C'est un Luis Enrique ravi de son coup qui s'est présenté en conférence de presse après la victoire 2-1 contre la Real Sociedad chez elle. Il est longuement revenu sur le match, sur certains de ses choix de jeu qui ont payé comme le positionnement inhabituel de Dembélé, sur le formidable Kylian Mbappé ou encore sur la suite de la compétition. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Le PSG est qualifié pour les quarts de finale de la ligue des Champions en ayant montré un beau visage et remporté les deux confrontations face à la Real Sociedad (2-0 à chaque fois). Êtes-vous satisfait après le match de ce soir ?
« Sans aucun doute. Je suis satisfait et content. L’équipe a répondu à ce que je lui demande d’être depuis le début de saison : sérieuse, ambitieuse. Nous n’avons pas cherché à gérer le résultat en notre faveur. Nous avons fait un très bon match qui nous permet de passer au prochain tour. Je ne peux qu’avoir des compliments en bouche. L’attitude des joueurs a été très positive selon moi. »
Comment avez-vous jugé la performance de Kylian Mbappé, auteur d’un doublé ce soir ?
« Il n’y a pas besoin de gérer Kylian, il se gère tout seul »
« Il n’y a pas besoin de gérer Kylian, il se gère tout seul. Il a été positionné différemment comparé à ce qu’on fait d’habitude cette saison, un peu plus sur l’aile gauche, parce que c’était intéressant pour l’équipe. Ça devait lui procurer ses libertés habituelles et lui donner des occasions dans le dernier tiers. Et quand vous le laissez dans ce dernier tiers seul face au but adverse, c’est létal. »
Vous avez positionné Ousmane Dembélé plus au milieu de terrain que d’habitude. Une nouveauté qui a gêné la Real Sociedad pour ressortir les ballons. Qu’attendiez-vous précisément de lui ?
« Le but était clairement de générer du surnombre dans l’axe et d’utiliser un joueur unique comme l’est Ousmane »
« Le but était clairement de générer du surnombre dans l’axe et d’utiliser un joueur unique comme l’est Ousmane, capable de jouer des deux côtés et plus axial. Il peut jouer à une touche sans perdre le ballon. Il a bien commencé, a été impliqué dans plusieurs occasions. Nous avons su ressortir et aller jusqu’au but adverse en touchant nos attaquants en position favorable, à chaque fois sous pression. L’équipe a été très bien. Pour revenir à Ousmane, il a prêté main forte à Nuno (Mendes), pour l’aider à défendre (Takefusa) Kubo. Nous avons très bien pressé la Real Sociedad. Nous n’avons pas été mis une minute en danger d’élimination et c’est très bien face à un adversaire comme l’est la Real Sociedad. »
Quelles sont les ambitions du PSG, qualifié pour les quarts de finale ? Êtes-vous candidat à une potentielle finale ?
« Il y a une chose à retenir, nous avons de l’ambition. Beaucoup d’ambition. Plus que les sept autres équipes encore qualifiées »
« Il y a une chose à retenir, nous avons de l’ambition. Beaucoup d’ambition. Plus que les sept autres équipes encore qualifiées. Mais nous n’avons aucune pression. Il faut demander à nos potentiels adversaires s'ils veulent jouer contre nous ? Il ne reste aucune équipe mauvaise, c’est tout le contraire. Je crois que dans cette compétition, les dynamiques sont très importantes. En poule, le PSG a été dans le groupe le plus relevé tandis que la Real Sociedad était l’une des meilleures équipes. Même s’ils sont dans une période difficile, nous nous sommes qualifiés. On verra où on peut aller mais nous sommes en nette progression. Nous verrons jusqu’où nous pourrons aller, mais nous aurons la même ambition lors des quarts de finale. »
Le style de votre équipe ressemble à ce que vous faisiez à la tête de vos précédentes équipes. Mais vos joueurs ont semblé plus agressifs et prêts à presser que plus tôt cette saison, non ?
« Mes équipes sont toutes très agressives. Avec du marquage homme à homme au milieu de terrain et 45 mètres libres derrière, sans aucun problème. L’agressivité ne nous a jamais fait défaut. Dans tous des matches de ligue des Champions à l’extérieur, nous avons su être compétitifs, dont à Milan. Nous aurions mérité d’obtenir de meilleurs résultats. Nous n’avions pas toujours une victoire au bout, mais ça ne me préoccupait pas. Dans l’attitude et l’ambition, cette équipe a démontré qu’elle peut gagner contre n’importe qui selon moi. Mais dans cette compétition, les matches sont à élimination directe et ne laissent aucune chance à l’erreur. »
Comment jugez-vous le projet de la Real Sociedad et l’image laissée dans cette double confrontation ?
« Nous avons eu la chance de ne pas jouer la Real Sociedad en septembre »
« Nous avons eu la chance de ne pas jouer la Real Sociedad en septembre. Madre m’a ! Ça aurait été un tout autre match, beaucoup plus compliqué. Mais ils ont toujours été compétitifs dans ces deux matches. Ils étaient plus proches de marquer que nous lors de la première mi-temps à l’aller. Nous avions su changer les choses et prendre l’avantage ensuite. Aujourd’hui, ils ont été soutenu par un stade magnifique, avec un public assez jeune et très animé. C’est une équipe très spéciale, à qui il est difficile de chiper le ballon, qui presse très bien et qui a un super entraîneur. C’est un club qui sait ce qu’il fait et où il va. C’est un club différent avec un futur splendide. »
On parle toujours de Kylian Mbappé, qui est un joueur magnifique. Avec lui, et au vu des prestations récentes, le PSG est-il un candidat à la victoire en ligue des Champions cette année ?
« À Paris, depuis que je suis arrivé, la ligue des Champions c’est le trophée qui est le plus convoité. Mais ça ne peut et ne doit pas devenir une trop grosse pression. Et pourtant ça en est une pour les supporters, pour nous aussi. Bien sûr. Mais nous n’avons aucune peur. La pression sur nous peut être un désavantage si elle est trop forte. Mais je vous rappelle que nous étions l’équipe la plus jeune de la phase de groupes. Ce trophée doit rester une ambition, une motivation, quelque chose qui t’anime. À partir de là, nous n’avons aucun problème à jouer contre qui que ce soit et à nous battre pour tenter de remporter cette compétition. »
