Le PSG voit une nouvelle histoire l’agiter, du côté féminin cette fois. Soupçonnée d’être complice dans l’agression de Kheira Hamraoui, Aminata Diallo a été placée en garde à vue. Cette dernière a d’ailleurs été prolongée. La presse étrangère n’est pas passée à côté d’une telle affaire, et se dit véritablement scandalisée par les récents événements au sein du club de la capitale.
Le PSG se retrouve à nouveau au coeur d’une polémique, dans son secteur féminin. En effet, Aminata Diallo est soupçonnée d’être complice de l’agression de Kheira Hamraoui jeudi dernier. Après un repas collectif, Aminata Diallo a raccompagné trois de ses coéquipières, dont Kheira Hamraoui. Aux alentours de 22h30, deux inconnus masqués de cagoules ont surgi pour extraire la deuxième de la voiture conduite par la première et la frapper à coups de barre de fer. Conduite à l’hôpital et souffrant aux jambes, notamment aux tibias et aux cuisses, Hamraoui a été contrainte de renoncer au choc face au Real Madrid au profit de sa coéquipière et concurrente Aminata Diallo. La joueuse de 26 ans a donc été placée en garde à vue comme le révélait L’Équipe ce mercredi. Cette dernière aurait d'ailleurs été prolongée.
Ce jeudi, le quotidien sportif informe que la procureure de la République de Versailles, Maryvonne Caillibotte, a annoncé la prolongation de l’audition d’Aminata Diallo de 24 heures. La garde à vue de l’internationale tricolore pourrait donc durer jusqu’à vendredi matin. Jusqu’à maintenant, Aminata Diallo a nié en bloc son implication dans l’agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui. Bien évidemment, l’affaire n’a pas échappé à la presse étrangère.
Un retentissement mondial
En effet, le New York Times lui a consacré un long article intitulé « Des hommes masqués ont attaqué une joueuse de football. Sa coéquipière a été arrêtée. » Dedans, le journal américain explique que cette affaire a « ébranlé tout le monde » et ne manque pas de rappeler les nombreux cambriolages subis par les stars masculines du PSG comme Angel Di Maria ou encore Marquinhos. Le quotidien new-yorkais en a d’ailleurs profité pour mettre l’affaire Hamraoui en parallèle avec l’agression de la patineuse Nancy Kerrigan en 1994. Cette dernière avait été frappée aux jambes avec une matraque de police par l’ex-mari de Tonya Harding, une patineuse rivale.
De son côté, la chaîne NBC relaie une dépêche de l’agence britannique AP expliquant l’affaire qui secoue la section féminine du PSG. Cette dépêche a d’ailleurs été reprise aux quatre coins du globe, notamment en Inde par le Hindustan Times. Au Brésil, l’agression de Kheira Hamraoui a également eu droit à sa place dans les médias, O Globo titrant son article de la façon suivante : « La joueuse soupçonnée d’avoir fomenté une embuscade contre une de ses coéquipières au PSG avait perdu du terrain dans l’équipe » accompagné d’une photo d’Aminata Diallo.
En Espagne, où les deux joueuses évoluaient la saison passée, l’affaire n’est pas passée inaperçue non plus. AS la résume comme ceci : « Un scandale jamais vu se produit au PSG : une joueuse engage des malfrats pour blesser une partenaire. » L’Angleterre a également traité l'histoire. Le très populiste Daily Mail ne s’embarrasse d’ailleurs pas avec la présomption d’innocence en titrant son article : « Une star du PSG et de l’équipe de France arrêtée après avoir payé deux hommes pour attaquer une coéquipière à la barre de fer afin qu’elle puisse prendre sa place dans l’équipe. »
Un véritable scandale également en Allemagne, où BILD s’est interrogé sur l’affaire ; ou au Pays-Bas, De Telegraaf étant halluciné par une telle histoire entre deux coéquipières. En Italie, Rai Sport soupçonne Aminata Diallo d’être l’instigatrice de l’agression, au même titre que le média portugais A Bola qui titre : « Une joueuse arrêtée parce qu’elle est soupçonnée d’avoir planifié une attaque à la barre de fer contre sa coéquipière. »
De son côté, le PSG se montre assez protecteur envers ses joueuses. En effet, selon les informations de RMC Sport, le club de la capitale a décidé d’annuler la conférence de presse de l’équipe féminine prévue ce vendredi en fin de matinée. Enfin, l’entraînement qui devait être ouvert au public à Bougival s’est finalement déroulé à huis clos. Comme le précise Jérémy Talbot de l'AFP, le PSG est totalement dans son droit. Mais il se serait probablement bien passé de cette affaire.
