Comment Arnau Tenas est devenu gardien de but

Il a réellement fait irruption dans le paysage parisien dimanche dernier au Havre (2-0), prenant place dans les buts parisiens après une sortie catastrophique de Donnarumma qui augurait d'un dimanche noir. 80 minutes plus tard, Arnau Tenas a été félicité par tous, des joueurs à l'entraîneur, et son style explosif a fait le bonheur des caméras et des supporters. A l'âge tardif dans le football de 22 ans, il a enfin fait ses débuts en professionnels, lui qui était voué à devenir gardien dès le plus jeune âge.

C'est une anecdote de parents racontée dans L'Equipe qui explique comment les deux jumeaux, Arnau et Marc, se sont vus attribuer leur poste. La scène se passe chez les grands-parents et le père des deux Catalans alors âgés de quatre ans leur lance la balle en l'air avec cette prédiction : « Celui qui la rattrape avec les mains deviendra gardien, l'autre sera joueur de champ. » Evidemment, Arnau l'attrapera avec les mains, pas son frère qui est aujourd'hui attaquant en D3 espagnole.

Un héritage familial du poste

Mais derrière cette belle anecdote familiale se cache aussi un bel héritage familial : non seulement Arnau Tenas a toujours voulu jouer dans les buts mais une bonne partie de sa famille est liée à ce poste. Son père a même été gardien de l'Espanyol Barcelone, le club voisin et rival du Barça où les deux jumeaux ont été formés. L'actuel gardien du PSG y est même resté jusqu'à l'été dernier avant de refuser de prolonger, lassé d'être baladé entre l'équipe réserve et le banc des pros comme troisième gardien.

Mais avant son père Joan, le grand-père Jaume avait lui aussi occupé le poste de gardien de but dans des clubs semi-professionnels de Catalogne, Sant Andreu et Gramenet, rappelle Le Parisien qui a interrogé un proche de la famille sur ce sujet : « Son papa et son grand-père ont été très importants dans sa construction. Arnau a beaucoup échangé avec son grand-père, il était toujours question de foot et du poste de gardien. C’est comme une tradition familiale. »

Victor Valdes, idole et modèle à suivre

Le grand-père aujourd'hui décédé aura même été le premier coach et la première idole du gardien parisien, ce dernier trouvant ensuite en Oliver Kahn et Victor Valdes deux autres modèles. Valdes est le dernier gardien formé au Barça à s'y être imposé et Tenas a régulièrement été présenté comme « le nouveau Victor Valdes » au sein du club catalan. Un gardien régulièrement critiqué, mais très fort avec ses pieds et avec avec des traits de caractères marqués.

Jordi Roura, un des grands manitous de la formation du Barça et ex-adjoint de Guardiola sur place, décrit d'ailleurs dans L'Equipe l'une des qualités fortes d'Arnau Tenas : « C'est quelqu'un de courageux, il n'a jamais peur. S'il fait une erreur, il se remet immédiatement dedans sans gamberger. Pour le très haut niveau et un grand club comme le Barça ou le PSG, c'est fondamental. » Ce n'est finalement pas au Barça que Tenas va tenter de percer, mais il a deux matches devant lui avec le PSG pour parvenir à se faire un nom.