L'arrivée de Manuel Ugarte vient d’être officialisée par le PSG et le milieu de 22 ans portera le numéro 4, un chiffre tellement peu mis en valeur par les joueurs le portant ces dernières années qu'il est même considéré comme maudit par les fans. Retour sur cette étrange superstition.
Manuel Ugarte est officiellement un joueur du PSG. Après des semaines de rumeurs, le voilà enfin Parisien. Son numéro était l’une des grandes interrogations, et à la surprise générale, le milieu de 22 ans va porter le numéro 4, vacant après le départ de Sergio Ramos. Mais ce numéro a une histoire assez particulière sous l’ère QSI. Ceux qui l’ont porté n’ont pas vraiment eu une grande réussite, ni une grande histoire au sein du PSG.
Le premier 4 de l'ère QSI aura été un joueur qui semblait plus correspondre à l'actionnaire précédent, à savoir Milan Bisevac qui arrive de Valenciennes et repart au bout d'un an à l'OL, deux clubs plus à son niveau. C'est Yohan Cabaye, arrivé dans la capitale en janvier 2014 et reparti à l'été 2015, qui lance réellement la série des 4 qui décoivent. Si l’international français aura tout de même joué 57 matches sous les couleurs parisiennes, son passage n’a pas été une franche réussite, surtout vu les 24M€ dépensés pour le faire venir.
Stambouli et Krychowiak, le vide au milieu de terrain
Peu après le départ de Yohan Cabaye, le PSG recrute Benjamin Stambouli en provenance de Tottenham pour la somme de 9M€. Le milieu défensif récupère aussitôt le numéro 4. Son arrivée est plus que mitigée, une partie du stade siffle même le natif de Marseille lors de son entrée en jeu pour son premier match au Parc des Princes. Au fil des semaines, il s’intègre et monte en puissance mais ses performances restent très mitigées et il repart au bout d'une saison. Le Français a surtout pu offrir ce qu’il pouvait offrir, c'est-à-dire de la combativité et du professionnalisme.
Avec la nomination d’Unai Emery, son avenir est compromis, surtout que l’Espagnol voit débarquer l’un des hommes forts qu’il avait à Séville, Grzegorz Krychowiak, pour 30M€. Alors que le Français quitte le PSG pour Schalke, le Polonais récupère donc le fameux numéro 4. Arrivé avec une solide réputation, le milieu défensif ne s'impose pas et ne fait que trop rarement de bonnes prestations. Il n’aura même joué que 19 matches avant d’être prêté à West Bromwich Albion pour la saison suivante, puis au Lokomotiv Moscou la saison d’après qui l'achètera par la suite. Son dernier match avec le PSG ? La funèbre remontada...
Kehrer et Ramos, constat mitigé
Le 16 août 2018, le PSG recrute un certain Thilo Kehrer pour la somme délirante de 37M€ en provenance de Schalke. Un gros prix pour un espoir, certes réputé pour être polyvalent. Après des débuts compliqués, il s'impose et devient titulaire mais laisse vite apparaître une vraie fébrilité qui explose lors du fameux match retour de Ligue des Champions en huitième de finale contre Manchester United. L’Allemand commet une erreur dans les premières minutes du match avec une passe mal assurée, ce qui offre une balle de 1-0 à United. Souvent aligné à droite, il ne s'imposera jamais à Paris, faisant trop d'erreurs et part à West Ham en août dernier.
Un an avant le départ de Thilo Kehrer, le numéro 4 a été récupéré par un autre, un certain Sergio Ramos. La légende du Real Madrid fait partie du mercato 2021 flamboyant, avec noatmment Messi, Donnarumma, Wijnaldum et Hakimi. Mais la première saison de l’Espagnol ne se passe pas vraiment comme prévue. Blessé, le défenseur fait ses débuts seulement fin novembre à Saint-Etienne et il rechutera régulièrement. Ce n’est que lors de la saison 2022/2023 que Sergio Ramos va pouvoir montrer ce qu'il reste de sa grandeur. Le joueur de 35 ans réalise une saison très correcte, sans blessure, mais pas assez convaincante pour que le le prolonge.
Dans le fond, Sergio Ramos a surtout montré que le numéro 4, au-delà d’une histoire de malédiction, est surtout une histoire de niveau. La plupart des prédécesseurs ne l'avaient pas d'un point de vue technique ou mental, lui ne l'avait plus au niveau physique. Reste désormais à savoir si Manuel Ugarte, quant à lui en pleine possession de ses moyens, saura s'imposer pour rendre au 4 du PSG ses lettres de noblesse, lorsqu'il était porté avec succès par Arteta, Ngotty, Ricardo ou ou encore Pilorget.
