Luis Enrique : « Merveilleux de jouer dans cette ambiance »

Il me semble que vous avez, avec le Celta Vigo, joué ici à San Mames 2 pour l'inauguration du stade. Quelle est l'atmosphère justement de ce stade et est-ce que vous avez sensibilisé vos joueurs à ce qui les attend ? 

Bien sûr, c'est un des meilleurs stades d'Espagne. J'ai eu l'opportunité d'être l'entraîneur adverse lors du premier match dans cette stade, Athletic de Bilbao contre Celta de Vigo. Je m'en rappelle, c'était il y a très longtemps. Et encore, il manquait une tribune pour ce match. Je me rappelle qu'on a perdu le match, malheureusement. Mais ce que nous connaissons de ce stade et de cette ambiance, c'est important. Lundi, j'ai eu l'opportunité de parler à mes joueurs de l'ambiance que l'on va avoir. C'est merveilleux de jouer dans cette ambiance, dans cet stade. On est content d'être ici. C'est un match très important pour nous, très important pour eux et on va voir comme sera le match.

On a vu jeudi que vous aviez une très bonne relation avec vos joueurs à l'entraînement. Comment vous avez construit depuis deux ans cette très bonne relation avec vos joueurs ?

Normalement, la relation avec mes joueurs, ça dépend de s'ils jouent beaucoup de minutes, beaucoup de matchs ou pas. Je cherche à avoir une relationtrès proche, j'aime ça. Mais ça dépend des joueurs. Je cherche à contrôler et à voir s'ils veulent plus de contact ou pas. Et rien de plus. Je pense que c'est important pour moi, en tant qu'entraîneur, d'avoir une bonne relation.

Est-ce que vous avez l'impression, non pas d'être Obélix, mais est-ce que vous avez l'impression que votre équipe fait plus peur, impressionne plus et que donc les adversaires sont différents vis-à-vis de vous par rapport à la saison dernière ? 

Je pense que cette question, tu dois la poser cette question à les adversaires, pas à moi. Mais cette année, je m'avoue que les adversaires sont plus motivés encore, parce que tu es le champion de l'année précédente.
Je pense que c'est normal. Je pense que c'est une motivation en plus. Mais si je pense à ce qui va être le match de demain, il faut accepter la difficulté, parce que ce sera très difficile.
Parce qu'il joue avec son rythme très physique et aussi technique. Il joue très bien. Je pense qu'il savent comme défendre, comme attaque. Ce sera difficile et il faut être prêt.

Nuno Mendes est-il apte à commencer ? Et si non, quelle option avez-vous au poste latéral gauche ? 

Il manque cette sessence d'entraînement aujourd'hui. Et après, je pense que tous les joueurs qui sont dans la liste seront disponibles. Mais sinon, on va faire comme d'habitude.
Chaque fois qu'il y a un joueur blessé et qu'il ne peut pas jouer, on cherche de avoir de la solution dans l'équipe. Il y a beaucoup de joueurs qui perdent joueurs comme lateral gauche.
Il y a encore des joueurs. Et je suis sûr qu'avec la mentalité qu'il y a un joueur, aucun joueur ne peut jouer comme lateral gauche.
S'il y a de la difficulté, si l'équipe a besoin de ça, il y a beaucoup de joueurs.

Plus que l'ambiance qui marque ici, vous en avez parlé à San Mames, c'est cette culture football très, très forte au Pays Basque. Qu'est-ce que cela vous inspire de voir cette culture perdurer et réussir à être performante face à d'autres grosses écuries dans ce championnat espagnol ? 

Ce qui représente l'athlétique dans le football mondial, c'est très différent. J'aime cette club, j'aime cette personnalité.
Je pense que c'est l'un des plus clébs dans le monde qui fait ça. Ils sont en train de jouer la Champions League.
Ça représente beaucoup. Et pour moi, c'est très différent. J'aime aussi la colère, rouge et blanc, comme le Sporting de Giron, mon club.
Je suis heureux pour moi de venir à San Mames. J'ai joué dans les vieilles San Mames. J'ai l'expérience comme un trainer ici.
J'ai joué aussi avec les Celtes de Vigo. En ce moment, pour moi, c'est un vrai plaisir d'être ici.

Ernesto Valverde a dit qu'il y a quelques années, vous avez joué avec le Celta et l'athlétique à un moment où il ne voulait même plus te voir. Il en avait marre. Et demain, tu reviens à San Mames. Vous avez joué lors du premier match ici. Donc, comment avez-vous changé ? Est-ce que ça avait-vous changé en tant que Luis Enrique ?

C'était, si j'ai pas de mémoire, l'année 2013-2014. Je suis pareil. Je suis le même. Je suis le même.
C'est un plaisir de pouvoir travailler aux côtés d'Ernesto. C'est un coach que j'admire, non seulement en tant qu'un coach,
mais toute la gestion tactique de son équipe. J'apprécie énormément son attitude, son comportement, son langage non verbal.
Il connaît le Barça, cette grande équipe également, donc je lui souhaite le meilleur.
Et c'est un véritable honneur de pouvoir être aux côtés de l'Atlétique Club demain.

Je ne sais pas si vous suivez la Liga. Comment vous voyez le club ? Quels sont les joueurs qui vous font le plus peur ?

L'ambiance, c'est facile. J'ai dit à mes joueurs que s'ils pensent que nous allons jouer avec une équipe qui n'a que 4 points dans la Champions League.
Non, ce n'est pas ça du tout. Je crois que, donc, je leur ai dit que ça va être très difficile, très dur, et tout particulièrement au début du match.
Mais l'Atlétique est un caméléon qui a une symbiose parfaite entre ses supporters et l'équipe.
Et l'Atlétique a les mêmes valeurs de toujours. Ils ont bien sûr eu des problèmes de blessure, et certains joueurs sont fort faits.
Mais il y a beaucoup de joueurs jeunes qui sont dynamiques. C'est une équipe qui fait pression, qui joue bien, qui joue bien en direct.
Ce sera compliqué, difficile, oui. Et nous allons devoir donner une très bonne version de nous-mêmes si nous voulons avoir des options de remporter ce match.
Je ne sais pas si nous voulons avoir des options de remporter ce match. C'est une équipe qui fait pression, qui court.

Et l'Athtletic en Champions, on a quelquefois, on voit une équipe qui attend un peu en arrière. Quelle est l'Atlétique que vous attendez ? La version de la Ligue ou la version de la Champions qui cherche des opportunités ?

Je crois que cette question est pour plutôt Ernesto Valverde. Mais effectivement, il y aura les deux cas de figure. L'Atlétique va faire pression.
Je suis sûr que ce soit au début du match ou dans le courant du match, en fonction du résultat.
Nous allons voir également l'Atlétique qui décide de descendre 4-2, 4-2, 4-2. Et nous allons voir les différents scénarios. Je ne sais pas combien de scénarios.
Effectivement, nous allons voir quel est l'état de son équipe. Nous allons voir un peu de tout. C'est une équipe qui joue de mémoire et c'est parfaitement comme elle joue. Et dans ce sens, nous voulons continuer sur la même ligne.
Nous avons besoin, bien sûr, de points. Et l'Atlétique aussi a besoin de points afin de pouvoir remporter la victoire et avoir la possibilité de remonter le tableau.
Vous êtes venu à plusieurs reprises à Saint-Mames avec différentes équipes. Vous connaissez ce stade. Les labels, ce n'est pas votre tasse de thé, mais Ernesto a dit que vous êtes les favoris quand même pour le match de mar.
Vous savez ce que c'est de venir ici en tant que favoris. Et vous savez que le fait d'être favoris à Saint-Mames n'est pas vraiment être favoris. Enfin, ce sont des phrases que l'on lance. C'est... des stéréotypes.
Bon, du monde du football, c'est évident. Si quelqu'un pense que ça va être facile, il suffit d'attendre demain à 21h. Ça ne va pas être facile. Mes joueurs sont des experts.
Et ça, ce qui... Donc, je connais cette expérience. Mon équipe ne va pas sortir calme sur le terrain de jeu. Après la victoire, c'est pas... c'est pas gagné d'avance, mais ils vont pas être très relax sur le terrain.
Cela signifierait que l'on perd le match. Donc, depuis la minute 1, nous allons essayer de gagner. C'est notre objectif.
On dirait le fait d'avoir remporté la coupe l'année dernière. Notre objectif, c'est de regagner. Et nous souhaitons être courageux et continuer à être les premiers. C'est pour cela que demain, il faut gagner à Saint-Mames.

À quel point c'est bon que Nico Williams ne soit pas dans l'équipe ?

Je suis un peu ingénieux. Je préfère avoir tous les bons joueurs sur le terrain. Je préfère que tous les joueurs soient récupérés, qu'il n'y ait pas de blessés. C'est une...
C'est une utopie. Ce n'est pas possible. Mais toutes les équipes ont des joueurs blessés. Mais j'aimerais bien avoir tous les meilleurs joués dans mon équipe, mais également dans l'équipe adversaire.

Vous avez dit que chaque joueur que vous avez retenu est susceptible de jouer demain. Or, Désiré Doué fait aussi son retour dans le groupe après plusieurs semaines d'absence. Alors, comment comptez-vous gérer son temps de jeu ? Il était absent contre Rennes, notamment. 

Il est de retour. C'est important pour nous et avoir la tranquillité pour savoir gérer ses minutes de jeu. Et en ces choses-là, j'ai vous cette semaine à désirer parfaitement. Et j'espère que demain, il pourra jouer. Et il faut attendre à Demas pour savoir quel est exactement le temps de jeu.

Une de vos belles réussites cette saison, c'est d'avoir redonné beaucoup de confiance et de continuité à Warren Zaïre-Emery, il a encore été très bon face à Rennes. Comment avez-vous pu le soutenir dans sa période de doute ? Et est-ce qu'il arrive encore à vous impressionner, que ce soit psychologiquement ou sur le terrain ? 

Je pense que Warren, c'est un joueur qui est le plus mature que je veux. Et pour moi, c'est joli de voir un joueur et c'est beau de voir un joueur avec ce caractère.
Je pense qu'il a encore beaucoup amélioré. Il peut améliorer partout parce qu'il a cette condition mentale. Et je suis très content pour lui parce qu'il mérite toutes les choses beaux qu'il a en ce moment.
Il aide l'équipe dans le latéral aussi comme il joue au milieu de terrain et aussi s'il doit jouer comme numéro 9 ou allié. C'est un joueur très complet et je suis content d'avoir un joueur comme lui.