Dans un match gagné largement au score mais longtemps pas vraiment dominé sur le terrain, le PSG a su disposer du Havre (3-0). Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Très attendu après une dernière sortie avant la trêve à Lyon agitée sur et en dehors du terrain, le gardien néo-international a signé ce qui est probablement son meilleur match avec le PSG. Il a enfin su être décisif, et à des moments clés du match. Si Kechta lui a tiré dessus en angle fermé, Chevalier a réussi un gros arrêt sur sa ligne après une reprise havrais de près, et peu importe qu'une main adverse aurait probablement été sifflée en cas de but. Il sort encore un coup-franc puissant en seconde période puis a pu compter sur le retour de la chance quand Le Havre a touché son montant. Ballon au pied, il a joué avec une belle confiance également.
Zaïre-Emery : Dans ce rôle de latéral droit qu'il va probablement occuper encore un bon moment, il a immédiatement été dans le ton pour défendre et les Havrais ont rapidement évité son côté et son impact physique, redoutable dans les duels. Cette vérité a été valable défensivement tout le match, avec un sauvetage pas évident sur la ligne en prime, tandis que la partie offensive a été plus longue à se décanter. Un peu brouillon en début de partie, il a fallu du temps pour que la justesse soit au rendez-vous mais c'est alors pied gauche comme pied droit que l'international français a régalé, se retrouvant au départ du second but d'une superbe passe.
Zabarnyi : Dans un rôle de défenseur central droit où il s'est encore régulièrement retrouvé très excentré, il a passé un premier acte des plus tranquilles, Le Havre ne le sollicitant que très peu. En seconde période, le scénario a changé mais l'Ukrainien a très bien répondu dans l'ensemble, bien dans les duels et assurant sur les contres adverses même sur des situations compliquées. Avec ses pieds, il n'a pas commis d'erreurs, trouvant quelques passes intéressantes le long de la ligne de touche.
Beraldo : Le Brésilien a encore vécu un match où ses limites dans le duel ont été bien visibles, Soumaré et lui se livrant un gros combat dans lequel le Brésilien n'est franchement pas assez souvent ressorti vainqueur. Le Havre a systématiquement attaqué dans l'espace entre Mendes et Beraldo, forçant ce dernier à des courses latérales qui l'ont trop souvent placé en retard ou en mauvaise posture. Beraldo, par ailleurs impeccable balle au pied comme toujours, a mieux géré la chose dans la durée et il a été remplacé au moment où il s'en sortait finalement le mieux mais son match est insuffisant dans l'ensemble.
Hernandez l'a remplacé dans un style bien différent, beaucoup plus agressif, mais il a lui aussi souffert des projections adverses lorsque Ebonog a trouvé le poteau.
Nuno Mendes : La grosse surprise du onze de départ a finalement joué le match en intégralité, mais sa partie est loin d'avoir été celle du Mendes des grands jours. Offensivement, le Portugais a compté ses montées mais il a su faire de grosses différences, avec une passe décisive parfaite mais aussi plusieurs bonnes actions. Défensivement, en revanche, sa partie est très loin de ce qu'il peut produire lorsqu'il est à 100%. Les erreurs d'inattention ont été nombreuses, les placements défectueux tout aussi nombreux et Le Havre s'est régalé à plonger dans son dos, avec un Mendes vraiment pas pressé de revenir à trop de moments.
Vitinha : Sentinelle du soir et capitaine, le Portugais qui se gère en Ligue 1 depuis des semaines a joué à l'économie mais, pour une fois, cela s'est vraiment vu et son match est bien loin de ce qu'il peut habituellement produire. Evidemment, Vitinha a réussi quelques excellentes transmissions vers l'avant mais son poids dans le jeu a été bien moindre qu'habituellement. Surtout, le Portugais a perdu beaucoup de ballons bêtement, par inattention ou gourmandise.
Fabian Ruiz l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il a signé une entrée poste pour poste tout en justesse, ce qui a beaucoup contrasté avec le match du Portugais.
João Neves : Finalement plutôt à gauche qu'à droite, le milieu relayeur a continué son incroyable série de buts, lui qui est désormais le seul meilleur buteur parisien. Avant de scorer un but qui a fait beaucoup de bien à son équipe, il avait tout tenté pour faire marquer son ami Ramos, d'une remise de la poitrine folle puis d'une talonnade tout aussi géniale. Mais malgré ses trois actions d'éclat, Neves n'a pas non plus énormément brillé dans le jeu. Il a été juste, à peu près en tout et partout, mais pas forcément brillant comme il sait si bien l'être. Reste que dans un match du PSG dans l'ensemble bien brouillont, il a fait du bien.
Mayulu : Positionné plutôt côté droit mais surtout milieu relayeur le plus avancé, le jeune Parisien n'a pas vraiment su peser sur la partie, souvent dominé physiquement dans l'entrejeu et peinant à s'extirper du maillage havrais de façon régulière. C'est lorsqu'il a pu être trouvé plus proche du but adverse qu'il a été le plus dangereux mais il a alors régulièrement manqué un peu de justesse, que ce soit dans les choix effectués ou au niveau technique.
Kvaratskhelia l'a remplacé pour la fin de match, dans un rôle axial et très libre. Le Géorgien avait des jambes et il a beaucoup tenté. S'il n'a pas eu de réussite à l'approche du but, avec un bel arrêt de Diaw sur sa reprise en toute fin de match, il a été un passeur décisif inspiré pour Barcola.
Lee : Positionné à droite comme depuis quelques semaines, le Sud-Coréen a montré d'entrée que la trêve n'avait pas coupé sa dynamique du moment. Inspiré techniquement, il a même offert un récital de transversales et passes mi-longues en début de partie. Tous ses partenaires en ont profité alors que les Havrais en ont vraiment souffert. Dans les dribbles et les duels, Lee a été moins à son aise mais c'est en l'oubliant que Le Havre a concédé l'ouverture du score, le Sud-Coréen claquant une jolie reprise. Alors que son match a été très bon avec le ballon, le regret est possiblement de ne pas l'avoir vu être plus servi, même s'il n'avait pas forcément les jambes pour faire plus après avoir joué mardi dans son pays.
Barcola l'a remplacé pour une grosse demi-heure et sa capacité à appeler les ballons dans l'espace a immédiatement fait mal au Havre. Vite juste dans le jeu et dans ses intentions, l'ailier a en revanche mis du temps à trouver le bon dosage devant le but, s'y prenant à plusieurs reprises avant d'enfin tromper Diaw. Et cette fois-ci en s'échappant depuis le côté droit, ce qui n'est pas forcément un hasard en termes d'angles de frappe.
Ramos : Le Portugais a comme toujours raté son premier contrôle, mais c'était malheureusement en pleine surface après un bon décalage. Plus gênant, c'est tout son match qui est raté dans l'ensemble. Techniquement, l'avant-centre a encore eu des prises de balle peu convaincantes tandis qu'il a tout raté devant les buts, qu'il soit hors-jeu ou pas. Dans ses passes, il a également été à contre-temps de ses partenaires et seul son pressing a été un apport à son équipe.
Ndjantou l'a remplacé et s'est positionné en milieu relayeur. Après plusieurs sorties pas très abouties, le jeune Parisien a cette fois-ci retrouvé la mobilité et la justesse de ses premières entrées, faisant mal au HAC par ses courses et ses prises de balle. La finition n'a pas été au rendez-vous et il y a parfois eu de la précipitation mais son entrée a été bien positive dans l'ensemble.
Mbaye : Le neo-international sénégalais était positionné à gauche cette fois-ci et il a confirmé qu'il y était, au moins pour l'heure, plus à l'aise qu'à droite où il a fini la partie. Souvent inspiré au moment de ses prises de balle, Mbaye a été remuant sur son côté et il a régulièrement fait souffrir son vis-à-vis mais il a parfois manqué de complémentarité dans le jeu avec ses partenaires. Toujours volontaire et prompt à presser, il a surtout eu un vrai déchet à l'approche du but alors qu'il a largement eu de quoi marquer. Dans son jeu de passes, il a en revanche donné quelques ballons intéressants, dont un à Kvara depuis la droite alors qu'il a pourtant moins bien fini sur ce flanc, y retrouvant quelques mauvaises habitudes.
