Accusé de tous les maux par certains présidents de Ligue 1, Nasser Al-Khelaïfi a reçu le soutien du propriétaire du LOSC Maarten Petermann, qui a défendu son rôle dans la gestion des droits TV de la Ligue 1.
Alors que le bureau de la LFP étudiera ce mardi en fin d'après-midi la demande de report du match PSG/Lille formulée par les Dogues, le propriétaire du club nordiste, Maarten Petermann, s'est confié dans les colonnes de L'Equipe pour évoquer la nouvelle crise des droits TV qui secoue la Ligue 1 et divise ses présidents.
La semaine passée, L'Equipe et France Télévisions ont dévoilé des extraits de la houleuse réunion du 14 juillet dernier ayant scellé l'accord DAZN/beIN pour les droits TV de la Ligue 1. Une réunion au cours de laquelle Nasser Al-Khelaïfi s'énerve et est traité de tyran par John Textor (OL) et Joseph Oughourlian (Lens), ce dernier l'accusant de conflit d'intérêts en raison de sa double casquette de président du PSG et de beIN Sports.
Mais selon Maarten Petermann, Al-Khelaïfi n'a pas imposé beIN Sports, bien au contraire : « En effet, il ne voulait même pas être impliqué. Pour beIN, c'était compliqué : la chaîne a un accord de distribution avec Canal + (de plus de 250 M€ par an) et venait de devenir rentable. Mais nous avons poussé beIN pour ces 100 M€ supplémentaires. Par rapport à l'inconnu de la création d'une chaîne de la Ligue, avec de nombreux petits clubs ayant besoin de garanties minimales sur leurs revenus pour le processus d'approbation de la DNCG, c'était le bon choix. »
« Ce sont les clubs qui ont poussé beIN à faire une offre »
La LFP n'avait en effet qu'un accord avec DAZN pour 8 matches sur 9 de Ligue 1 et un match par journée restait invendu. Amazon proposait 65 M€ pour ce match, mais la LFP et les présidents de Ligue 1 voulaient plus : « Nous devions atteindre 100 M€ et Amazon ne le suggérait que verbalement. Le rôle joué par Nasser à ce moment-là est un peu confus aujourd'hui dans les médias. Mais ce sont les clubs qui ont poussé beIN à faire une offre après avoir compris le 5 juillet que DAZN n'avait pas le budget pour ce dernier match. Nasser a délégué la négociation à Yousef (Al-Obaidly, PDG de beIN Sports France et DG de beIN Media Group). Il est venu à Londres et nous (les clubs présents et Labrune) avons eu des discussions très animées pour pouvoir présenter une proposition ferme aux clubs le 14 juillet », explique Petermann.
Pour le propriétaie du LOSC, « tout le monde n'avait pas le même niveau d'information » lors de la fameuse réunion du 14 juillet, ce qui explique les tensions et l'agacement d'Al-Khelaïfi face aux critiques de certains présidents : « Quand vous avez toutes les infos, vous comprenez l'agacement de Nasser. Être attaqué juste parce que les gens ne savent pas ce que vous avez fait pour essayer d'aider, ça peut faire monter les émotions (...) Je pense que Nasser aurait préféré qu'Amazon vienne et fasse une meilleure offre », estime Petermann.
En plus de défendre le rôle joué par Al-Khelaïfi lors de la négociation des droits TV, le dirigeant lillois souhaite désormais que la tension redescende et que tous les clubs de Ligue 1 travaillent à l'unisson pour trouver la meilleure solution possible pour la diffusion du championnat. Pour Petermann, « la priorité absolue est surtout d'avoir toute la L1 sur une seule chaîne ».
