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Auxerre/PSG (0-0), les performances individuelles

Publié le samedi 7 décembre 2024 à 1:52 par Philippe Goguet
Le PSG a signé son grand classique du moment à Auxerre, avec un match largement dominé mais bien peu d'efficacité. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Le PSG a signé son grand classique du moment à Auxerre, avec un match largement dominé mais bien peu d'efficacité. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Enfin un match sans prendre de but pour le gardien italien, le premier depuis la fin octobre, et la bonne nouvelle est qu'il n'y est pas étranger. Auxerre n'a eu qu'une réelle occasion franche et Donnarumma a été impeccable sur sa ligne au premier poteau, repoussant d'une main ferme la frappe puissante de l'attaquant. Pour le reste, c'est uniquement dans les airs qu'il a été sollicité et il s'en est bien sorti, tentant à chaque fois de relancer vite.

Hakimi : Le latéral marocain n'a pratiquement pas eu à défendre et c'est donc surtout sur la partie offensive qu'il peut être jugé. Dans une position plus traditionnelle que d'habitude, il a eu dans un premier temps du mal à se mettre en évidence dans son couloir droit, sa relation avec Lee étant moins fluide qu'avec Dembélé. Peu à peu, il a bénéficié de plus de libertés et ses innombrables courses ont usé l'adversaire mais le Marocain a alors manqué de précision dans la surface. Sa frappe en angle fermé après un joli exploit individuel a rappelé une action similaire contre l'Atlético, avec encore une fois un gardien qui brille et un choix douteux du joueur.

Marquinhos : Dans un match qui a été une attaque/défense pratiquement permanente, le capitaine brésilien n'a pas vraiment forcé son talent et il a contrôlé comme il a pu les contres et longs ballons auxerrois, se montrant parfois un peu trop tendre pour les couper tandis qu'il a failli tromper son gardien d'une mauvaise tête en retrait. En revanche, il a fait preuve d'une belle présence sur les centres, en repoussant plusieurs. Avec le ballon, il a certes donné une passe magistrale à Nuno Mendes en début de partie mais qu'il fut mou pour le reste.

Pacho : C'est surtout lui qui s'est retrouvé opposé à Sinayoko et l'Equatorien s'en est bien sorti dans l'ensemble, le dominant plutôt puisqu'il n'a que peu pu être le point d'appui habituel de l'AJA. Tout n'a pas été parfait, et Pacho est d'ailleurs un peu douteux sur la grosse occasion adverse puis clairement en retard sur l'avertissement qu'il récolte, mais il a fait le travail. Avec le ballon, il a en revanche été bien trop limité, voire frustrant quand il donne en retrait au moindre début de pressing adverse.

Mendes : De nouveau aligné côté gauche avec plus de libertés offensives, et parfois même un rôle axial qu'on lui a rarement vu à Paris, il a signé un match à multiples visages. Ses appels en profondeur ont fait mal et il s'est ainsi retrouvé deux fois en situation de marquer, gâchant la première sur une erreur technique qui n'a pas été la seule de son début de match. Mais son punch a fait du bien côté gauche, même s'il a un peu disparu dans la durée du match. Défensivement, il a également été intéressant, avec plusieurs retours qui font du bien et quelques interventions qui empêchent des contres à la source. Plutôt du bon Mendes dans l'ensemble, sauf devant le but comme tous ses partenaires.

Zaïre-Emery : Annoncé relayeur droit, le milieu parisien a finalement joué pratiquement toute la rencontre comme défenseur central gauche, sa position lorsque le PSG avait le ballon. Dans un rôle inhabituel et en faux pied, il s'en est bien sorti dans l'ensemble, gérant notamment à la perfection un contre très dangereux de Perrin au retour des vestiaires. Il se loupe en revanche au départ de la grosse occasion adverse en étant trop attentiste. Avec le ballon, il a probablement été le plus décevant, notamment dans ses passes en profondeur vers Barcola, mais a réussi quelques rares percées en fin de partie. 

Vitinha : De nouveau positionné en sentinelle, le Portugais n'a pourtant orienté le jeu parisien que par intermittences, souvent gêné par l'adversaire qui commençait à défendre à peu près à sa hauteur. Ni maître du jeu ni meneur reculé, Vitinha s'est alors régulièrement retrouvé à se mettre en évidence sur quelques jolies actions individuelles mais n'a pas forcément fait rayonner son équipe. Il est toutefois l'auteur d'une action exceptionnelle qui s'est finie sur la barre, mais cela va plus dans le sens d'un joueur qui a brillé individuellement que collectivement.

Fabian Ruiz : Milieu relayeur très axial, l'Espagnol a eu un rôle important et avec une liberté assez rare le concernant puisqu'il s'est par exemple retrouvé à centrer du droit comme un ailier sur la plus belle occasion de la première période. Rarement sollicité bas sur le terrain, c'est autour de la surface adverse qu'il a été le plus utile, ses courses de projection étant un calvaire à gérer pour Auxerre. Mais comme les autres, Ruiz a terriblement manqué de justesse, et encore plus lorsqu'il se rapprochait du but adverse. D'où des loupés frustrants alors que les intentions initiales étaient souvent bonnes.

Asensio l'a remplacé pour la fin de match et il n'a pas vraiment su peser.  

Lee : Aligné sur le côté droit, le Sud-Coréen a beaucoup bougé sur un petit espace pour se retrouver avec le jeu face à lui, avec des bons et des mauvais côtés. Dans le positif, il faut noter ses quelques ouvertures bien senties pour ses coéquipiers ou ses courses vers l'axe qui perturbaient la défense. Mais en multipliant les touches de balle, il a aussi souvent ralenti le jeu parisien et permis à Auxerre de tenir son bloc serré. A son débit également, des coups de pieds arrêtés franchement mal tirés dans l'ensemble, avec aucune occasion franche malgré de très nombreux corners.

Dembélé l'a remplacé, se plaçant d'abord à gauche puis à droite, et il lui a fallu quelques minutes pour entrer dans le match puisqu'il est dans un premier temps apparu totalement déconnecté de ses partenaires, semblant jouer seul. Il a peu à peu su se reconnecter et, s'il s'est parfois perdu dans ses dribbles, il a su être dangereux par son sens du jeu. Après avoir buté sur Leon suite à une belle action, c'est lui qui a donné la balle de but à Kolo Muani.

Ramos : Placé seul en pointe au milieu d'une équipe d'Auxerre très regroupée, il n'a pratiquement pas existé dans le jeu combiné contrairement à la semaine passée contre Nantes. Mais là où il avait été invisible dans la surface, il a cette fois-ci su y avoir un vrai poids. Sa présence aérienne a été très remarquée mais il n'a pas su la faire fructifier, Léon le privant de son premier but de la saison sur une tête de près. Plus gênant, ses limites athlétiques du moment, bien logiques après une absence de plus de trois mois, sont apparues à plusieurs reprises : manque de vivacité, sprints peu saignants, voire frappes sans puissance.

Kolo Muani l'a remplacé poste pour poste et il a tout de suite plus pesé dans le jeu que le Portugais, imposant son gabarit aux défenseurs adverses quand Ramos fuyait plutôt le contact. S'il y a bien eu quelques approximations techniques, l'attaquant a réalisé une bonne entrée dans l'ensemble, avec un apport dans le jeu qui a rappelé ce qu'il pouvait faire courant août. Mais au moment de convertir la plus belle occasion parisienne du match, il s'est totalement trompé.

Barcola : Encore une fois titulaire sur le côté gauche de l'attaque, l'ailier a signé des débuts discrets et a eu du mal à être trouvé dans de bonnes conditions, sans que ce ne soit toujours de sa faute. Mais sur le but refusé à Ruiz ou la grosse occasion de Mendes, c'est lui qui était à la baguette. Sa seconde période est en revanche franchement pauvre sur tous les plans jusqu'à sa sortie logique. A noter une bonne attitude défensive d'ensemble, avec plusieurs ballons grattés, mais le contenu de son match est insuffisant comme depuis de nombreuses semaines.

Doué est entré côté gauche et, une semaine après y avoir été bon et percutant face à Nantes, il est redevenu totalement lent et prévisible à tenter des un-contre-un qu'il ne gagne pratiquement jamais. Il y a ajouté une attitude défensive douteuse, avec du retard et beaucoup d'espace laissé au latéral droit auxerrois. Il finit en revanche cette entrée ratée par une très belle action individuelle qui a failli lui offrir son premier but parisien.


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