C'est un Christophe Galtier à la fois très énervé contre la banderole ayant visé sa mère qui s'est présenté en conférence de presse. Après cet incident expliqué, l'entraîneur du PSG a longuement évoqué le match, le plan de jeu adapté pour l'occasion, le grand match de Donnarumma ou encore les difficultés de Mbappé en ce moment.
Pouvez-vous nous expliquer votre réaction en fin de match devant les supporters de Nice ?
« Vous avez vu ? Vous avez entendu ? Maman a 83 ans, elle sort d’un cancer. Point à la ligne (il répète). Si ces gens présents en tribunes voient des matches de Coupe d’Europe, c’est grâce à mon travail la saison dernière. Quoi que les gens pensent, c’est notre travail de la saison dernière, avec le travail de Didier (Digard), qui fait qu’il y a encore aujourd'hui des matchs de Coupe d’Europe à Nice. »
Avez-vous le sentiment de retrouver un peu d’air après cette victoire, ainsi que votre équipe ?
« J’ai vu beaucoup de compensations, entre les uns et les autres »
« Il était important de l’emporter après la victoire de Lens hier et nos deux dernières contre-performances contre Rennes et Lyon. J’avais demandé à mes joueurs d’être très compacts, de peut-être changer de style de jeu pour montrer une plus grande solidité, être plus solidaires et plus accrocheurs dans la conquête du ballon. En ce sens, c'était intéressant car ils ont fourni beaucoup d’efforts et ils ont travaillé ensemble. J’ai vu beaucoup de compensations, entre les uns et les autres. Il a fallu un grand gardien évidemment, Gigio a été très bon ce soir. La présence de Sergio Ramos dans l'axe nous a donné une certaine assise. On a marqué dans des moments importants. Après, avec le ballon, autant il fallait défendre en ayant un bloc très compact, autant il aurait fallu avoir une meilleure utilisation avec des joueurs qui se projettent plus dans le dos des milieux. A certains moments, on a trop demandé le ballon dans les pieds à décrocher, ce qui favorisait la pression niçoise.
Nice est sur un parcours incroyable depuis que Didier a pris l'équipe, la dernière défaite ici était en septembre. Avec tout le brouhaha qu’il y a autour de moi et de Paris, il était important de l’emporter et se présenter dans de meilleures conditions samedi prochain contre Lens. »
Quels mots avez-vous pour Donnarumma ?
« Il a été félicité dans le vestiaire, il a été décisif sur pas mal de situations, il a fait sept arrêts. Il est dans son rôle, même s’il a été énormément sollicité, décisif. Il a été félicité par tout le staff, par moi-même et ses partenaires. »
Comment expliquez-vous la petite forme de Mbappé, moins bon depuis plusieurs matches ?
« Je pense que Mbappé a joué diminué mais il a tenu à être sur le terrain, à être avec l'équipe dans un moment difficile »
« Peut-être que je me trompe dans les chiffres mais Kylian a peut-être joué ce soir son 51e ou 52e match. Il est normal qu'à certains moments vous ayez un coup de moins bien. Hier, il a écourté très rapidement la séance, il était très incertain. Je pense qu'il a joué diminué mais il a tenu à être sur le terrain, à être avec l'équipe dans un moment difficile. Cela montre aussi un état d'esprit, une certaine solidarité. Il n'a pas eu un match facile mais aussi car il a beaucoup manqué de soutien dans son jeu. Mais ce matin, on ne savait pas s'il allait pouvoir démarrer le match. Il a eu cette grande envie, cette grande détermination de le faire. C'est un signe fort pour l'équipe. »
En quoi être entraîneur du PSG est-il si compliqué alors que vous avez de tels champions dans l'effectif ?
« Quand vous avez tout votre effectif à disposition et il nous manquait encore 5 ou 6 joueurs ce soir, les choses paraissent plus simples pour travailler et vous avez la possibilité de faire une rotation, des changements. Quand l’effectif s’affaiblit à cause des blessures et certains ne rejoueront pas cette saison, les choses se compliquent car il y a beaucoup de pression autour de l’entraîneur. J’ai des joueurs sérieux. On passe un moment difficile, on a passé un moment difficile avec l'après-Coupe du Monde. Il faut accompagner les joueurs. Ce sont des compétiteurs avant tout, ils ont de la personnalité. Il faut beaucoup échanger avec eux et faire en sorte de leur donner une direction. On a joué de manière différente ce soir, ce n’était pas un grand football du PSG mais il fallait les convaincre de jouer ce football pour se donner le plus de chances de gagner. »
Comment faire pour entretenir cette dynamique face à Lens et laisser la mauvaise passe derrière ?
« Il faut essayer de trouver de la fraîcheur mais aussi s’appuyer sur un certain état d’esprit et une détermination »
« Il faut déjà récupérer. On a perdu Renato Sanches ce soir qui est sorti très rapidement (NDLR : touché aux adducteurs). J’espère qu’on pourra retrouver Marco Verratti et Juan Bernat pour avoir un effectif plus étoffé. Par exemple, Nuno Mendes a senti de la fatigue sur un muscle qui a été blessé pendant la Coupe du monde. Il faut essayer de trouver de la fraîcheur mais aussi s’appuyer sur un certain état d’esprit et une détermination. Aller chercher un titre ce n’est jamais facile, même si on pense que c'est plus facile au PSG. Tout le monde se bat. Je regarde ce qui se passe en Europe et il y a très peu de champions qui sont dans une zone de confort. On a des moments difficiles, non pas parce que les joueurs ne veulent pas faire les efforts mais car il y a un état de fatigue en raison des nombreux blessés. On va gérer au mieux notre semaine de travail pour arriver avec beaucoup de fraîcheur et de détermination face à Lens car on sait que c'est un match déterminant. »
