Le PSG rêve en grand depuis l'arrivée du Qatar en 2011 et face aux difficultés rencontrées avec la mairie de Paris pour racheter le Parc des Princes, le club travaille sérieusement sur le projet de construction d'un nouveau stade en Île-de-Fance. Avec comme toujours beaucoup d'ambition.
Le projet de futur stade du PSG est un vieux serpent de mer, mais est devenu un sujet beaucoup plus concret ces derniers mois suite à la rupture consommée entre la mairie de Paris et le club au sujet du Parc des Princes. Estimant avoir été trahi par Anne Hidalgo, qui lui aurait longtemps promis en privé de lui vendre le stade, Nasser Al-Khelaïfi a acté le 8 février dernier son divorce avec l'élue, dans la foulée d'un vote du Conseil de Paris actant le fait que le Parc des Princes devait rester un bien de la ville, mettant ainsi fin aux espoirs du club de le racheter pour l'agrandir.
« C'est trop facile de dire maintenant que le stade n'est plus à vendre. On sait ce que l'on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C'est fini maintenant, on veut bouger du Parc », déclarait ainsi le 8 février dernier le président parisien, avant de faire passer le mot à ses équipes qu'elles devaient désormais travailler activement pour trouver une alternative afin que le club puisse disposer à moyen terme d'un nouveau stade de 70 000 places sur un terrain d'au moins 50 hectares où le club aimerait aussi développer tout un parc immobilier pour augmenter et diversier ses revenus.
Montigny-le-Bretonneux, une candidature crédible
Le PSG a ainsi sollicité l'aide de la région Île-de-France, qui a demandé aux villes de plus de 10 000 habitants disposant de ces fameux 50 hectares disponibles de se manifester. Comme révélé vendredi par Le Parisien, le PSG a aussi formalisé son ambition de construire un nouveau stade en Île-de-France en envoyant le 11 mars dernier un courrier officiel au président de la commission d’enquête du schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF-E). Une démarche que le PSG était obligé de faire pour avoir la possibilité de construire un jour un futur stade dans un rayon de 20 kilomètres autour de la capitale.
Selon France Bleu Paris, 12 communes ont déjà déposé une candidature à la région pour accueillir le futur stade du PSG, dont Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), qui dispose d'un terrain intéressant appartenant à la région sur une base de loisirs. Selon Le Parisien, les conditions d’urbanisme sont remplies et cette option présente aussi l’avantage de la proximité avec le nouveau Campus PSG, situé à Poissy. La ville est aussi située dans l'ouest parisien, ce qui est un critère important pour le club, et se trouve à une vingtaine de minutes de la porte d'Auteuil en voiture (sans bouchons).
« Je serai très enchanté de pouvoir travailler sur un si beau projet »
Président de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont Montigny-le-Bretonneux est l'une des principales villes, Jean-Michel Fourgous est plus que favorable à l'idée d'accueillir le futur stade du PSG : « Je serai très enchanté de pouvoir travailler sur un si beau projet, a-t-il confié au Parisien. Nous avons un pôle d’excellence, or le niveau d’exigence est très élevé : le PSG veut en faire le plus beau stade du monde ». Le projet de stade du PSG à Montigny fait toutefois aussi face à une réelle opposition. Quatre maires de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ont ainsi exprimé fin janvier des craintes économiques et écologiques.
D'autres villes comme Gonesse (Val-d’Oise) et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont également manifesté leur intérêt, mais selon Le Parisien, ces dossiers n’ont provoqué « aucune vague d’enthousiasme » du côté des dirigeants du PSG, conscients que certains élus veulent surtout se faire de la publicité sur le dos du club.
D'autres pistes comme Ris-Orangis/Bondoufle (Essonne) et Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) ont elles déjà été écartées selon le quotidien francilien, tandis que celle menant à Rueil 2 000 (Hauts-de-Seine), où il faudrait détruire des bureaux, ne serait pas en réflexion du côté du PSG. Maire de Saint-Germain-en-Laye, ville co-fondatrice du Paris Saint-Germain, Arnaud Péricard a lui fait savoir que sa commune ne souhaitait pas accueillir le futur stade du PSG. L'élu a d'ailleurs toujours espoir que le club et la mairie de Paris finissent par se rabibocher et trouvent une solution pour que le PSG reste au Parc des Princes.
« Si le club déménage de Paris, ça ne peut se faire que dans l’ouest francilien »
Et en cas de départ, Arnaud Péricard vote pour un nouveau stade dans l'ouest francilien : « Si le club déménage de Paris pour construire un nouveau stade, ça ne peut se faire que dans l’ouest francilien. En tout cas, je le souhaite », a-t-il confié au Parisien, avant de donner son avis sur la piste Montigny-le-Bretonneux : « Le site de Saint-Quentin-en-Yvelines mérite une expertise soutenue. Il y a du foncier et déjà le Golf national, le Vélodrome national… Il y a une cohérence sportive, ça ferait une cité des sports intéressante. Et c’est proche du centre d’entraînement. Reste la question de l’accessibilité. Il faudrait renforcer l’offre de transports pour être capable d’acheminer des dizaines de milliers de supporters. »