Barcola retrouve la forme au meilleur moment

Quand Bradley Barcola brille, le PSG sourit. Un poil schématique, l’équation se vérifie bien souvent depuis le début de saison. Saignant et clinique face à Rennes, l’ailier gauche parisien a signé un doublé permettant aux Parisiens de dominer les Bretons ce vendredi soir (3-1), et de se rassurer après des prestations plus poussives depuis le début du mois de septembre. 

Au-delà de ses deux buts, qui portent son total à six réalisations après six journées de Ligue 1, Barcola a également touché le poteau gauche de Steve Mandanda, juste avant que Lee Kang-in ne pousse le ballon dans les filets (57e). Déjà au-dessus de son pécule de la saison passée face au but (5 buts, mais aussi 9 passes décisives), l’attaquant a ouvert la marque d’une frappe enveloppée du pied droit qu’il aime tant répéter (30e), puis bénéficié d’un centre ciselé d'Achraf Hrakimi pour signer son doublé (68e).

Des Rennais incapables de le freiner

Effacées les prestations peu convaincantes contre Gérone (1-0), mercredi dernier, ainsi qu’à Reims (1-1) samedi, et une fenêtre internationale moyenne avec les Bleus. L’ex-Lyonnais aurait-il retrouvé au meilleur des moments les cannes et la justesse qui lui ont permis de survoler le mois d’août avec le PSG ? Sa débauche d’énergie, aussi bien offensive que défensive, peut laisser à le penser, tant Barcola a fait souffrir Lorenz Assignon et Leo Ostigaard, ses deux principaux vis-à-vis rennais.

L’ailier de 22 ans semble particulièrement raffoler des défenses à trois affrontées depuis le début de saison. Un système similaire qu’adoptaient Le Havre (4-1), Montpellier (6-0), Lille (3-1), mais aussi l’Italie (1-3), contre lesquels l’international français a marqué tous ses buts depuis la reprise. « J’aime beaucoup le un-contre-un, a-t-il avoué au micro de BeIN Sports, toujours aussi calme et souriant. Quand j’ai de l’espace, je suis à l’aise. Je peux aller à fond, provoquer, tirer, faire des passes. Enfin, tout faire. »

Une explication certes sommaire mais plausible pour expliquer des performances encore sinusoïdales. « Donne-moi le nom d’un joueur qui est toujours bon dans l’histoire du football, l’a défendu Luis Enrique, passablement agacé, en conférence de presse. Je ne crois pas qu’il y en ait un seul. C’est très ennuyant, surtout quand on parle d’un joueur jeune. (…) Je m’excuse, mais ça m’ennuie de parler de ça. Hier, Bradley était le diable et aujourd’hui c’est Dieu. S’il vous plait, élevons le niveau. » 

Satisfait de sa prestation, Luis Enrique l’a chaleureusement félicité lors de sa sortie à la 69e minute -en compagnie de Fabian Ruiz et Marquinhos-, dans le but de le préserver pour le périlleux affrontement avec Arsenal mardi. Un premier test d’envergure sur la scène européenne pour cette version remodelée du PSG, et une occasion parfaite de revêtir un peu plus le costume de nouveau patron offensif de l’équipe. Une mission à la portée du très insouciant Barcola.