Après la défaite du PSG à Strasbourg (1-2), c'est un Luis Enrique pourtant loin d'être abattu qui s'est présenté en conférence de presse. Le coach a pratiquement tout aimé de son équipe, sauf le résultat.
Faut-il s'inquiéter après une telle défaite, ou étant donné le contexte, vous allez nous dire qu'on ne peut pas gagner tous les matchs, notamment un match entre deux demi-finales de Ligue des Champions. Faut-il être compréhensif ?
« Quatre joueurs du centre de formation ont débuté la rencontre et ils ont tous été très bons »
« Je dois dire que je suis très satisfait de la manière dont a joué mon équipe, contre un adversaire qui vise une place en Ligue des Champions. Il est évident qu’il s’agit d’un adversaire fort, physiquement et techniquement, avec nombre de jeunes joueurs. Nous avons joué à un très haut niveau aujourd'hui, avec quatre joueurs du centre de formation qui ont débuté la rencontre - et qui ont tous été très bons - et nous avons terminé le match avec cinq joueurs de l'équipe des très jeunes de la formation (NDLR : U19 et pas Espoirs). Je ne sais pas comment on dit ça en français mais de la formation quoi. Je le répète, je suis très content de ce que j’ai vu et je crois que nous avons joué au très haut niveau de la Ligue 1. Et maintenant, nous allons pouvoir penser à la compétition dans laquelle nous sommes plongés. »
Vous avez justement dit vouloir utiliser ces matchs là pour préparer Arsenal et la finale de Coupe de France. Estimez-vous que vous êtes bien préparés avec ce match-là ?
« Oui, ils ont rempli les objectifs que j'avais en tête. Tous, à l’exception du résultat du match. »
Diriez-vous qu'aujourd'hui, en Ligue 1, le résultat importe moins que les enseignements que vous tirez, maintenant que l'invincibilité n'est plus un enjeu ?
« Le résultat aurait pu être différent. Nous étions proches d’égaliser »
« Eh bien, je le répète : je ne crois pas qu'il soit nécessaire de développer trop longuement mes objectifs. Je pense qu'ils sont tellement limpides qu'il est presque ridicule de les commenter. Je le répète : je suis très heureux d’avoir pu voir une équipe compétitive et d’avoir atteint tous les objectifs que je m'étais fixés avant le match de mercredi prochain. Tous, à l’exception du résultat bien évidemment. Et je pense même que le résultat aurait pu être différent. Nous étions proches d’égaliser. Nous avons eu des occasions pour le faire. Je pense que notre ambition était évidente. »
Barcola a marqué un but plein de personnalité. Cela fait longtemps qu'on ne l'avait pas vu comme ça. Est-ce une des satisfactions du match pour vous ?
« Je n’ai pas pour habitude de valoriser ou de distinguer des joueurs en fonction des buts qu’ils marquent ou des passes décisives qu’ils font. Je le répète : d’une manière générale, je pense que nous avons joué à un bon niveau. Tous, Barcola inclus. »
Vous avez fait beaucoup de changements par rapport au 11 de départ face à Arsenal. Mikel Arteta qui est dans une situation très différente en championnat a fait très peu de changement. D'expérience, avec le recul, qu'est-ce qui est le plus efficace : maintenir ses joueurs sous pression ou utiliser ces plages de repos ?
« Chacun a sa propre façon de gérer cela, chacun a son propre calendrier, chacun a ses propres rendez-vous. Il est certain que le contexte autour d’Arsenal est différent du contexte autour de Luis Enrique et du PSG, clairement différent. Je peux déjà dire que celui qui ira en finale sera celui qui aura su gérer la situation. Chacun fait ce qu'il pense être le meilleur pour son équipe. Mikel Arteta fera ceci, Luis Enrique fera cela. Et en ce sens, je n'ai pas grand-chose à ajouter. Nous nous sommes adaptés au calendrier à chaque fois que nous avons dû jouer.
Avant le match aller, nous avons fait un choix [limiter la rotation] et eux (Arsenal), celui de reposer des joueurs. Aujourd’hui, c’était l’inverse. Bref, chacun gère cela de la manière qu'il considère appropriée mais avec l’objectif que ce soit bénéfique (pour l’équipe), cela ne fait aucun doute. »
Vous êtes tombés aujourd'hui sur une équipe proactive qui voulait aller chercher la Champions League. Voyez-vous chez Rosenior (entraîneur de Strasbourg) une volonté de construire un jeu positionnel à l'espagnol ?
« (L'équipe de Strasbourg) m’a beaucoup plu. Je dois dire que c'est une équipe qui joue très bien au football et qui, par certains aspects, peut être comparée au Paris Saint-Germain en ce sens qu'elle est en mouvement permanent, qu'elle joue sur la mobilité et qu'elle le fait bien, avec des joueurs très forts physiquement, jeunes et techniquement plutôt doués. Je trouve que c'est une équipe très intéressante, très agréable à regarder, divertissante pour le spectateur. Elle lutte pour une place en Ligue des champions, c’est l’une des surprises du championnat. C’est pour cela que je pense qu'ils travaillent très bien et que c'est une équipe difficile à affronter. »
Pouvez-nous en dire plus sur Lee Kang-In qu’on a vu partir en boitant ?
« Il a reçu un coup très violent au tibia. Ça n'a pas l’air très grave mais il a dû sortir en boitant. Mais je ne pense pas que ce soit très grave. »
