Candidat PS à la mairie de Paris en vue des élections municipales de 2026, Emmanuel Grégoire a dévoilé dans L'Equipe son projet de « nouveau » Parc des Princes et ouvert la porte à une vente du stade au PSG, qui avance de son côté depuis plusieurs mois sur la construction d'un nouvel écrin à Poissy ou Massy.
C'était inéluctable et attendu. Alors que la campagne pour les municipales de 2026 bat son plein à Paris comme partout en France, le candidat PS à la mairie de Paris vient de relancer le dossier du Parc des Princes avec un projet de transformation du stade mais surtout de toute la porte de Saint-Cloud. Ce candidat est Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo, qui était en charge des discussions avec le PSG entre 2018 et 2021 pour un agrandissement du Parc des Princes.
« Lorsque j'étais premier adjoint, je menais les discussions pour l'agrandissement du Parc. Une fois sa faisabilité éprouvée, le PSG l'a conditionnée à la vente. C'est à ce moment que la discussion a déraillé, à l'approche de la Coupe du monde au Qatar », rembobine-t-il dans L'Equipe, lui qui avait voté contre la vente du Parc des Princes au PSG en février 2024 et qui était jusque-là surtout favorable à une location très longue durée, à très bas prix, en échange de la prise en charge de la rénovation du stade par le PSG, ce que le club a refusée.
« Oui, maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris »
Désormais candidat à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire assure qu'il est prêt à étudier toutes les options avec le PSG, même une vente du Parc des Princes. « Oui, maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris (qui décide in fine, ndlr), assure-t-il dans L'Equipe. Il faut sortir des postures pour trouver une issue au dossier. Mon sujet, c'est donc de mettre toutes les options sur la table et construire le chemin avec le PSG afin que le club et la représentation parisienne soient satisfaits. Si nous menons ce travail commun, peu importe la forme juridique que cela prendra, je suis certain que nous arriverons à notre objectif commun : que le PSG reste au Parc. »
Mais le candidat à la mairie de Paris, qui a posé plusieurs conditions préalables à une vente (comme une interdiction de naming), sait très bien que le PSG ne veut pas seulement avoir son propre stade, plus grand et plus moderne, mais bien toute un espace pour y installer une sorte de « PSG Land ». Pour Emmanuel Grégoire, cela serait possible de voir naître un tel projet aux abords du Parc des Princes.
Un PSG Land possible à la porte de Saint-Cloud ?
Il y a deux grandes zones : la zone proche du périphérique et la zone multisports avec des immeubles en mauvais état, rappelle-t-il. Sur la première zone, je propose la couverture d'une partie du périphérique afin de faire naître un grand jardin connecté à la Porte de Saint-Cloud. Sur la zone multisports, je proposerai la cession sous forme de bail d'occupation, disjoint du Parc, de la partie qui comprend le stade Géo André, la station essence, le parking et l'ancien Go Sport. Sur cet espace, l'objectif est de déployer des activités économiques qui permettront d'augmenter les revenus commerciaux du PSG. Ce programme immobilier permettra à la fois de dégager des recettes pour le club mais aussi d'offrir des services pour les supporters, même en dehors des jours de match. »
Emmanuel Grégoire rêve même « d'un musée du PSG sur le site » et se dit convaincu de pouvoir « permettre au PSG de rêver plus grand, en restant à Paris. Et tout ça, dès 2026 ! ». D'ici-là, Emmanuel Grégoire devra déjà gagner les élections municipales, lui qui était deuxième dans les intentions de vote des Parisiens le mois dernier, dans un sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Le Figaro et Sud Radio, derrière Rachida Dati. La candidate LR souhaite elle aussi voir le PSG rester au Parc des Princes et ne ferme pas non plus la porte à une vente du stade.
Ces derniers mois, le PSG a toujours fait passer le message qu'il n'attendait plus rien des politiques et ne comptait pas attendre l'issue des municipales de 2026 pour avancer sur son projet de futur stade. Il peut évidemment s'agir d'une posture, mais aussi d'une manière d'avoir plusieurs options. En l'état, une vente du Parc des Princes au PSG reste encore très hypothétique et Nasser Al-Khelaïfi a maintes fois répété qu'il ne voulait plus perdre de temps. Pas certain donc que les promesses de campagne fassent bouger la position du PSG.
