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Quels changements rapides pour Luis Enrique et le PSG ?

Publié le samedi 30 novembre 2024 à 15:49 par Philippe Goguet
Après la défaite contre le Bayern à Munich (0-1), le PSG n'a que deux matchs de Ligue 1 pour se relancer avant d'aller défier Salzbourg pour un match décisif. Seuls quelques ajustements pourront être effectués par Luis Enrique durant les 10 jours qui séparent la rencontre de Nantes ce samedi et le match en Autriche mardi 10 décembre prochain. Voici quelques pistes sur les changements rapides que pourrait apporter l'entraîneur parisien afin de relancer son équipe.
Après la défaite contre le Bayern à Munich (0-1), le PSG n'a que deux matchs de Ligue 1 pour se relancer avant d'aller défier Salzbourg pour un match décisif. Seuls quelques ajustements pourront être effectués par Luis Enrique durant les 10 jours qui séparent la rencontre de Nantes ce samedi et le match en Autriche mardi 10 décembre prochain. Voici quelques pistes sur les changements rapides que pourrait apporter l'entraîneur parisien afin de relancer son équipe.

Luis Enrique a beau avoir expliqué que ce qu'il avait vu à Munich mardi soir lui avait finalement plu ce vendredi en conférence de presse, il voit aussi que son équipe est au bord du gouffre au classement et qu'il va devoir gagner deux des trois prochains matchs au minimum pour voir le tour suivant. Dans ces conditions, et vu le temps disponible, il n'est pas vraiment question d'une révolution, seulement de petits ajustements rapides qui permettent de faire basculer les rencontres dans le bon sens contrairement à ce qui s'est passé jusque-là.

De la stabilité chez les gardiens de but

Les deux gardiens du PSG se sont partagés les cinq rencontres jusque-là et chacun a son lot d'erreurs : Donnarumma est largement responsable sur les deux buts à Arsenal (0-2) puis sur celui de la victoire de l'Atlético (1-2), Safonov s'est loupé sur ce qui a finalement été le but de la gagne du Bayern (0-1). L'Italien avait déjà une longue liste de matches douteux en Europe à son actif la saison passée, d'où l'arrivée du Russe, mais l'incertitude avant les deux derniers matches a finalement amené encore moins de performance.

Si l'entraîneur a justifié son choix du Russe par des raisons tactiques, le déroulement du match ne semble pas lui avoir donné raison. Outre sa boulette sur le but, Safonov n'a été nullement précis au pied, même s'il n'a pas fait d'erreurs flagrantes amenant à un but. Mais à l'heure d'aborder les trois derniers matches de la première phase, la stabilité au poste pourrait possiblement permettre d'éviter les erreurs, à défaut d'avoir subitement un gardien particulièrement performant. 

Revitaliser le côté gauche

Bradley Barcola personnifie très bien les difficultés du PSG en Champions League, le meilleur buteur de L1 enchaînant les matches ratés, mais c'est globalement tout le côté gauche du PSG qui est en souffrance. Pratiquement à chaque partie, Luis Enrique change ses plans sur ce flanc pour tenter de trouver la solution : tantôt c'est Fabian Ruiz qui est le relayeur sur ce côté, tantôt c'est João Neves, mais personne ne s'y impose.

Ce mardi, l'entraîneur avait même changé le rôle de Nuno Mendes et le latéral gauche bénéficiait de beaucoup plus de libertés offensives, Pacho le couvrant. Problème de repères ou performance individuelle insuffisante, toujours est-il que l'essai a été un échec total et que le Portugais a livré un match d'une immense pauvreté offensive, enchaînant les actions sans queue ni tête et les pertes de balle. Le PSG doit retrouver de l'équilibre et de l'harmonie collective sur ce côté où les trois joueurs alignés jouent la plupart du temps en étant totalement déconnectés les uns des autres.

Les rares fois où ils ont su combiner, le résultat pourtant immédiatement été au rendez-vous : c'est Barcola qui avait décalé Fabian Ruiz lorsque ce dernier a centré pour Zaïre-Emery en bonne position puis ce fut d'une bonne passe de Nuno Mendes que le même Ruiz a pu s'échapper côté gauche pour trouver Dembélé en pleine surface sur la frappe avant son expulsion. Dans une équipe que l'entraîneur veut tournée vers le collectif, le côté gauche doit sérieusement se (re)mettre à jouer ensemble.

Revenir en arrière sur les quatre milieux ensemble

Même si l'entraîneur du PSG a refusé de verbaliser le changement de dispositif tactique vu à Munich et s'est placé dans une logique d'utilisation des zones plutôt que dans un système de jeu, son milieu à quatre avec une sentinelle, Vitinha, derrière une ligne de trois milieux plutôt axiaux (Ruiz, Neves et Zaïre-Emery de gauche à droite) a été un échec total et il a d'ailleurs été un peu bousculé dès la pause après une mi-temps indigente offensivement.

Avec trois joueurs devant lui plutôt que deux, Vitinha n'a pourtant jamais réussi à trouver des relais au coeur du jeu et le pressing allemand l'a plus fait reculer vers son but qu'aller vers celui adverse. En compressant ses milieux dans la largeur, Luis Enrique n'a ni libéré les ailes, ni gagné la bataille de l'axe et le 3-1-4-2 parisien avec le ballon a été annihilé. Trop linéaire, trop peu mobile, trop figée, l'attaque parisienne a livré sa partition la plus fade de la saison.

C'est au contraire en multipliant les inversions de position et les fausses pistes qu'elle est la plus dangereuse et Luis Enrique ne peut ignorer cette réalité. Mais en alignant quatre milieux de terrain qui ont un peu trop respecté les consignes, il a perdu la force créative de son équipe. Au contraire, en figeant un peu trop Dembélé haut sur le terrain et Hakimi à droite, il n'a fait que renforcer cette impression d'une équipe statique et prévisible. Pour marquer, il faut savoir se déséquilibrer, et son PSG doit le (re)faire, quitte à prendre des risques.

Réintégrer Gonçalo Ramos

Depuis le début de la saison, Paris enfile les buts en Ligue 1 comme si c'était naturel mais n'en marque pratiquement pas en Champions League. Si tout le monde fait de la compétition européenne l'anomalie, il ne faut pourtant pas négliger le fait que les deux meilleurs buteurs de la saison passée, Mbappé et Ramos, n'ont pour ainsi dire pas joué cette saison avec Paris et que la seule recrue offensive, Désiré Doué, cherche désespérément son premier but avec Paris.

Comme PSG/Dortmund du 8 mai dernier (0-1) l'a montré, Gonçalo Ramos n'est pas le messie du PSG en attaque, mais il n'en reste pas moins le joueur le plus référencé de l'effectif quand il s'agit de conclure. Luis Enrique sait son équipe en manque de buts, il l'a même avoué publiquement, et n'a d'ailleurs nullement tardé à réintégrer le Portugais qui est passé en quatre jours de non retenu dans le groupe à second remplaçant entré en jeu, et avec un temps de jeu non-négligeable.

Non seulement le Portugais peut faire du bien par sa présence dans la surface, sa capacité à provoquer des erreurs adverses ou à rôder avec bonheur, mais il peut aussi représenter une solution pertinente en appui pour les ailiers. Alignés en fausse pointe durant son absence, Asensio et Lee sont parvenus à briller en Ligue 1 justement car ils avaient du poids dans la construction et/ou pour lancer leurs partenaires. Mais les deux hommes saturent franchement en C1, dépassés physiquement. Ramos revient de trois mois d'arrêt mais sa remise à un niveau physique optimal doit être la plus rapide possible, d'où le fait qu'il joue au plus vite.


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