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Le PSG et la NBA, où ça en est ?

Publié le mardi 7 octobre 2025 à 20:09 par Jean Chemarin
Associé depuis plusieurs mois au projet de lancement d'une NBA en Europe, le PSG va-t-il ressusciter son équipe de basket, plus de 25 ans après la mort du PSG Racing Basket ? Si oui, avec ou sans le Paris Basketball ? Et l'EuroLigue dans tout cela ? Eléments de réponse.
Associé depuis plusieurs mois au projet de lancement d'une NBA en Europe, le PSG va-t-il ressusciter son équipe de basket, plus de 25 ans après la mort du PSG Racing Basket ? Si oui, avec ou sans le Paris Basketball ? Et l'EuroLigue dans tout cela ? Eléments de réponse.

La NBA a officialisé la nouvelle en mars dernier par l'intermédiaire de son grand patron Adam Silver : elle compte créer une ligue en Europe d'ici deux à trois ans avec l'aide de la FIBA, la Fédération Internationale de Basketball. La question n'est plus vraiment de savoir si cette NBA Europe va voir le jour, mais plutôt quand et avec quelles équipes.

Disposant depuis plusieurs mois de deux actionnaires minoritaires américains (Arctos ainsi que la légende du basket Kevin Durant), sans parler de sa collaboration avec Jordan Brand qui dure depuis sept ans, le PSG est évidemment très intéressé par ce projet, 25 ans après la disparition de son équipe de basket appelé PSG Racing Basket, vestige du PSG Omnisports à la sauce Canal+ qui a existé de 1992 à 2000.

Dans un récent entretien accordé à L'Equipe depuis Abu Dhabi (EAU), qui compte bien investir dans ce projet de NBA Europe, le directeur général de la NBA sur le Vieux Continent et au Moyen-Orient a fait le point sur l'avancé du projet et sur la possibilité que le PSG en fasse partie.

Pas de NBA Europe avant 2027

Première info, cette NBA Europe ne verra pas le jour avant au mieux deux ans : « Le plus tôt serait octobre 2027 », a ainsi confié George Aivazoglou à L'Equipe, avant d'évoquer le futur format de cette NBA Europe, qui ne viendrait pas remplacer les championnats nationaux, mais se positionner comme une Ligue des champions du basket européen, en confrontation directe avec l'EuroLigue, l'actuelle compétition la plus prestigieuse du basket européen.

« Notre vision est une compétition semi-ouverte, avec 16 équipes dont 12 seraient des franchises permanentes, quatre venant d'autres compétitions, la BCL (la Ligue des champions organisée par la FIBA, qui vit dans l'ombre de l'EuroLigue, ndlr) étant la pièce centrale. Mais il y en aura d'autres. Nous voulons une pyramide, comme la Ligue des champions de foot avec la Ligue Europa. Nous aimons cette analogie et nous voulons nous inspirer du football parce que les gens s'y réfèrent. C'est facile à comprendre et cela récompense la performance. Nous voulons que les rêves, et des histoires à la Leicester en Premier League (champions en 2016), soient encore possibles », a expliqué le Grec.

Concernant l'EuroLigue, qui ne voit évidemment pas d'un bon oeil cette NBA Europe, George Aivazoglou se veut diplomate et ouvert : « Cela fait plusieurs années que nous discutons avec l'Euroligue. Nous nous sommes rencontrés récemment, avec la FIBA en mai. C'étaient des discussions productives (...) Nous sommes très ouverts à l'idée de continuer à échanger des idées tant que nous sentons qu'il y a un alignement quant à cette évaluation des problèmes et opportunités. »

Le PSG, une « grande marque » qui intéresse la NBA

Et le PSG dans tout ça ? Si le club n'a plus de section basket depuis 25 ans, la marque PSG intéresse clairement la NBA : « L'intérêt est grand et vient de beaucoup d'équipes, des clubs de foot existants, et parmi les plus grandes marques du monde, dont certaines sont des clubs de basket. Le PSG fait lui aussi partie de ces marques, avec une audience planétaire, une diaspora. Nous sommes intéressés par ce type de marques et il y a beaucoup de discussions », confirme George Aivazoglou.

Le boss de la NBA Europe ajoute ensuite : « Nous suivons de près tout ce qu'ils ont fait. Ils participent à créer une culture à Paris, qui est un lieu propice à cela. Alors travailler avec le PSG, des marques comme Jordan Brand, aide à poursuivre ce processus. Kevin Durant est l'un des meilleurs joueurs de l'histoire, et un investisseur avisé, qu'ils ont de la chance d'avoir avec eux. »

L'émergence depuis quelques années du Paris Basketball, champion de France en titre, pose aussi question. Est-elle un problème pour la NBA et le PSG ou y aurait-il la place pour deux équipes parisiennes en NBA Europe ? « Cela renforce notre conviction qu'il peut y avoir de nouvelles équipes. Même dans une ville comme Paris. C'est un bon problème à avoir », répond le dirigeant de la NBA.

L'idée que le PSG et le Paris Basketball s'associent est également souvent évoquée, même si aucune discussion n'existe pour le moment entre les deux entités. Mais le sens de l'histoire est que le PSG participe à ce projet, d'une manière ou d'une autre, sachant qu'il devra obligatoirement participer au championnat de France et donc racheter les droits sportifs d'un club existant pour participer à cette NBA Europe.

Un ticket d'entrée à 500 millions pour la NBA Europe ?

Concernant le ticket d'entrée pour intégrer cette NBA Europe, les médias évoquent généralement la somme de 500 millions de dollars, ce que n'a pas voulu confirmer George Aivazoglou au quotidien sportif. Il faudra quoi qu'il arrive de gros moyens pour participer à ce projet et le PSG en a, même s'il ne pourra pas non plus faire n'importe quoi s'il décide de créer un nouveau stade à 1 milliard d'euros dans les années à venir. Les motivations de la NBA concernant son arrivée en Europe sont en tout cas assumées : faire de l'argent et récupérer une part du très gros gâteau du sport européen.

« Dans le sport européen, les droits télé, digitaux et le sponsoring représentent 45 milliards de dollars en 2024, et devraient atteindre 50 milliards en 2025, explique George Aivazoglou. La fan-base basket ? 270 millions de personnes. C'est le deuxième sport le plus populaire - derrière le football -, celui dont la croissance est la plus rapide. Le foot a plus de supporters, mais pas autant que ça non plus. Le basket fait la course avec le foot sur ce terrain. Problème : d'un point de vue business, les ligues de basket européennes captent moins de 1 % des revenus. Cela est au centre de nos réflexions dans l'installation d'une ligue. Nous voulons réimaginer l'écosystème. Le basket mérite mieux et nous voulons être l'accélérateur qui permettra de matérialiser cette valeur. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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