Les U19 du PSG se sont imposés 3-2 face à une vaillante équipe de Beauvais. Le manque de réalisme a failli coûter cher à des Parisiens qui ont dû batailler pour s'en sortir.
La composition :
Quelques jours après la réception de Malmö (0-0), François Rodrigues a logiquement fait tourner son effectif et injecté du sang frais avec Callegari, Brydges, Zagadou, Labissière ou encore Giacomini, des joueurs qui n'avaient pas ou peu joué mardi. A noter également l'entrée en jeu décisive de Kevin Somay, un joueur qui n'a pas été épargné par les blessures au cours des dernières années.
Le match :
La rencontre débute tranquillement dans ce match disputé sous un beau soleil et le PSG accélère finalement le rythme au bout d'un quart d'heure en s'appuyant sur son couloir droit : à l'issue d'une action collective superbe, Georgen décoche un excellent centre pour Franco-Gallart qui tire malheureusement à côté. Quelques instants plus tard, c'est le même Georgen qui se retrouve à la conclusion mais trouve le haut du poteau sur sa reprise. Les occasions s'accumulent et Zagadou manque l'immanquable de près suite à une frappe mal repoussée de Labissière. La quatrième tentative est finalement la bonne et Franco-Gallart claque une reprise impeccable du gauche depuis l'entrée de la surface suite à un ballon mal repoussé (1-0, 22e). Beauvais est accrocheur mais prend petit à petit l'eau et Edouard trouve la barre à la demi-heure de jeu, manquant l'occasion de doubler la mise. Contre toute attente, c'est Beauvais qui égalise après avoir intercepté une mauvaise relance au pied de Cibois. Les visiteurs combinent bien et le centre au second poteau est repris en deux temps, de près (1-1, 35e). Tout est à refaire mais Paris n'est pas loin de reprendre l'avantage juste avant la pause avec un duel de Labissière perdu face au gardien puis une tête d'Edouard sur la barrre sur le corner qui avait suivi. A la pause, le score est nul, pas le match, mais Beauvais s'en sort bien vu les occasions. Pour autant, les jeunes de l'Oise sont loin d'être ridicules sur le terrain.
Le début de deuxième période confirme que les visiteurs seront coriaces et le PSG peine à se montrer dangereux malgré deux occasions coup sur coup en faveur de Labissière, le jeune milieu offensif ratant le cadre après un exploit individuel d'Edouard puis un duel face au gardien. La résistance adverse est toutefois réduite quand l'attaquant balance Georgen dans la balustrade sur un ballon protégé par le jeune latéral. L'arbitre n'hésite pas et expulse le joueur adverse. Malgré ce coup du sort en leur défaveur, les visiteurs passent proche de l'avantage au tableau d'affichage quand un des attaquants claquent un coup du scorpion zlatanien de l'entrée de la surface qui passe de peu à côté !
Le PSG pousse et semble maudit, notamment quand Essende loupe un 3 contre 1 à un quart d'heure de la fin, sentiment encore confirmé par la nouvelle occasion ratée par un Labissière pas en réussite. Essende se rate encore de près suite à un bon centre-tir de Somay et c'est finalement un milieu de terrain qui délivre le PSG. Edouard s'excentre légèrement sur un ballon en profondeur puis revient dans l'axe. Sa conduite de balle un peu longue profite à Callegari qui ne se pose pas de question et envoie une frappe superbe des 20m sous la barre transversale (2-1, 82e) ! Beauvais est sonné et même KO quand Somay fait le break juste après : débordement d'Ikoné côté gauche qui centre au second poteau pour l'autre ailier. Somay feinte la frappe, efface son vis à vis puis tire victorieusement (3-1, 85e).
Alors qu'on pense le match fini, Beauvais ne s'avoue pas vaincu et revient au score sur un corner qui avait suivi une énorme occasion de but sauvée par Georgen. Un joueur est seul aux 6m pour reprendre et un de ses partenaires pousse sa reprise au fond... (3-2, 88e). Le PSG tremble de partout et les visiteurs frôlent l'égalisation au début des arrêts de jeu quand l'ailier gauche se retrouve seul lagèrement désaxé mais il loupe le cadre en très bonne position... Sur le contre, Essende loupe une balle de break puis tire sur le poteau au cours de l'action suivante ! Le match se finit, enfin, et le PSG s'impose finalement 3-2, non sans avoir tremblé jusqu'au bout. La victoire est logique mais fut longue à se dessiner.
Le jeu et les joueurs :
Si le PSG a comme souvent largement eu la possession du ballon et la maîtrise du jeu, il a en revanche souffert de trois maux bien visibles : le manque de réalisme, le déchet technique et l'absence de spontanéité, les trois se liant d'ailleurs régulièrement devant le but. Des contrôles un peu longs, des phases de jeu habituellement plus fluides, du mal à utiliser la largeur, des touches de balles superflues, tous les signes d'une équipe et de joueurs fatigués sont apparus et ont retardé la victoire parisienne. Malgré ces défauts, Paris s'est toutefois créé un nombre très intéressant d'occasions franches et n'en a concédé que peu.
Dans les buts, ce n'est pas être médisant que d'affirmer que le jeune Cibois s'est un peu loupé. Auteur d'une mauvaise relance sur le premier but, il est figé sur le deuxième et n'a pas eu grand chose d'autre à faire. A lui de rebondir désormais.
En défense, Zagadou a encore été immense dans les duels et coupé un nombre important de trajectoires. Ses montées ont également fait du bien pour casser des lignes mais il a parfois eu du mal à les faire fructifier. A ses côtés, Doucouré n'a pas eu grand chose à faire et a souvent assuré des couvertures. A droite, Georgen a encore montré beaucoup de choses intéressantes mais a logiquement eu du mal sur la durée. Côté gauche, Brydges a tenté d'apporter mais le fait d'être sur son mauvais pied l'a beaucoup pénalisé.
Au milieu, Callegari a encore sorti quelques passes sublimes, claqué un but décisif et servi d'appui permanent mais on l'a connu plus sûr et tranchant malgré tout, un peu à l'image de son équipe. Franco-Gallart a tenté d'apporter sa touche au jeu mais a eu du mal à se placer et à être trouvé par ses partenaires. Il marque toutefois un très joli but d'une reprise pas évidente à réaliser techniquement. Labissière a joué par fulgurances, comme souvent, et a fait autant de différences qu'il n'a loupé d'occasions de conclure. Frustrant donc. Parmi les entrants, Ba a fait le métier et apporté de la fraîcheur.
En attaque, Edouard a beaucoup bougé et tenté mais eu du mal à être tranchant dans la zone de vérité, souvent emprunté dans le dernier geste, lui qui est si fort dans ce domaine habituellement. Ikoné a régulièrement fait des ravages balle au pied mais a souffert d'un fort déchet dans le dernier geste, à l'image de ses partenaires. Il offre toutefois quelques superbes ballons, dont le but du 3-1. Giacomini, placé côté gauche, n'a jamais su entrer dans son match et a joué à l'envers malgré toute sa bonne volonté. Somay a fait une entrée convaincante côté droit avec un but et des fixations bien utiles. Essende a quant à lui bien pesé dans l'axe et amené une vraie menace sur les ballons aériens.
