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Le match, ses choix, la mi-temps, le retour, etc, la conf' complète de Luis Enrique après PSG/Real Sociedad (2-0)

Publié le jeudi 15 février 2024 à 0:41 par Arthur Verdelet
C'est un Luis Enrique aussi soulagé qu'heureux de la victoire (2-0) face à la Real Sociedad qui s'est présenté en conférence de presse. L'entraîneur du PSG n'a pas tenté de minimiser la très mauvaise première période de ses joueurs mais il a apprécié le rebond. Il a aussi commenté quelques uns de ses choix, en avant-match comme à la mi-temps. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.

Ce soir le PSG prend une option sur la qualification avec ce succès face à la Real Sociedad (2-0). Qu’avez vous pensé des deux mi-temps de vos joueurs ? Quels ont également été vos mots à la pause pour les réveiller ?

« Le football est capricieux, et c’est ce qui est beau aussi »

« Je ne me rappelle pas ce que j’ai dit à mes joueurs pendant la mi-temps. Vous l’avez bien dit, mais il y a bien eu deux mi-temps très différentes. Durant la première, la Real Sociedad a été bien meilleure, supérieure et nous a privés du ballon. Nous ne les avons pas pressés parce qu’ils jouaient dans les couloirs. lls réussissaient également à récupérer les seconds ballons. Nous n’arrivions pas à relancer court du fait de notre frilosité et nous avons perdu beaucoup de ballons. Ça a été très difficile et le match tournait alors largement en leur faveur. Mais le football est capricieux, et c’est ce qui est beau aussi.

En seconde période, le match a changé. Nous avons su presser et mieux résister à leur pression. Nous avons su récupérer des ballons et repartir de derrière, combiner dans l’axe, tout en nous créant des espaces devant. Évidemment, est arrivé ce but lorsqu’ils étaient à 10 certes, mais au terme d’une action magnifique et qui nous a donné beaucoup de confiance. La Real Sociedad est une équipe que nous connaissions très bien, qui est bien entraînée et bien huilée. Les joueurs jouent ensemble depuis longtemps et ça se voit. L’idée de jeu est très attrayante et bien mise en place. »

Pourquoi avez-vous choisi d’aligner Lucas Beraldo plutôt que Lucas Hernandez au coup d’envoi ? Était-ce lié à un problème physique du Français ?

« Non, Lucas n’avait aucun problème physique. (Il regarde le journaliste qui le relance, en faisant la moue) C’est comme pour un journaliste : pourquoi posez-vous des questions ? C’est mon travail. Je suis entraineur, je décide de la composition de mes équipes. J’ai mis les onze que je considérais les plus adaptés pour gagner. D’ailleurs, si je devais recommencer, je choisirais sans doute les onze mêmes joueurs. »

Qu’avez-vous dit à vos joueurs pour qu’ils changent tant d’état d’esprit à la mi-temps ? Leur avez-vous « tiré les oreilles » comme Marquinhos l’a dit ?

« Nous avons vu nos supporters à l’entraînement dimanche : ils nous ont supportés, nous ont dit d’oser, d’y croire et de tout donner »

« Je ne me souviens de rien pour être honnête. Les cuisiniers ne donnent jamais leurs recettes. Ça vient d’eux (les joueurs), ils ont cru, ils ont eu la foi. C’est un jeu, je n’arrête pas de leur dire que ce n’est pas grave de perdre. Nous avons vu nos supporters à l’entraînement dimanche : ils nous ont supportés, nous ont dit d’oser, d’y croire et de tout donner. Nous aurions pu perdre, parce que la Real était plus forte que nous en début de match. Mais nous aurions pu perdre en étant nous-mêmes, ce qui n’était alors pas le cas. Ça peut arriver, c’est la vie. Franchement, c’est ce que je pense. Mais nous devons donner le meilleur de nous-mêmes à chaque fois. Nous devons être à 100% pour ne pas avoir de regrets et ce n’était pas le cas au début. Nous n’avons pas osé en première mi-temps. Ça a été un véritable cauchemar. »

Le facteur physique a-t-il été important selon vous pour expliquer la baisse de régime des Espagnols en seconde période ?

« Je me souviens que vous m’aviez déjà dit demandé si les adversaires baissaient de régime en cours de match face à nous. Mais vous savez, le PSG et la Real Sociedad sont parfaitement préparés physiquement, comme toutes les équipes professionnelles de nos jours. Il faut analyser le match de façon plus profonde, selon moi. Toutes les équipes professionnelles ont de grandes ressources et des staffs importants pour gérer ça. La deuxième mi-temps a été différente parce que nous avons su garder le ballon, dépasser leur pressing et marquer ce but qui nous a donné beaucoup d’énergie. Il a ouvert leur défense et nous a offert des espaces derrière elle. Je préfère ne pas encore penser à ce qu’il va se passer à San Sebastien au match retour, parce que nous allons beaucoup souffrir dans leur stade. Ils ont une équipe avec une idée de jeu très claire et bien mise en place. Ils vont être sûrement encore plus forts avec le soutien de leurs supporters. »

Qu’a-t-il manqué au PSG pour être plus régulier sur la totalité du match ?

« Notre attitude a beaucoup à voir avec l’adversaire et son niveau »

« Notre attitude a beaucoup à voir avec l’adversaire et son niveau. Si nous avions fait face à un autre adversaire que la Real Sociedad, nous aurions sans doute joué bien différemment. Le premier ballon de la première mi-temps indique comment elle va se dérouler selon moi. Nous l’avons perdu et, ensuite, nous leur avons rendu énormément de ballons. En seconde période, nous avons heureusement gagné en confiance et su retourner un match qui se présentait assez mal. C’est la première fois que nous avons affronté un adversaire qui nous a été à ce point supérieur en première mi-temps. »

Vous avez permuté les positions de Vitinha et Fabian Ruiz en deuxième mi-temps. Pourquoi ce choix ?

« Nous avions la volonté d’avoir plus la balle et d’être plus dynamique. Vitinha est un joueur plus dynamique justement. Ce changement a été utile parce qu’il a permis de voir le meilleur Vitinha et le meilleur Fabian Ruiz. Au-delà d’un changement de position, l’état d’esprit a beaucoup compté en deuxième mi-temps. Nous avons pu voir que l’équipe a gagné beaucoup de confiance. »

Le but de Kylian Mbappé a eu lieu à la suite d’un corner en deux temps. Aviez-vous identifié une faiblesse adverse au second poteau ?

« Non, je dirais même que la Real est une équipe très forte en termes de stratégies sur les coups de pieds arrêtés. Ils ont de très bons tireurs et finisseurs sur coups francs. Kylian n’est pas forcément spécialiste mais il a profité d’un bon centre, dévié par Marquinhos au premier poteau… et d’un peu de chance, parce que (Hamari) Traoré était sorti du match à ce moment-là. Tout cela a contribué à ce but. »

Vous dites que vous connaissez bien la Real Sociedad. Avez-vous tout de même été surpris de leur pressing si effectif ?

« Non, je n’ai pas du tout été surpris. Ils l’ont fait avec 6 joueurs, et nos adversaires en Ligue 1 le font parfois à 7 alors que nous sommes 8 dans notre camp. Il n’y avait pas de surprise. Nous n’avons pas su trouver cette capacité pour bien relancer alors que nous en avions les moyens. Mais le football est merveilleux parce qu’il permet de changer les choses. Le football est quelque chose de très dynamique, avec beaucoup de joueurs et d’évènements inattendus. Le football est le meilleur sport du monde parce qu’il est imprévisible. »

La sortie de balle au milieu de terrain est un des thèmes qui vous a le plus fait réfléchir durant ces derniers mois de travail. Quel bilan en tirez-vous ce soir ?

« Si nous devons être éliminés, je veux que ce soit de notre manière, et pas de manière hybride ou en jouant à contre-courant »

« Depuis mon arrivée, je pense que l’on peut voir où va l’équipe et observer sa progression. J’aime suivre sa progression. Mon idée est de devenir une équipe difficile à presser ou qui réussit à s’en sortir quand on la presse. Nous avons fait face à un très bon pressing de la Real Sociedad, qui le faisait pourtant avec seulement 6 joueurs dans notre camp. Au fil de ces six mois de travail, je vois beaucoup de choses qui me plaisent beaucoup. Nous en sommes encore à l’étape initiale encore pour moi, en cette première saison. Les joueurs suivent ce que j’essaye de leur transmettre, c’est bien. Ça me remplit de fierté parce que ce que je veux leur transmettre est la seule manière que j’ai de préparer mon travail et d’avoir du succès. Si nous devons être éliminés, je veux que ce soit de notre manière, et pas de manière hybride ou en jouant à contre-courant. »

Les notes :


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