Le PSG s'est imposé 3-2 à Bordeaux dans un match dominé pendant les 70 premières minutes avant de plus subir sur la fin. Retour sur les performances individuelles des parisiens au cas par cas.
Navas : S'il a encaissé deux buts au cours d'une fin de match complètement folle, le gardien costaricien n'a pas grand chose à se reprocher pour autant. Assez peu sollicité durant les 70 premières minutes, il n'avait alors eu à repousser que deux frappes, l'une puissante en angle fermée, l'autre bien placée mais manquant de puissance, plus une sortie un peu devant son but. Il est en revanche bien plus mis à contribution en fin de rencontre et il a alors réussi plusieurs arrêts importants, notamment sur une frappe de près d'Oudin. Il a également été très bon dans le domaine aérien tout au long du match.
Hakimi : Alors que les argentins Messi et Di Maria ne jouaient pas sur son côté droit ce samedi, le latéral marocain n'a pas retrouvé pour autant l'immense impact de ses débuts à Paris lorsqu'il électrisait tout son flanc. Offensivement, il n'a signé que quelques rares montées et ses centres n'ont jamais trouvé preneur, même s'il y avait effectivement peu de solutions dans la surface. Plus gênant, il a aussi affiché une irrégularité technique qui ne lui ressemble pas, perdant parfois étrangement des ballons qui semblaient largement exploitables. Défensivement, il n'a pas brillé non plus et a régulièrement été pris en défaut.
Marquinhos : Avant la folle fin de match bordelaise, le capitaine brésilien du PSG avait signé une partie qui ressemblait même à une démonstration de ses capacités défensives. Toujours bien placé et prompt à couper des trajectoires, tranchant dans ses interventions, il avait alors repoussé toutes les tentatives adverses et assurait également dans la relance. Mais s'il a été important dans les airs en fin de match, il a également beaucoup souffert et est par exemple complètement pris à contre-pied sur le second but bordelais, lisant mal le une-deux entre les deux attaquants adverses. Face à Niang, il a globalement eu du mal et sa prestation a baissé en gamme, à l'image de son équipe.
Kehrer : Titulaire dans l'axe gauche de la défense à la place de Diallo, le défenseur allemand a mis quelques minutes pour rentrer dans sa partie avec quelques premiers ballons compliqués mais il a ensuite réussi une bonne performance alors qu'il devait pourtant compenser les nombreuses erreurs de placement de Bernat sur les contres adverses. Mieux dans les duels au fur et à mesure du match que ce soit dans les airs ou au sol, il a évidemment souffert face à la furia adverse en fin de rencontre mais ne s'est pas écroulé pour autant. Par rapport à ces dernières prestations catastrophique sur un côté, il a même plutôt rassuré dans l'axe et confirmé que son avenir se situait clairement là.
Bernat : Sa deuxième titularisation de la saison a montré un joueur qui retrouve peu à peu des sensations mais a aussi terriblement besoin de repères. Techniquement, Bernat n'a rien perdu de son toucher et est toujours autant à l'aise pour combiner dans les petits espaces, réussissant quelques relances bien senties sous pression. Son entente avec Neymar est même réapparue par moments, à l'image du second but ou d'un ballon superbe du brésilien pour l'espagnol. Problème, Bernat a aussi énormément de mal à se positionner défensivement et il a été pris un nombre de fois important dans son dos au cours du match. Pembélé a été tout proche d'exploiter cet espace avant la pause, tandis qu'il a fallu un petit miracle en seconde période pour éviter un but, Bernat revenant au dernier moment pour contrer Elis. Le bilan de son heure de jeu est loin d'être mauvais mais il montre aussi tout le chemin encore à parcourir.
Mendes l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le portugais a signé une bien mauvaise entrée. En difficulté dès ses premiers ballons, il n'est jamais parvenu à entrer dans le match et a souffert ou été dépassé dans tous les duels. Il est par exemple en retard sur le premier but bordelais.
Herrera : Positionné en sentinelle du milieu de terrain parisien, mais n'hésitant pas à décrocher parfois encore plus bas, il a signé une première mi-temps irrégulière, alternant par exemple quelques passes formidables vers Hakimi et des transmissions bien plus simples complètement ratées. Il a corrigé ce défaut après la pause et réussi alors une prestation des plus complètes. Non seulement il s'est montré bien présent défensivement mais ses passes ont également été bien meilleures, à l'image de celle exceptionnelle en profondeur à destination de Wijnaldum sur le troisième but. En fin de match, il a été le milieu parisien le moins dépassé.
Dina Ebimbe : La surprise du onze de départ a été relancé en milieu relayeur droit et il a mis quelques minutes à entrer dans sa partie, assurant ses premières passes avant tout. Malgré une ouverture ratée vers Draxler qui aurait pu faire mal, il s'est peu à peu glissé dans la circulation du ballon parisienne et a réussi à trouver des joueurs entre les lignes, faisant reculer l'adversaire. Il n'a pas hésité non plus à beaucoup se proposer et se déplacer, se montrant précieux par son activité générale. Moins en vue dans le jeu en seconde période, il a plus été dans les duels et a toujours été accrocheur, freinant Bordeaux en permanence. Pour un retour au jeu, il a en tout cas marqué des points.
Danilo l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et le portugais a signé une entrée tout simplement catastrophique. D'un niveau technique inacceptable, il a multiplié les erreurs et a coûté cher à son équipe avec deux boulettes consécutives qui ont offert le premier but à Bordeaux. Le grand portugais enchaîne les prestations calamiteuses au milieu et la trêve ne peut que lui faire du bien.
Wijnaldum : Dans le même rôle de pointe haute du milieu de terrain située légèrement en dessous des attaquants, le néerlandais a encore su être décisif. Il aurait pu l'être en début de match sur une bonne tête mais c'est finalement en servant Mbappé de façon très altruiste sur le 3-0 qu'il l'a finalement été. Dans les deux cas comme en fin de match sur un contre, on avait retrouvé ses bons appels verticaux qui font mal à la défense. Pour le reste, il a eu encore pas mal de difficultés à trouver sa place dans le jeu du PSG alors qu'il a pourtant été plutôt bon quand il a eu le ballon dans les pieds, réussissant quelques jolis gestes. Le principal souci reste ses disparitions durant plusieurs longues minutes au cours d'un match. À noter qu'il a fini ailier droit la partie, ne s'y montrant pas vraiment à l'aise.
Draxler : L'allemand retrouvait le onze de départ dans une position d'ailier droit très libre, et il a d'ailleurs assez peu occupé sa zone, n'hésitant jamais à se recentrer. Il s'est d'ailleurs montré intéressant quand il a attaqué la profondeur dans l'axe, se glissant régulièrement entre la défense et le gardien adverse. Pour le reste, il a peu pesé et sa façon de jouer beaucoup en une touche de balle renforce aussi cette impression. Il a aussi été irrégulier dans ses prises de balle. Défensivement, il a en revanche fait le travail de façon très propre avec un replacement impeccable.
Gueye l'a remplacé pour la fin de match et il est entré comme relayeur gauche. Après des premiers ballons bien négociés et une passe bien vue pour Mbappé, il a pris le bouillon comme les autres.
Neymar : Ses matchs incomplets contre Lille et Leipzig ont trouvé une suite éclatante ce samedi soir à Bordeaux. Neymar est sur le chemin de la grande forme et, signe qui ne trompe pas, il a même retrouvé de la justesse devant le but alors qu'elle le fuyait depuis des mois. Le brésilien a signé un doublé majestueux, deux buts plein de grâce et de technique avec ses dribbles de funambule suivis de frappes sèches et précises. Outre ses deux superbes réalisations, le brésilien avait semblé inspiré techniquement dès le début, délivrant d'entrée un centre parfait pour Wijnaldum, mais il avait aussi perdu quelques ballons. Son doublé l'a libéré et il a ensuite signé de nombreuses actions de très grande classe, semblant voler sur le terrain au moment de massacrer Kwateng en un-contre-un. Il a également défendu de façon régulière et récupéré pas mal de ballons. Seul bémol, ses coups de pieds arrêtés ont été assez mal tirés en général mais cette faiblesse s'efface très largement face au match royal signé par le brésilien.
Mbappé : Seul en pointe mais très mobile malgré tout, le français a vécu un match des extrêmes, à l'image de sa moue dubitative au coup de sifflet final d'un match au cours duquel il a marqué et donné deux passes décisives. Car si le bilan statistique est excellent, celui dans le jeu l'est paradoxalement bien moins, et pas seulement en raison de l'avertissement reçu suite à un nouveau mauvais geste sur Elis. L'impression laissée dans le jeu par Mbappé a été confuse : d'un côté, il a réussi un énorme début de seconde mi-temps qui est couronné par un but, de l'autre il a été pris trop souvent au piège du hors-jeu auparavant. Autre exemple, sa remise parfaite pour Neymar sur le deuxième but ne fait pas oublier non plus ses nombreux gestes techniques manqués. A l'heure du bilan, dur de lui en vouloir et, à l'image du PSG, il a encore beaucoup de marge.
Icardi l'a remplacé pour la toute fin de partie.
