Blanc ne digère pas les cartons pour Verratti et Motta

Dans le ciel bleu parisien, les deux cartons reçus par Verrratti et Motta ont été les points noirs de la soirée à Nantes, ces deux avertissements les privant du déplacement à Montpellier pour accumulation de jaunes. Une situation que Blanc a regretté après le match mais qu'il aurait presque pu anticiper.

Interrogé sur le sujet, Laurent Blanc a refusé la polémique mais avait du mal à digérer : « Sur les cartons, je ne vais trop rien dire parce qu’on ne peut rien faire pour les décisions arbitrales une fois qu’elles sont prises. Et il faut les respecter. Ce que je dis, c’est que, comme souvent, il y a une équipe qui a pratiquement 55% ou 60% le ballon et qui joue. Sur ce match-là, même si c’est un match correct, il y a quand même une équipe qui a couru après le ballon et une qui l’a eu. Et c’est l’équipe qui a eu le ballon qui a eu le plus de cartons [c'est faux, 4-3 pour Nantes]. Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive et je trouve ça regrettable. Mais bon, c'est fait... »

Il y a quelques semaines, Laurent Blanc avait déjà fait une sortie du même style sur le nombre incroyable de cartons que prennent ses joueurs alors qu'ils ont le ballon et font un minimum de fautes. Hier, le premier avertissement, reçu par Verratti, vient par exemple d'un tacle assez quelconque et sanctionne la première faute de l'Italien. Ce sera sa seule faute du match et il va pourtant rater un match très important. Concernant Motta, si le carton est plus logique que celui de Verratti, c'est également sa seule faute du match. Dans le camp adverse, Cissokho a pu faire deux grosses fautes avant d'être averti à la troisième tandis que Gomis en a commis quatre sans prendre le moindre jaune...

Toutefois, si l'arbitrage à deux vitesses que dénonce Blanc est un vrai problème qui se confirme de semaine en semaine et que le PSG payera à Montpellier suite à ses avertissements à la moindre faute, Laurent Blanc n'a pas été des plus visionnaires dans son coaching. A la 76ème minute, il décide de sortir Marco Verratti alors que ce dernier a déjà un avertissement et ne pourra donc pas jouer dans l'Hérault. Problème, Motta est aussi sous la menace et c'est lui qui reste sur le terrain, récoltant finalement son carton jaune suspensif trois minutes plus tard... En ayant sorti Motta plutôt que Verratti, cela ne serait pas arrivé et il aurait pu compter sur l'Italien pour son match le plus compliqué de la fin de saison. 

Si Laurent Blanc a bel et bien raison de se plaindre de l'incroyable sévérité de l'arbitrage avec ses troupes, il est bien dommage qu'il n'ait pas poussé sa réflexion jusqu'à anticiper les excès de zèle des arbitres de L1 car cela lui aurait permis de pouvoir s'appuyer sur Motta à Montpellier. En attendant, il va devoir faire sans son duo italien et a tout intérêt à continuer son combat sous peine de se retrouver encore souvent dans cette situation à l'avenir. Et d'ici à ce que les choses changent, il va devoir intégrer un nouveau paramètre à son coaching.