Face à une équipe de Lille pourtant très bien classée en L1, le PSG a signé une victoire éclatante, notamment grâce à une première période exceptionnelle (4-1). Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien a vécu une soirée pour le moins tranquille, particulièrement durant la première heure de jeu, mais il a encore une fois encaissé un but. Dur de lui reprocher, mais il n'est pas parfait pour autant. Avec ses pieds, il n'a pas fait d'erreurs mais est parfois apparu moins souverain que dernièrement.
Hakimi : Dans une première période très tournée vers l'attaque, le Marocain a logiquement été très à son aise et il a enchaîné les montées, forçant Bakker à défendre très bas. Pour autant, il n'a pas forcément été très sollicité haut sur le terrain et il s'est ainsi assez rarement retrouvé dans la surface, ne frappant d'ailleurs pas du match, hormis sur coup-franc, alors qu'il est un habitué de l'exercice. L'entrée de Haraldsson l'a forcé à défendre un peu plus, sans impair.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a intégralement repris le rôle, se glissant même parfois un peu plus encore dans le coeur du jeu. Après une reprise compliquée contre Saint-Brieuc, le jeune milieu est monté en régime à tous les niveaux et il a signé quelques actions prometteuses et annonciatrices d'un vrai retour en forme.
Marquinhos : Le capitaine brésilien a enfin retrouvé le chemin du but, des années après le dernier inscrit, et c'est probablement le plus grand événement de son match. Durant la première heure de jeu, il s'est montré vif et présent pour étouffer les rares contres adverses mais a été un peu moins parfait sur la fin de match. C'est par exemple lui qui couvre David sur le but encaissé. Avec le ballon, il a été parfaitement propre, n'en perdant pas le moindre.
Beraldo : Le Brésilien enchaînait en défense centrale et il a signé une très bonne prestation défensive, certes face à un adversaire à l'agonie durant une large partie du match. Mais sur quelques contres tranchants du LOSC, c'est lui qui s'est imposé avec une belle propension à gagner des duels, son défaut le plus connu. Le gaucher a même parfois fait preuve de vice et il a également été à l'aise dans les airs, pour défendre comme pour attaquer à l'image de plusieurs coups de pieds arrêtés qu'il a déviés ou repris.
Nuno Mendes : Positionné dans la base à trois de l'arrière-garde parisienne, le latéral gauche s'est forcément restreint dans ses montées mais il a visiblement pris un malin plaisir à étouffer les attaques adverses. Le Portugais a fait parler sa puissance et sa vitesse à de nombreuses reprises et il n'a pratiquement rien laissé passer défensivement sur son côté. Avec le ballon, il a aussi été très bon, signant quelques passes sublimes. On l'a aussi vu sur des frappes, mais avec moins de justesse.
Pacho l'a remplacé et il est entré côté gauche, une fois de plus. Il s'est montré solide sur plusieurs contres et n'a pas hésité à imposer son gabarit.
Fabian Ruiz : L'Espagnol était la sentinelle du milieu parisien mais cela ne l'a pas empêché de se proposer partout sur le terrain puisqu'il était parfois visible devant sa défense au début des actions et dans la surface adverse à se projeter lorsque le ballon s'approchait du but. Très en jambes, il a également été d'une justesse technique rare, ce qui est souvent le marqueur d'un bon match le concernant, et il a distribué de belle façon le ballon, déjouant régulièrement le pressing au passage.
João Neves : Le relayeur gauche du soir n'avait pas de temps à perdre vu l'incroyable début de match qu'il a signé : bondissant à la récupération, juste et altruiste à la distribution, particulièrement inspiré pour servir ses partenaires à l'approche du but, il a régalé comme le PSG au cours de la première mi-temps. S'il n'a pas marqué alors qu'il aurait pu sur une frappe de près, il a été d'un altruisme incroyable pour offrir le troisième but à Dembélé. Après la pause, il s'est surtout géré.
Vitinha l'a remplacé et la sentinelle habituelle a signé une entrée des plus tranquilles. Et plutôt que de jouer vite, il a surtout beaucoup temporisé, ce qui a probablement plu à son entraîneur.
Doué : Positionné en relayeur droit avec Hakimi et Dembélé dans le couloir pour la première fois, il n'a pas hésité à balayer une très large partie du terrain. Mais la présence du duo a possiblement restreint le poids dans le jeu de Doué qui s'est donc manifesté d'autres façons. Le tout jeune milieu a régulièrement été un peu plus dans le dribbles que les autres, avec un peu de déchet en seconde période, mais il a aussi illuminé la partie par plusieurs gestes de classe. Son centre pour le 2-0 était déjà bien senti, mais son but du 4-0 est une pure merveille.
Lee l'a remplacé et il a signé une bonne passe vers Barcola en fin de partie.
Dembélé : De retour sur le côté droit avec son meilleur compère derrière lui, l'ailier parisien a vite montré qu'il n'avait pas perdu ses repères et il a fait exploser l'arrière-garde adverse pratiquement à chaque prise de balle. Intenable balle au pied, il s'est enfoncé à de très nombreuses reprises jusqu'à la surface adverse avant de frapper. C'est de cette façon qu'il déclenche le premier but et ses (très) nombreuses tentatives ont pratiquement toutes été dangereuses. Un match de Dembélé en 2025 ne serait toutefois pas tout à fait réussi sans un but, et il a évidemment réussi à marquer d'une frappe bien placée.
Kvaratskhelia l'a remplacé pour la fin de match et il a signé une entrée brouillonne. Après avoir un peu cherché sa position sur le terrain, il l'a trouvée côté gauche mais a alors manqué d'un poil de punch pour faire des différences et réellement déborder son adversaire direct.
Ramos : Titulaire après son triplé en milieu de semaine, le buteur a surtout tenté d'apporter collectivement à son équipe au cours de ce premier acte si réussi. Régulièrement trouvé en relais au coeur du jeu, et parfois de façon un peu involontaire, il a fait étalage d'une belle maîtrise et a régulièrement bonifié le jeu, confirmant au passage sa justesse du moment au niveau technique. Sa seconde période a logiquement été moins positive, le jeu parisien étant plus poussif, mais Ramos a surtout eu un vrai déchet devant le but avec deux occasions ratée qu'un buteur supposé doit largement convertir. Le point noir de son match.
Barcola : Ses premières secondes avaient dessiné un joueur dans le ton et cela n'a pas été démenti malgré une première frappe écrasée. Buteur rapide et opportuniste, il avait éclairé l'action dès son départ avec un contrôle et un renversement superbes. Très en jambes sur son côté, mettant au supplice Meunier pratiquement à chaque prise de balle et toujours tourné vers le but, il a été un poison permanent même s'il s'est parfois un peu embrouillé tout seul dans la surface. En passant à droite en fin de partie, c'est dans un autre registre, par ses appels et courses en profondeur, qu'il a là encore fait d'énormes différences. Un match plein de A à Z, sachant qu'il avait aussi énormément défendu.
