Malgré une énorme domination d'ensemble et un nombre important d'occasions, le PSG s'est incliné 1-0 contre Liverpool au Parc des Princes en 8e de finale aller de Champions League. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le PSG a un cruel sentiment de déjà vu avec ce match et la sensation est la même concernant le gardien italien, à la main encore une fois pas assez ferme sur ce qui a été la seule frappe cadrée adverse. Avant ce but, Donnarumma n'avait eu que quelques rares ballons traînant dans sa surface à gérer et s'en sortant plutôt bien dans l'ensemble. Mais encore une fois en Champions League, il n'a pas su faire l'arrêt qu'il fallait.
Hakimi : Le latéral droit a connu un début de match compliqué, dominé physiquement dans les duels, et il lui a fallu un certain temps pour trouver sa place sur le terrain et dans le jeu. Lorsque le PSG a commencé à vraiment avoir la mainmise sur la partie, le Marocain a pu s'exprimer un peu plus et ses courses vers l'avant ont fait reculer les Reds tandis que celles vers l'arrière pour contenir les contres ont régulièrement été salvatrices. Mais il lui a manqué beaucoup de justesse à l'approche du but adverse alors que les lignes étaient resserrées.
Marquinhos : Le capitaine parisien a signé un gros début de partie, avec plusieurs interventions salvatrices, et toute sa première période a été dans la même veine, à l'exception d'un contre où il se fait prendre et est averti. En seconde période, il est reparti sur les mêmes bases, agressif et batailleur au duel, attentif et excellent en couverture. Mais comme bien souvent, Marquinhos s'est retrouvé sur la photo du but adverse, couvrant tout d'abors le hors-jeu de Nunez avant d'être dominé dans le duel qui a suivi. Ou comment gâcher une très belle prestation défensive par une double erreur qui coûte cher.

Pacho : L'Equatorien a dans l'ensemble totalement dominé Jota, introuvable sur les ballons longs de Liverpool, mais il a malgré tout été un cran en-dessous des autres défenseurs parisiens en première période, avec un beau raté que Marquinhos a très bien compensé. Plus agressif encore après la pause, il a mieux géré la profondeur et les contres, ne laissant vraiment que des miettes. Avec le ballon, il y a eu du très neutre et du franchement intéressant, à l'image de sa passe vers Barcola sur l'action la plus polémique du match.
Nuno Mendes : Dès les premiers instants, il s'est retrouvé dans son duel attendu avec Salah et une intervention très physique rapidement intervenue a montré ce qui allait se passer : le Portugais a tout simplement dévoré l'Egyptien qui n'a pas vu le jour. Saignant dans les duels, prompt à le rattraper, Mendes a signé une prestation défensive éblouissante face à Salah. Mais l'arrière gauche s'est relâché au moment de son remplacement et il oublie totalement Elliott quand ce dernier a crucifié Donnarumma, Mendes sprintant pour revenir à temps sans y parvenir. Un immense match, car la partie offensive a été très bonne aussi bien que limitée, gâché par une erreur d'inattention qui coûte très cher.
Vitinha : Après un début de match assez discret comme souvent, la sentinelle parisienne s'est mise en route et elle a organisé le jeu parisien de façon brillante. Tous les ballons sont passés par lui, il n'en a perdu pratiquement aucun et les Reds ont rapidement abandonné toute idée de pressing sur lui. Depuis sa surface de réparation jusque devant celle adverse, Vitinha a formidablement dirigé son équipe, distribuant de belle façon. Il a également été excellent défensivement malgré un large déficit physique, compensant par un placement parfait et pas mal de malice. Un grand match de sa part.

João Neves : Dans une position de milieu relayeur qui a semblé parfois sacrifiée par le plan de jeu décidé, le Portugais a comme toujours eu une grosse activité, soutenant les attaques comme initiant le contre-pressing dès la perte. Très appliqué dans les consignes données, Neves a parfois semblé ne pas lâcher totalement les chevaux, à l'image de sa reprise ratée dans la surface sur un ballon en or où il paraît retenir un peu son geste. Mais il a été précieux dans l'ensemble, avec une énergie folle.
Fabian Ruiz : Le relayeur gauche a signé un match finalement assez similaire à celui de son compère du flanc opposé, chacun dans leur style respectif. Malgré pas mal d'appels en profondeur jamais servis, l'Espagnol a servi à faire tourner le ballon mais pas vraiment à tenter des passes qui auraient pu faire mal. Il s'est donc régulièrement signalé par des décalages vers le côté gauche pour créer des un-contre-un. Défensivement, il a lui aussi fait le boulot sans relâche.

Zaïre-Emery l'a remplacé et il a signé une entrée très neutre. Il a été appliqué au contre-pressing et dans les transitions défensives mais n'a rien apporté avec le ballon.
Kvaratskhelia : Préféré à Doué, l'ailier géorgien a dans un premier temps semblé chercher sa place. Son but superbe mais refusé lui a visiblement donné la confiance dont il avait besoin pour se lancer et il a alors changé de dimension. Plus souvent à gauche qu'en début de partie, il s'est mis à multiplier les petits dribbles en finesse et les frappes qui partent fort. S'il a souvent dominé la défense, il n'a en revanche pas réussi à vaincre l'invincible Alisson, même s'il est probabement le Parisien qui était le plus proche de réussir.
Ramos l'a remplacé pour la fin de match et il a été totalement invisible, même sur les quelques centres parisiens.
Dembélé : La fausse pointe parisienne n'est pas restée bien longtemps dans l'axe et elle s'est à la fois écartée et éloignée du but pour exister. C'est en passant par la droite que Dembélé a électrisé le match une première fois et ses coups de boutoir de la première période ont lancé son équipe. Inarrêtable dans ses dribbles tout au long de la soirée et véritable funambule balle au pied, il a créé un nombre important de situations dangereuses mais il a malheureusement retrouvé ses mauvaises habitudes à l'approche du but. Il gère mal son un-contre-un avec Alisson et a beaucoup arrosé ensuite. Ses corners ont également été très moyennement tirés.

Barcola : Discret en début de partie, il a lancé son match par des chevauchées, avec ou sans le ballon, sur son aile gauche et il a alors fait de sérieuses différences. La plus sérieuse accélération de l'ailier a amené cette déjà fameuse action polémique de Konaté le poussant dans le dos. Si ses prises de balle ont régulièrement fait souffrir la défense adverse, ses dribbles ont aussi été intéressants mais il n'a pas du tout été au même niveau devant le but avec plusieurs grosses opportunités loupées.
Doué l'a remplacé et il est entré dans la ligne d'attaque, d'abord à droite puis à gauche. Le jeune Parisien a beaucoup été dans la percussion, avec une réussite certaine, et il s'est illustré par une frappe superbe sortie du bout des gants par Alisson. Une bonne entrée dans l'ensemble.