Après un barrage aller très bien négocié par son équipe face à Brest (3-0), Luis Enrique n'a nullement versé dans le triomphalisme en conférence de presse, bien au contraire. S'il a apprécié de gagner largement face à un adversaire compliqué, il ne s'emballe pas pour la suite. Il a aussi fait l'apologie de Vitinha et Dembélé, brillants ce mardi.
Qu'est-ce qui vous a le plus plu ce soir ?
« Le résultat. »
Vous redoutiez cette équipe de Brest avant le match. À votre sens, qu'a très bien fait votre équipe dans le contenu ce soir ?
« Le résultat est un peu exagéré par rapport à tout ce que Brest nous a fait subir »
« Compte tenu du fait que cette équipe, au cours des cinq derniers matches, a marqué huit buts contre nous, soit presque deux par match, je pense qu'aujourd'hui nous avons été particulièrement solides défensivement et sur tous leurs centres. Dans toutes ces situations, nous avons essayé de ne pas être en infériorité numérique. Pour être honnête, je pense qu’ils auraient mérité de marquer un but. Ils auraient pu marquer, notamment sur un corner, mais aujourd'hui nous avons eu la chance de notre côté. Nous aurions pu marquer d'autres buts, mais je crois que le résultat est un peu exagéré par rapport à tout ce que Brest nous a fait subir. »
Depuis City, on a l'impression que vous êtes beaucoup plus constants et que l'efficacité est revenue. Y a-t-il quelque chose qui a changé ? Avez-vous plus de marge, au moins sur vos adversaires français ?
« C'est évident, les statistiques sont là. Dans un championnat qui demande de la régularité, je pense qu'on est la meilleure équipe de France. Je le disais déjà en début de saison mais vous me répondiez que non. Pour moi, sur la durée d’un championnat régulier, nous sommes les meilleurs. Mais dans une double confrontation comme celle-ci, je le répète, Brest nous a beaucoup fait souffrir aujourd'hui notamment sur les 10-15 dernières minutes de la première période, où Brest contrôlait davantage le match que nous. Nous avons su défendre dans ces moments-là, mais notre équipe est davantage faite pour attaquer, plus pour avoir le ballon dans la moitié de terrain adverse.
« J'aimais déjà beaucoup l'équipe en début de saison »
Nous sommes clairement sur une très bonne série, c’est indéniable, mais j'aimais déjà beaucoup l'équipe en début de saison, malgré le fait que le manque d’efficacité complique la tâche pour gagner des matchs. La victoire contre Manchester City a peut-être libéré un peu tout le monde. C’est important pour une jeune équipe comme la nôtre que tout le monde puisse gagner en confiance. En ce moment, je crois que la confiance de tous les joueurs est à un niveau très élevé. »
Que change ce score de 3-0 dans votre préparation du match retour, dans la gestion d'effectif peut-être ? Le prépareriez-vous différemment s'il y avait eu un score un peu plus serré ?
« Il ne fait aucun doute qu'il n'y a aucun match facile contre Brest. Sur les cinq derniers matches que nous avons joués contre Brest au cours de ces deux saisons, nous avons gagné deux fois par deux buts d'écart et nous avons fait match nul. Il n'y a aucune chance que nous prenions ce match comme un entraînement ou à la légère. L'objectif est de passer au tour suivant en gagnant le match, et c'est ce que nous allons essayer de faire. »
Un mot sur Vitinha qui a fait un grand match ce soir ? Depuis que vous êtes arrivé, il a pris une autre dimension dans un rôle qui a un petit peu changé. Qu'aimez-vous tant chez ce joueur et qu'avez-vous apprécié ce soir de lui ?
« Vitinha est unique »
« Vitinha est unique, il n'y a aucun doute là-dessus. Il occupe une position vitale pour nous : celle de pivot. C’est un joueur qui a la capacité de tenir la balle, de ne pas la perdre. Physiquement, il apporte beaucoup de choses. Il peut faire des passes, il peut marquer, il est fort physiquement, avec une mentalité impressionnante. Pour moi, c'est un véritable plaisir d'avoir un joueur comme Vitinha. C'est une position dans notre système qui est toujours compliquée et difficile d’occuper, mais il incarne à la perfection ce dont nous avons besoin chez un milieu de terrain. »
On manque un peu de superlatifs pour Ousmane Dembélé qui affole les statistiques. Vous surprend-t-il encore ? Et finalement, comment expliquez-vous cette efficacité qui est extraordinaire ?
« C’est à vous de lui demander ce qu'il a mangé à Noël ou ce qu'il a fait. Mais pour ceux d'entre nous qui connaissons Ousmane et le voyons s'entraîner : on voit bien qu’en ce moment, il est en grande confiance. J'avais l'habitude de jouer à PlayStation quand j'étais jeune, et quand la flèche était au-dessus du joueur, il pouvait tout faire. C’est un peu ça avec Ousmane depuis la saison dernière je dirais, mais plus particulièrement en cette année 2025. C'est un plaisir d’avoir autant de joueurs en confiance. Ses coéquipiers le cherchent, le trouvent. Il joue à un très haut niveau et c'est parfait pour tout le monde. Nous avons différentes options à disposition. Peu importe qui joue, on constate les mêmes comportements. Il y a beaucoup de qualité chez tous mes joueurs. Il faut juste poursuivre sur le même chemin et s'entraider en tant qu'équipe, en attaque et en défense. C’est l’objectif. »