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PSG/Haïfa (7-2), les performances individuelles

Publié le mercredi 26 octobre 2022 à 3:02 par Philippe Goguet
Le PSG a largement dominé le Maccabi Haïfa en Champions League (7-2) dans une partie très offensive. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Contrairement à la L1 où il enchaîne les parties sans encaisser le moindre but, le gardien italien a encore dû aller chercher le ballon au fond des filets en C1, et même à deux reprises sur deux coups de pieds arrêtés. Il n'est pas directement responsable sur les deux buts de Haïfa, la défaillance étant clairement collective, mais la gestion de sa surface sur ces situations a laissé à désirer. Pour le reste, il a été solide sur toutes les frappes israéliennes et il n'a jamais été pris en défaut au pied, trouvant des solutions la plupart du temps.

Hakimi : Sifflé par le très large contingent visiteurs qui avait pris place dans son propre stade, le Marocain a possiblement été affecté puisqu'il a parfois été très nerveux en première période mais cela n'a pas gâché sa prestation pour autant. Toujours prompt à se lancer vers l'avant, il a longtemps eu du mal à trouver de la justesse dans le dernier tiers du terrain, à l'image de son duel perdu face au gardien, puis il a délivré une passe décisive superbe à Mbappé. Défensivement, il a peu été sollicité mais n'a pas toujours été très propre au moment de relancer dans son camp, avec plusieurs passes inabouties.

Sergio Ramos : Positionné dans l'axe droit de la défense centrale après avoir joué pendant des années à côté, l'Espagnol n'a pas semblé spécialement perturbé d'un point de vue défensif puisque son positionnement ne l'a jamais trahi. Dans les duels, il n'a pas hésité à s'attaquer au très physique Pierrot, se montrant dans l'ensemble solide face à cet énorme gabarit. Il a forcément été dominé sur quelques duels aériens, dont l'un qui a failli donner un but, et a été averti pour l'avoir découpé mais la mission a été remplie dans l'ensemble. A la relance, il a en revanche semblé un peu gêné par ce positionnement, avec des orientations pas toujours optimales.

Marquinhos : Placé dans l'axe gauche alors qu'il affectionne tant l'autre poste axial de la défense à quatre, il n'a pourtant jamais vraiment semblé souffrir de ce choix de positionnement. S'il n'a pas été parfait face à certains ballons en profondeur, le capitaine a eu une belle présence défensive dans l'ensemble, même s'il a été dominé sur quelques duels comme c'est malheureusement la norme avec lui depuis de longs mois. Il a aussi apporté de bonnes choses à la relance dans cette position. 

Kimpembe l'a remplacé pour la fin de partie et s'est ainsi relancé après six semaines d'absence. Il a signé une intervention tranchante d'entrée et a pu vivre une fin de match tranquille.

Bernat : A l'image de ses matches depuis qu'il a retrouvé le onze de départ, l'Espagnol a eu du mal à rentrer dans la partie et il a été en difficulté sur plusieurs duels en début de partie avant de prendre le dessus sur ses adversaires directs. Il n'a pas non plus toujours été impeccable dans son placement puisque c'est lui qui tarde à remonter et remet tout le monde en jeu sur le deuxième but espagnol. La partie défensive a d'ailleurs longtemps dominé dans sa prestation puisqu'on a l'a peu vu en attaque dans l'ensemble. 

Renato Sanches : Sentinelle inattendue du milieu parisien, le Portugais a signé une partie très sobre et efficace dans ce rôle. Il a bien protégé sa défense centrale et récupéré un nombre non negligeable de ballons dans ce secteur, autant par son physique que son placement. Il a en revanche été peu responsabilisé dans ce rôle à la relance alors que ses feintes pour se dégager du pressing ont été excellentes. Il a en revanche perdu quelques ballons gênants au coeur du jeu même s'il n'a pas toujours été le seul responsable sur ses ballons rendus. A l'heure du bilan, Renato Sanches a signé son meilleur match à Paris et semble enfin lancer sa saison.

Soler l'a remplacé pour la fin de match et il a encore découvert un nouveau poste en entrant comme relayeur droit. Il s'est surtout signalé par sa capacité à se retrouver en bonne position por marquer. Sa première insertion dans la surface n'avait pas été loin de se terminer en but, sa seconde tentative a été la bonne d'une jolie frappe. 

Fabian Ruiz : Toujours positionné comme relayeur droit, le milieu espagnol a attaqué la partie dans la droite lignée des deux précédentes : toujours disponible à la relance, capable de mettre le pied sur le ballon et inspiré pour aller de l'avant, à tel point qu'il a la première grosse occasion du match après un bon déplacement qu'il a gâché par un mauvais contrôle. S'il a toujours réussi à imposer ses changements d'aile qui ont fait du bien face au marquage individuel adverse, il a eu plus de mal à être constant dans le jeu ou lorsqu'il fallait défendre. Il concède ainsi le coup-franc du 3-1 d'une faute évitable, a lâché ses marquages sur les deux buts et a perdu quelques ballons évitables. Intéressant en seconde période pour gérer les contres adverses, il a fini devant la défense, s'offrant malgré tout une belle percée conclue par un tir trop enlevé.

Sarabia l'a remplacé pour les derniers instants, sans se mettre en évidence.

Vitinha : Positionné dans ce rôle de milieu relayeur gauche qui se recentre beaucoup, il a beaucoup profité de la liberté que lui offre ce poste et s'est proposé à ses partenaires de façon régulière. Son équipe jouant beaucoup de transitions rapides, il a peu pesé dans le jeu, à l'image de Ruiz sur l'autre côté du milieu, mais il n'a pas eu tous les bons côtés de l'Espagnol pour le reste. Il a perdu bien plus de ballons qu'à l'accoutumée, offrant ainsi des contres à l'adversaire, et n'a pas été très utile à la relance. Il a en revanche terminé assez fort sa partie avant de sortir.

Zaire-Emery l'a remplacé et il est entré sans aucun complexe dans le match. Il a immédiatement montré sa qualité de passes et sa volonté de jouer vers l'avant, sans être décisif ni peser dans les 30 derniers mètres pour autant.

Neymar : Positionné en n°10 axial comme contre l'OM, le Brésilien a signé une partie très remplie, et pas seulement parce qu'il a marqué d'une jolie frappe et provoqué le contre-son-camp adverse. Après un début de match compliqué qui l'a vu perdre plusieurs ballons et gâcher une grosse occasion, il s'est réveillé avec une excellente passe pour Ruiz et est encore au départ du premier but. Cette capacité à donner des bons ballons a été récurrente au cours du match, tout comme ses pertes de balle un peu bêtes après avoir trop porté le ballon, mais il a aussi signé quelques superbes chevauchées qui ont fait mal à l'adversaire. Averti pour s'être trop énervé au goût de l'arbitre, il a en revanche un peu moins défendu que d'habitude. 

Messi : Comme souvent, l'Argentin a démarré tranquillement sa partie, pris dans la nasse, mais sa prestation a par la suite été éblouissante dès lors qu'il a pu avoir un peu d'espace et le bilan chiffré est impressionnant avec deux buts de deux frappes dont il en a le secret et deux passes décisives qui illustrent parfaitement sa science du jeu et son sens de la passe. Sa première période a notamment été impressionnante de justesse une fois le premier quart d'heure passé et pratiquement tous ses ballons ont été joués avec justesse. Un peu moins en vue après la pause alors que la partie devenait décousue, il a alors plus fait jouer Hakimi, le lançant au départ du cinquième but, et il a frôlé le triplé d'une frappe sur la barre, comme à chaque match. Pas de quoi gâcher une immense prestation, à la hauteur de sa légende.

Mbappé : L'attaquant apparaît comme le grand gagnant du changement de système et sa liberté sur le flanc gauche couplée à ses jambes de jeu lui permettent de faire d'énormes différences comme à ses plus belles heures. A la fois présent sur l'aile pour percuter et dans l'axe pour décrocher et construire, on l'a même vu défendre un peu en première partie dans la foulée de son excellent début de match. Comme Messi, le double costume était de sortie et Mbappé a régalé : deux buts superbes, des combinaisons magistrales avec ses acolytes de l'attaque et une impression d'attaquant absolument inarrêtable pour l'adversaire. Le génie français semble enfin avoir lancé sa saison.

Ekitike l'a remplacé pour la fin de partie et il s'est signalé par une bonne frappe d'entrée, il a en revanche été moins bon dans la foulée lors de son duel perdu avec le gardien suite à un mauvais contrôle. En manque de réussite devant le but, il s'efface en revanche bien sur celui de Soler. Une bonne entrée dans l'ensemble.


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