Le PSG s'est imposé de façon très logique à Toulouse, même si le seul but marqué par Fabian Ruiz ne dit pas tout du match. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Le Russe a joué son second match en onze jours à peine et il a une fois de plus su garder sa cage inviolée. Toulouse ne l'a pas trop sollicité, il est vrai, mais il a été impeccable sur tout ce qu'il a eu à faire, notamment une frappe puissante de Donnum qu'il a bien repoussée. C'est probablement dans sa gestion des corners qu'il a été le plus pertinent, avec un arrêt car bien placé sur une tête de Cresswell et quelques sorties bien senties. Au pied, il a aussi assuré, ce qui donne une copie impeccable au final.
Hakimi : Capitaine très libre dans le jeu, le Marocain a comme toujours beaucoup donné dans son couloir mais son volume de jeu et de courses n'a pas forcément été très bien utilisé. Les combinaisons avec Lee ont été trop peu nombreuses et il s'est plus souvent retrouvé isolé qu'en position de centrer ou de combiner dans des zones intéressantes du terrain. Défensivement, il a été rigoureux et précis lorsqu'il devait défendre sa surface.
Beraldo : De nouveau positionné en axial droit, le Brésilien a une nouvelle signé une partie où il a étalé toute sa panoplie de qualités et de défauts. Parmi les mauvais points, il est encore trop tendre dans plusieurs duels qui se transforment soudainement en opportunités adverses alors qu'il avait pourtant bien démarré l'action. Aboukhlal l'a trop secoué en début de match, même si le gaucher a pourtant dominé dans les airs. Mais avec le ballon, Beraldo est toujours aussi fort, se retrouvant même proche de marquer d'une jolie frappe. En fin de partie, lorsque Paris a confisqué la balle, il a également été impeccable et aucun pressing ne semble pouvoir l'inquiéter. Dommage de le voir stagner de la sorte sur ses points faibles, même si son temps de jeu irrégulier n'aide pas forcément sa progression.
Pacho : Le grand Equatorien n'avait pas grand-chose à faire face à un Magri qui cherche encore son premier but de la saison. Il a tranquillement dominé l'avant-centre toulousain vu qu'il n'y avait pas grand-chose à faire mais il n'est pas attentif pour autant lorsqu'Aboukhlal s'échappe dans son dos sur un coup-franc vite joué. Avec le ballon, il a été intéressant pour allonger le jeu vers la gauche mais sa meilleure action du match a bien été sa tête sur la transversale avant que Ruiz ne pousse au fond.
Marquinhos l'a remplacé et le capitaine a signé une entrée impeccable. Avec le ballon, il n'a rien loupé et il a défendu avec une belle présence aérienne, ce qui était pratiquement la seule arme toulousaine à disposition.
Hernandez : Dans un rôle d'arrière gauche forcément très prudent, il s'est vite retrouvé en difficulté face à la vitesse de Babicka et seules les limites de l'ailier toulousain lui ont permis de s'en sortir sans dommage. Le défenseur parisien a su ruser et utiliser son intelligence pour ne pas se retrouver trop sous l'eau mais les montées de plus en plus fréquentes de Donnum l'ont aussi fait souffrir par la suite. Pas un match très rassurant au final.
Fabian Ruiz : Sentinelle du soir, le milieu espagnol a eu du mal à lancer sa partie, tant techniquement que dans son positionnement. Une fois ses repères pris, il a alors été le clair dépositaire du jeu parisien, avec une présence forte au contre-pressing et une vraie capacité à alterner jeu rapide en transition et patience sur les attaques placées. Il s'efface ainsi devant Beraldo lorsque le Brésilien frappe le poteau tandis qu'il a envoyé Barcola au but à deux reprises. Son match est aussi réhaussé par ce but décisif marqué avec une dextérité d'attaquant. Dommage en revanche de sortir après une vilaine perte de balle alors qu'il avait signé quelques secondes plus tôt une passe qui aurait dû être décisive pour Barcola.
Vitinha l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le Portugais entré pour tenir le ballon a été excellent dans ce registre forcément. Pour endormir le ballon, il n'a que peu d'égaux et il parvient même régulièrement à feinte la passe pour partir en dribbles avec succès.
Mayulu : Après des matches de Coupe de France parfois décevants, le jeune milieu n'a pas laissé passer sa chance même s'il a connu des périodes plus ou moins abouties durant la partie. De façon certaine, il a toujours été au niveau techniquement et a perdu bien peu de ballons alors qu'il était pourtant souvent servi dans le trafic. Sa capacité à bien se déplacer, avec et sans le ballon, mais aussi sa justesse dans les choix ont été particulièrement visibles au cours d'une deuxième mi-temps qu'il a été l'un des rares à jouer sans se ménager. Il s'est d'ailleurs beaucoup dépensé pour défendre et son entraîneur l'a chaudement félicité à sa sortie.
João Neves l'a remplacé dans les arrêts de jeu.
Doué : Relayeur inattendu vu qu'il enchaîne les parties abouties un cran plus haut, le jeune Français a d'ailleurs eu bien du mal à se positionner, passant rapidement du côté droit au gauche sans que cela ne soit plus positif puisqu'il a fait doublon avec Barcola durant une bonne partie de la première période. Et à l'exception d'une passe parfaite pour l'ailier, rien de bon n'en est ressorti. Replacé dans l'axe à la pause, il n'a pas fait mieux avec de nombreuses erreurs techniques, une nonchalance générale peu agréable à voir et un gros raté devant le but une fois de plus. Un petit match pour un joueur sur une si bonne série.
Lee : De nouveau placé dans ce poste d'ailier droit contraignant pour lui, il a certes eu son habituelle justesse technique qui lui évite de perdre beaucoup de ballons mais, à quelques rares exceptions, le Sud-Coréen n'a globalement pas été très dangereux dans le jeu et dans l'incapacité de trouver le moindre décalage vraiment pertinent. Il faut toutefois saluer une frappe intéressante et un corner bien frappé sur le but parisien.
Dembélé l'a remplacé poste pour poste et il a signé une entrée tout simplement catastrophique, enchaînant les pertes de balle particulièrement dangereuses pour sa propre équipe. Cela a été un tout petit mieux sur la fin mais il a malgré tout raté une dernière balle de contre pour Ramos.
Kvaratskhelia : Tout aussi inattendu que Doué au milieu, le Géorgien était en fausse pointe et il a été totalement happé dans la défense toulousaine renforcée. C'est en décrochant ou en s'excentrant qu'il a pu être trouvé mais il a été rarement bien servi, même si pas facile à trouver non plus. Avec le ballon, il n'a pas fait de différences, à l'exception de sa passe vers Beraldo sur le poteau, mais il a déçu dans la percussion. Le terrain compliqué ne l'a pas aidé.
Barcola : Que le match de l'ailier parisien est dur à qualifier, les bons et les mauvais points s'accumulant. Il faut forcément souligner les jambes de Barcola, de retour en pleine forme, et qui a fait très mal au TFC par sa capacité à s'échapper dans l'espace. Ses partenaires l'ont souvent très bien servi et arrive le plus gros point noir de son match, son énorme déchet à la finition. Dans un bon jour, Barcola aurait fini avec un triplé sans forcer, mais il n'a pas marqué le moindre but. Dans ses duels avec les gardiens toulousains, l'ailier s'est pratiquement toujours trompé et cela ruine son match. Dans ses dribbles, il a également été trop moyen. Mais que ses courses ont fait mal à un adversaire pourtant si regroupé la majeure partie du temps...
Ramos l'a remplacé et il s'est positionné dans l'axe, comme toujours. Il s'est montré disponible pour ses partenaires sur les relances longues mais c'est sur une action individuelle aussi bien menée que mal conclue qu'il a été le plus en vue.
