Article 

PSG/Liverpool (0-1), cruel concentré de déjà-vu

Publié le jeudi 6 mars 2025 à 13:44 par Philippe Goguet
Aussi frustrante que cruelle, la défaite du PSG face à Liverpool l'est probablement car elle regorge d'événements et d'éléments déjà vus tout au long de la saison, voire des saisons passées.
Aussi frustrante que cruelle, la défaite du PSG face à Liverpool l'est probablement car elle regorge d'événements et d'éléments déjà vus tout au long de la saison, voire des saisons passées.

Donnarumma, la main molle déjà vue

Pendant qu'Alisson Becker réussissait « probablement le meilleur match de sa vie », Gianluigi Donnarumma a revisité une nouvelle fois son aventure parisienne en Champions League, celle d'un gardien finalement très peu sollicité mais qui ne réussit pas souvent l'arrêt décisif qui lui est pourtant demandé. Les exemples de non-arrêts décisifs effectués par le gardien italien sont désormais trop nombreux pour être mis sur le compte du hasard et le vice-capitaine rechute toujours au pire moment.

Le plus terrible pour le gardien parisien est probablement que toutes ses erreurs en Champions League au Parc des Princes l'ont été sur le même but, celui au pied du Virage Auteuil : la reprise de Coman en février 2023 (PSG/Bayern : 0-1), le tir repoussé sur Isak en novembre 2023 (PSG/Newcastle : 1-1), la main molle sur la frappe d'Angel Correa en novembre 2024 (PSG/Atlético : 1-2) et cette nouvelle main trop molle face à Harvey Elliott. Un enchaînement d'images très ressemblantes qui ne fait que renforcer l'impression de déjà-vu.

Alisson, le déjà-vu façon Oblak 

Depuis le début de la compétition, le PSG a fait briller quelques gardiens, parfois pas spécialement membres de l'élite mondiale, mais la performance d'Alisson Becker dans le but est tout de même celle d'un très grand portier. Le déroulement du match et l'immense qualité du portier renvoient forcément au scénario de PSG/Atlético (1-2) en novembre dernier, avec Jan Oblak dans le rôle d'Alisson. Mais il s'agit de deux portiers majeurs du 21e siècle, qu'il n'est donc pas si étonnant de voir briller dans un grand match.

Mais le mimétisme entre les deux performances est allé un peu plus loin encore par leur participation importante au but de la victoire inscrit par leur équipe. Après avoir intercepté un corner, Oblak avait rapidement lancé le contre fatal et trouvé Griezmann, passeur décisif ensuite pour Correa. Cette fois-ci, le jeu long d'Alisson a envoyé Nuñez en un-contre-un face à Marquinhos, l'Uruguayen dominant le Brésilien avant de servir Elliott pour un but relativement similaire. Et après avoir sauvé leur défense, Alisson comme Oblak ont même su apporter un petit plus à leur attaque. 

Domination sans finition, le déjà-vu de l'attaque

Peu importe la fin, la campagne de Ligue des Champions du PSG sera forcément marquée par le nombre hallucinant d'occasions gâchées et ce PSG/Liverpool en a encore été un bel exemple. Dembélé, Barcola ou même Neves ont parfois fait briller Alisson mais ils ont surtout manqué de précision face au but, ratant le cadre dans de très bonnes positions ou gâchant des opportunités en or à ce niveau-là. Des moments pénibles déjà largement vus cette saison, même s'ils semblaient derrière les Parisiens. 

Mais, une nouvelle fois, un grand d'Europe a fini totalement dominé dans le jeu au Parc des Princes, ne tenant que sur un fil pendant de très longues minutes. La meilleure charnière au monde a été ultra-sollicitée, le prétendu meilleur joueur du monde a ressemblé à Fabrice Fiorèse et l'entraîneur, comme ceux du PSV, de l'Atlético ou de Manchester City a reconnu que l'équipe parisienne avait largement dominé. Mais en football, le mérite est relatif et n'est qu'un lot de consolation.

Le fil rouge de la saison parisienne aura été la qualité du jeu développé dans l'ensemble, ce qui est à la fois très prometteur pour l'avenir et la preuve d'un présent franchement solide, mais l'élément qui définit la durée du parcours du PSG dans la compétition est bien le réalisme. Sans amélioration sur ce point, et vu que les gardiens de but ne vont pas soudainement devenir moins bons, le plafond de verre de l'équipe parisienne est déjà connu.

Le grand club européen essoré mais vainqueur, un déjà-vu d'il y a 30 ans

Bien évidemment, au coup de sifflet final, l'impression d'avoir vécu le même PSG/Atlético qu'en début de saison ou le même PSG/Dortmund de mai dernier est très présente mais ce n'est pas faire injure à l'Atlético ou au Borussia Dortmund que de dire que Liverpool est à la fois un plus grand club et une meilleure équipe. En revanche, un autre match dans le glorieux passé européen du club parisien a beaucoup ressemblé à ce PSG/Liverpool, impliquant un autre club très souvent victorieux de la Ligue des Champions.

En demi-finale aller le 5 avril 1995, le Milan AC était reparti vainqueur du Parc des Princes sur le même score de 1-0, avec un but très tardif inscrit par Boban et initié par... le remplaçant Massaro entré quelques instants plus tôt. Si les Italiens avaient été plus consistants que les Anglais hier soir, le PSG était tombé sur un gardien très performant, Sebastiano Rossi, avait eu une dose de malchance bien comparable et s'était vu refuser un penalty pourtant bien légitime pour une faute de Panucci sur Ginola. Et le sentiment d'avoir été battu par pas spécialement meilleur était alors très palpable, comme si la chance tournait toujours en faveur du plus grand.

Au retour, Paris n'existera pas vraiment, mais c'est désormais à ce PSG de changer le script du déjà-vu. 


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

mercredi 30 avril

mardi 29 avril

lundi 28 avril

dimanche 27 avril

samedi 26 avril

vendredi 25 avril

jeudi 24 avril

mercredi 23 avril

 

Soutenez nous 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee