C'est un Luis Enrique soulagé par la qualification acquise sans briller sur la pelouse du Mans qui s'est présenté en conférence de presse. Il a été question de la rencontre, notamment de l'attaque ou des jeunes qui ont un peu déçu, mais aussi beaucoup du retour sur les terrains de Presnel Kimpembe après deux ans d'absence. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Bonsoir, êtes-vous satisfait de l’implication et de la concentration de votre équipe, ce mardi soir, au Mans (2-0) ?
« Nous sommes une équipe mâture »
« Bonsoir, je veux tout d’abord féliciter le Mans pour son match. Bravo à son entraîneur Patrick (Videira) et à ses joueurs, qui ont rivalisé avec nous à un haut niveau. Ça a été compliqué, difficile de bout en bout, avec un beau public, actif et nombreux. Ils ont bien attaqué et défendu, sincèrement. Je crois que nous connaissons bien cette Coupe de France. Nous l’avons remportée l’an passé. Nous savons à quel point il est difficile de gagner ce genre de match. On peut se compliquer la vie très facilement si on ne donne pas tout. Mais nous sommes une équipe mâture. Nous avons su parfaitement nous adapter à une pelouse pas toujours facile à appréhender. Je crois que nous avons fait du bon travail. »
Presnel Kimpembe a rejoué près de deux ans après son dernier match. Pourquoi ce soir, et comment l’avez-vous trouvé ?
« Nous connaissons tous la situation de Presko. Il est sans aucun doute l’un des leaders de notre vestiaire. C’est un joueur qui a dû énormément patienter avant de rejouer, à cause de blessures. Cela a été un chemin très long, qu’il a su franchir avec le soutien de sa famille et de ses amis. Je suis très heureux pour lui. Il a pu participé à ce match, à un haut niveau. Son niveau physique progresse chaque jour. Il est toujours plus proche de revenir à 100% de son niveau. C’est une très bonne nouvelle, même si la pelouse n’était peut-être pas la plus adéquate pour signer ses premières minutes. Je crois que ça s’est bien passé. Nous avons tous pu voir sa joie de rejouer. »
Qu’avez-vous pensé de votre animation offensive et notamment de Gonçalo Ramos ?
« Mes attaquants sont tous parfaitement adaptés à notre idée de jeu »
« Je dois dire que je suis très chanceux de disposer, non pas seulement de mes attaquants, mais de tout l’effectif que j’ai à disposition. C’est une équipe de très haut niveau. Mes attaquants sont tous parfaitement adaptés à notre idée de jeu. Gonçalo (Ramos), Kvara (Kvitcha Kvaratskhelia) et Dés (Désiré Doué) ont tous été très bons. Quand Bradley est rentré, il a retrouvé son efficacité, son flow habituel. C’est un match qui reflète la maturité de cette équipe et l’ensemble des recours dont je dispose en tant qu’entraîneur. »
Pour revenir sur l’entrée de Kimpembe : l’aviez-vous prévenu qu’il allait jouer ou l’avez-vous décidé pendant la rencontre ?
« Je devais récupérer toutes les informations nécessaires pour savoir de combien de minutes il pourrait jouer après avoir passé tant de temps sans jouer. Je n’aimais pas trop ce terrain. Ce n’était vraiment pas la surface de jeu qu’il fallait pour faciliter le retour d’un joueur absent aussi longtemps, mais bon… Je crois qu’il s’est bien adapté. Nous avons profité du moment pour qu’il puisse jouer aussi. À partir de là, son état physique va continuer de progresser. Il est important pour l’équipe, il replace et parle de sa position défensive. Je répète : Presko est un joueur de haut niveau, un leader, qui doit améliorer son condition physique pour aider l’équipe à très haut niveau. »
Ces matches de Coupe de France vous offrent l’opportunité de faire jouer les titis du PSG. Mais, ce soir encore, on a senti un écart grandissant entre ces derniers et les autres titulaires. Comment faire pour homogénéiser l’écart au sein du groupe ?
« Je n’offre pas de minutes. Je ne fais pas de cadeau »
« Je crois que c’est la clé que je cherche en tant qu’entraîneur : donner confiance au maximum de mes joueurs et répartir les minutes en compétition. Ce n’est pas facile de jouer au PSG. C’est même toujours difficile, parce que l’exigence est haute et que le niveau de jeu grimpe. Les joueurs qui sauront avoir ce niveau et cette confiance auront des minutes. Mais je n’offre pas de minutes. Je ne fais pas de cadeau. Je m’explique : nous voulons remporter toutes les compétitions que nous disputons et donner notre maximum dans chacune d’entre elles. Et pour cela, nous devons être prêts. C’est ce que je recherche. Ce que je vois de mon équipe me plaît beaucoup. Les joueurs doivent se dire qu’ils doivent profiter de chaque opportunité de jouer. »
Contre Espaly (4-2), en 16es de finale, Paris s’était rendu le match difficile en encaissant deux buts. Était-ce l’une des consignes du soir de garder votre but inviolé, ce qui arrive peut récemment ?
« Et pourtant, nous aurions pu encaisser un but (rire). Ils se sont procurés plusieurs occasions nettes. Safonov en a détourné quelques-unes. Mais Le Mans aurait pu marquer, sans aucun doute. La magie de cette Coupe, et c’est tout spécialement vrai en France où beaucoup d’équipes de Ligue 1 sont déjà éliminées, prouve que ce n’est pas si facile. »
Cette équipe du Mans vous a étonné ce soir ?
« Espaly m’avait enchanté, et je crois que cette équipe du Mans est encore de la catégorie supérieure. Nous n’étions pas venus ici avec l’idée que nous allions nous promener. Dans ces 8es de finale, aucune équipe n’a gagné par plus d’un but d’écart (2-1 pour Brest à la 90e+2 contre Troyes). Un match est même allé aux tirs au but (Dunkerque qualifié aux t.a.b. contre Lille). Nous avions gagné de deux buts à Espaly mais avions énormément souffert. Ce soir, nous avons souffert à nouveau. Ce n’est jamais facile.
« C’est merveilleux et si agréable d’avoir ce soutien des supporters du PSG »
On voit dans cette Coupe de France que le niveau est très proche avec des équipes pourtant situées deux ou trois divisions en-dessous. C’est le match de l’année pour eux. À notre place, il faut savoir répondre présent et se battre. Sur ce point, je suis très satisfait de mes joueurs. Nos supporters sont incroyables également. Ils sont toujours aussi actifs et présents quel que soit notre adversaire, et qu’ils soient 1000, 2000 ou 3000 à se déplacer. C’est le cas à tous les matches. C’est merveilleux et si agréable d’avoir ce soutien des supporters du PSG. »
