Un homme contre l'APOEL : Lucas Moura

Ah la Ligue des Champions, sa musique, ses frissons, sa magie. Lucas le sait, pour ces soirées-là, mieux vaut revêtir ses habits de lumière. Et hier soir, le Brésilien a mis son plus beau costume.

Dans son couloir droit, Lucas a moins repiqué que d'habitude. Collé à la ligne, il a remporté 9 de ses 16 duels sur le terrain, plus que n'importe quel joueur sur la pelouse. Incisif, il a, une nouvelle fois, failli être décisif. Son centre sur la tête de Cavani en première mi-temps, a terminé sur le poteau. D'ailleurs le Brésilien a centré cinq fois hier soir, preuve qu'il n'a pas passé son temps à revenir dans l'axe. D'autant plus que son partenaire privilégié fut Van der Wiel avec 32 passes entre les deux joueurs.

Autre statistique intéressante, Lucas a créé 3 occasions de buts. Seul Matuidi a fait mieux (4), sans qu'aucune n'aboutisse. Dynamiteur, accélérateur de jeu, Lucas est indispensable dans ce PSG qui parfois se regarde jouer. Il est l'un des seuls capable d'accélérer le rythme ou d'apporter de la verticalité, chose qu'il fait de plus en plus.

Là ou le Brésilien doit encore progresser, c'est dans sa volonté de jouer rapidement dans le camp adverse. Seulement 13 de ses passes (sur 48) ont été données vers l'avant, quand les autres sont effectuées de manière latérale ou en retrait.

Avec le retour d'Ibrahimovic, les places seront chères. Lucas le sait. Pas assez décisif, il est sous la menace constante d'un Lavezzi ou d'un Pastore. Mais son profil, atypique dans l'effectif, pourrait l'épargner.

Amezienne Rehaz