Le Virage Auteuil muet puis très remonté lors de PSG/Rennes

Le Collectif Ultras Paris (CUP) a choisi un geste symbolique pour témoigner son ras-le-bol. Le Virage Auteuil s’est en effet retrouvé quasiment entièrement vidé de ses habituels occupants lors des vingt-cinq premières minutes de PSG/Rennes (1-0). Une initiative des ultras parisiens, bien décidés à démontrer tout leur agacement face au fonctionnement du club et le déroulé de la saison actuelle ; comme ils l'ont communiqué depuis le 31 janvier, jour de l'élimination précoce de la Coupe de France face à Nice (0-0, 5-6 t.a.b.).

Tous les étages du club visés

Quelques minutes après leur arrivée dans les travées du Virage Auteuil, les ultras parisiens se sont signalés par un enchaînement de banderoles aux messages tranchants. La première était liée à leur volonté de garder le silence pour marquer le coup. « Une mi-temps pour prouver notre mécontentement, combien faut-il pour prouver votre engagement ? », ont-ils asséné. Cette banderole était accompagnée d’une autre visant plusieurs têtes pensantes du club dans la partie haute de la tribune latérale : « Leonardo, Ribes, Pien, Ramé, Allègre, trop de dettes inutiles, Robespierre où-es-tu ? »

À peine les deux premiers morceaux de tissus rangés, voici que les fervents supporters parisiens en ont déroulé deux nouvelles. « Respecter (sic) la section féminine, Aminata Diallo on te soutient fort, Kaira (sic) Hamraoui… à qui le tour ? Marquinhos l’exemple à suivre » déclamait la première. « Une formation délaissée, une discipline à désirer, des mercenaires surpayés, Leonardo : l’heure de dégager ? », interrogeait quant à elle la seconde.

Une dernière salve s’est abattue sur la direction et les joueurs du PSG par le biais de deux banderoles déployées en parallèle dans la partie haute de la tribune. Leurs messages étaient tout aussi limpides : « Dirigeants irrespectueux, joueurs sans envie et maillots sans nos couleurs : le seul triplé du PSG cette année » ainsi que « Nous chantons avec passion pour des joueurs sans motivation. Arrêtez de nous prendre pour des cons ».

La reprise des encouragements en seconde période a finalement aidé le PSG à faire la différence face à de solides Rennais. Une fois leurs messages passés, les occupants du Virage Auteuil n’ont en tout cas cessé de chanter pour soutenir leurs joueurs, qui ont néanmoins été sifflés pour avoir quitté le terrain sans aller les saluer au coup de sifflet. Face au Real Madrid mardi (21h) en huitième de finale aller de Ligue des Champions, le douzième homme sera pourtant sans doute indispensable.