Avant d’aller défier l’AS Monaco ce samedi (17h), c’est un Christophe Galtier qui a listé les défauts à corriger pour son équipe. L’entraîneur parisien entend bien profiter de la dernière répétition générale avant le retour de la Ligue des Champions face au Bayern Munich.
- Est-ce qu'on peut avoir des informations sur l'infirmerie ? Il y a une communication sur Messi, pas sur Mbappé. Ou en est-il ?
« Concernant Kylian, la communication a été faite. On a fait savoir qu'il était indisponible pour trois semaines. Kylian se soigne. Concernant Leo, il a ressenti une fatigue musculaire. Il reprendra l'entraînement lundi, à la veille du match contre le Bayern. »
- Kylian est forfait, Messi incertain. Est-ce que c'est une série noire pour le PSG ?
« Leo ne sera pas disponible pour le match de demain face à Monaco. Il reprendra l'entraînement lundi, veille de match. Le point incertain, vous pouvez le mettre de côté. Après, il y a les enchaînements de matchs, ce qui se passe sur une saison. Certains moments vous avez un effectif qui semble être équilibré puis il y a de la fatigue, des suspensions et des blessures.
Elles arrivent souvent quand il y a des enchaînements de matchs. Sans chercher d'excuse, il y a aussi eu une Coupe du monde au milieu qui fait que les organismes sont fatigués et sollicités. Ça fait partie d'une période de la saison que les entraîneurs ont à gérer. À moi de trouver de la fraîcheur pour que les rotations puissent permettre aux joueurs d'être disponibles sur cette série importante. »
- Dans quelle mesure l'absence de Messi peut-elle être préjudiciable face à l'AS Monaco ?
« On connaît l'importance de Leo dans notre jeu. Il est l'animateur, le meilleur relais technique de l'équipe. Il est à la fois buteur, décisif comme contre Montpellier et Toulouse ou en première partie de saison. Avec son absence, il faudra peut-être jouer d'une manière différente pour avoir une ossature d'équipe plus compacte, se servir des qualités des uns et des autres.
Évidemment qu'aller à Monaco sans Leo, c'est toujours embêtant. Mais pour rejoindre la question précédente, ça fait partie d'un calendrier, d'une saison. C'est difficile d'avoir les joueurs sur 50/60 matchs quand ils ont, en plus, des matchs avec une sélection. C'est comme ça. »
- Dans quel état avez vous retrouvé vos joueurs après la défaite face à l'OM ? C'était la première défaite du PSG depuis 11 ans au Vélodrome.
« Très touchés. Dans le vestiaire de suite après le match. Très touchés hier. Évidemment on a travaillé. Certains étaient en récupération, d'autres ont fait une bonne séance. Dans ces périodes-là, il faut éviter les longs discours mais aussi montrer ce qui n'a pas fonctionné et avoir une certaine lucidité. Quand il y a autant de déception, ça ne sert à rien de se mettre en colère. Il faut, me concernant, garder la tête très froide pour donner les meilleures directives possibles pour l'équipe pour qu'elle puisse se relancer. »
- Quand on regarde l'effectif du PSG, il y a des « beaux joueurs ». Il y a peut-être moins de guerriers. Est-ce que c'est un constat que vous partagez ? Est-ce que vous sentez que vous pouvez faire évoluer les choses ?
« C'est pas "je peux le faire", c'est je dois le faire. C'est indispensable. On a perdu une chose importante à force d'être dans la possession de balle, de se déplacer et de jouer. C'est le constat que je fais par rapport au match face à l'OM et c'est ce que je vais dire aujourd'hui aux joueurs : On a perdu la bataille du milieu.
On ne peut pas subir autant de duels perdus ou gagnés par l'adversaire dans une telle rencontre. C'est un match de Coupe de France. C'est face à l'OM. On connaît l'importance de ce match-là pour notre club et nos supporters. Sur l'analyse du match, sur laquelle j'ai longuement travaillé hier, on a perdu énormément de duels. C'est bien beau de vouloir jouer, on doit jouer. Mais la bataille du milieu, c'est indispensable au très haut niveau. Cette bataille-là, on l'a perdu. »
- Perdre cette bataille, ça relève du physique ou du niveau de jeu ?
« Sur un plan physique, je ne pense pas. Il y avait assez de fraîcheur sur le terrain pour pouvoir enchaîner. J'irais plutôt sur un plan mental, sur l'état d'esprit, sur ce que l'on doit mettre comme ingrédients dans ce genre de rencontre. On a failli dans ce domaine là.
Je veux bien qu'on réfléchisse sur comment on anime le jeu offensivement avec l'absence de Kylian, avec le choix de ne pas faire démarrer Ekitike qui est un attaquant de pointe, mais il n'en reste pas moins qu'on arrive dans un calendrier où il y avait Marseille, il y a Monaco, le Bayern, Lille, encore Marseille. Ce sont des équipes intenses, qui vous imposent des duels. On doit répondre présent.
La qualité technique, on l'a. Pour l'instant, on ne retrouve pas cette agressivité, dans le bon sens du terme, et les joueurs doivent faire un gros effort sur le plan mental pour gagner beaucoup plus de duels dans le cœur du jeu. »
- Est-ce que vous pourriez vous inspirer de Paul Le Guen et faire un revue totale d'effectif, notamment utiliser Zaïre-Emery, pour piquer vos joueurs ?
« Une revue totale d'effectif quand vous allez à Monaco et que vous allez enchaîner... on n'est pas dans des matchs de préparation. Il n'en reste pas moins que je suis très satisfait des entrées de Warren même s'il y a eu un petit couac en fin de match face à Reims, mais cela ça fait partie de la jeunesse. Cette erreur-là aurait dû être rattrapée par d'autres. Si un jeune joueur de 16 ans, bientôt 17, me semble plus apte à jouer que d'autres, il jouera, c'est sûr. »
- Il est question d'une gêne pour Achraf Hakimi. Est-ce qu'on peut en savoir un peu plus sur son état physique ?
« Non, il n'y a pas de gêne le concernant. Il y a de la fatigue. Il a fait son décrassage à l'intérieur hier. Il est passé entre les mains de notre staff médical. Achraf est disponible pour le match de demain. »
- S'il y avait une chance infime de voir Kylian jouer face au Bayern, est-ce que vous pourriez prendre le risque ?
« La santé du joueur passe avant tout et je serai très vigilant sur la santé du joueur, d'autant plus que la saison est encore longue. »
- Le mois de février est très dense. Monaco est un gros morceau du championnat. A quel type de match faut-il s'attendre demain ?
« Le même qu'on a eu face à Marseille, avec des caractéristiques différentes. Je me rappelle très bien de leur venue chez nous en début de saison, avec un gros pressing, beaucoup de marquage individuel dans les zones, un bloc équipe qui joue assez haut associé à une bonne animation offensive. Il y a à peu près 4/5 joueurs qui peuvent jouer devant. On va avoir un match difficile mais j'espère qu'on va rendre le match difficile pour Monaco et ne pas montrer le visage que nous avons montré au Vélodrome. »
