attend de ses joueurs :« On travaille depuis un petit moment à une idée simple. On sait qu’on va souffrir, qu’on ne va pas avoir la possession et que le PSG va avoir bon nombre d’occasions de marquer des buts. Mais si on est solides, respectueux, on a mis en place un fil conducteur qu’il va falloir garder le plus longtemps possible dans le match. Si on doit marquer des buts, on changera peut-être mais on est partis là-dedans. […] On n’a pas de pression particulière sincèrement, on n’a pas peur de prendre une valise. Guingamp en pris 6, Lille aussi donc si on en prend 6 demain, cela me parait logique. Notre idée est de contrecarrer cette logique, tout simplement. »
Il dévoile aussi la stratégie de son équipe : « Toutes les équipes qui ont essayé d’aller les chercher haut sont très souvent passées à travers. On est plus préparés à attendre et c’est vrai qu’au niveau esthétique, cela risque de ne pas être joli mais peu importe. Ce n’est qu’un match, on est là pour essayer de ramener quelque chose à l’AJA donc on va essayer d’être très rigoureux et concentrés. La possession va être parisienne mais on risque d’avoir quelques opportunités, dans le jeu et sur coups de pieds arrêtés. Il va falloir être très réaliste car la moindre occasion doit faire mouche. »
Pas de peur de la raclée :
Le tacticien ajaïste manie même l’humour : « On sait qu’ils vont avoir beaucoup plus d’occasions que nous. Est-ce qu’ils vont être très réalistes demain soir ? Rassurez-moi, Ibra est à 106 buts et il doit mettre quatre buts pour battre celui de Pauleta ? D’accord, je souhaite à Pauleta de garder son record. »
Celui qui a avoué avoir travaillé les penalties a également jugé une habitude parisienne, l’ouverture rapide du score : « Paris marque très vite, on prend des buts assez vite, cela devrait donc aller assez vite. » Après cet intermède comique, il revient sur cette éventualité : « Il va falloir être assez intelligents pour ne pas se livrer corps et âme et faciliter la tâche du PSG. S’il y a un écart raisonnable et qu’il reste 15 minutes, il faudra tenter quelque chose, cela me paraît logique. Demain n’est pas un match comme les autres et on aura à cœur d’être costauds dans notre entame. »
Concernant l’éventualité d’une raclée en finale, le technicien répond, toujours avec une pointe humour : « Soit on est complètement inconscients, ce qui est possible, mais on croit à la magie du football. Il y a eu d’autres événements sportifs où des trucs inimaginables se sont passés. […] On a une solution aussi, c’est de faire des changements et des blessés et qu’on arrête avec 7 joueurs. C’est la loi et on peut arrêter l’échéance avant l’heure mais on n’est pas partis là-dedans. On n’a jamais pensé à ça mais cela va peut-être nous arriver. »
Le coach de l'AJA a également été interrogé sur Ibra en fin de conférence : « C'est vrai que son équipe joue différemment [selon sa présence], c'est une personnallité, un énorme joueur. Il est là pour faire des différences et il le fait régulièrement. Avec ou sans Ibra, cela reste une équipe plus que compétitive. En fait, on fait la finale de la Champions League demain. »
