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Le match, l'approche, Nuno Mendes, l'arbitrage, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant OM/PSG

Publié le samedi 20 septembre 2025 à 18:40 par Philippe Goguet
A la veille d'un OM/PSG qu'il n'a jamais perdu et même tout le temps gagné, Luis Enrique était présent en conférence de presse et il s'est montré offensif dans ses déclarations, parlant notamment de « silencier » le Stade Vélodrome. Voici ses propos complets.
A la veille d'un OM/PSG qu'il n'a jamais perdu et même tout le temps gagné, Luis Enrique était présent en conférence de presse et il s'est montré offensif dans ses déclarations, parlant notamment de « silencier » le Stade Vélodrome. Voici ses propos complets.

Est-ce que vous pouvez nous confirmer que Marquinhos a été élu capitaine par ses coéquipiers pour cette saison et Achraf Hakimi vice-capitaine ? Et concernant Hakimi, est-ce qu'il y a eu un débat sur son vice-capitanat, sachant qu'un procès pour viol a été requis contre lui ? 

« (il fait répéter la deuxième question, mime de partir puis répond) Je vais répondre à cette question, comme d'habitude. Quand on parle de capitaine, c'est quelque chose que je n'ai jamais choisi, dans aucun club. Parce que le capitaine, ce sont les joueurs qui doivent représenter l'équipe, pas pour moi. Et en ce sens-là, vous ne savez pas qui sont les capitaines ? Ce n'est pas public ? Dans ce cas, je ne veux rien dire de qui est le capitaine. Le premier capitaine, c'est le leader de cette équipe, et vous le savez déjà, c'est Marquinhos, bien sûr. Le reste, quand le club veut donner l'information, vous le saurez et après ça, si vous voulez, je peux en parler. »

Est-ce que vous estimez que vous avez eu suffisamment de temps pour préparer ce Classique, en ayant deux entraînements seulement et un match qui s'est terminé mercredi soir ? 

« Tu prépares un Classico en un jour »

« Pour préparer ce type de match, nous n'avons pas (besoin) d'avoir beaucoup de jours. Tu prépares un Classico en un jour. Tout le monde est prêt, tout le monde est préparé pour jouer ce type de match. Ce sont des matchs différents. Nous savons l'importance pour nos supporters, et on est motivés. »

Vous le savez, on en a déjà parlé depuis votre arrivée au Paris Saint-Germain. On parle souvent de l'écart entre aujourd'hui le PSG et l'OM en termes de niveau de jeu. Est-ce que depuis la saison dernière, et entre-temps l'obtention du titre de champion d'Europe, vous pensez que l'écart entre le Paris Saint-Germain et Marseille s'est encore creusé ?

« Je ne sais pas. Je pense que quand on joue un match de football, un seul match de football, spécialement à l'extérieur, et c'est toujours difficile de jouer à l'extérieur, un match ne représente pas (tout). Un match, ce sont des différentes circonstances qui peuvent être importantes. On veut préparer, et il faut préparer le match, comme nous l'avons fait. On est calmes, on est tranquilles, on veut y aller pour jouer notre match et essayer d'être meilleur que l'on est. On va jouer, c'est l'heure et rien à ajouter. C'est difficile de dire où est le niveau de chaque équipe. Cette saison a commencé il y a seulement 5 matches dans cette compétition. Nous avons notre niveau, on essaye de s'améliorer et c'est la chose la plus importante pour nous. »

Qui a le plus de pression pour ce match : Roberto De Zerbi ou Luis Enrique ? Et est-ce qu'il y a un favori pour ce Classique ?

« Je pense que la pression, c'est pour tous les entraîneurs, pour De Zerbi et pour moi, pour tous les joueurs, pour les supporters, pour tout le monde. Ce sont des matchs différents, des matchs qu'on aime jouer, qu'on aime entraîner. C'est joli d'aller au stade et voir la passion. Nous sommes habitués parce qu'on joue au Parc des Princes chaque deux semaines. C'est très joli de voir tes supporters et leur soutien. 

Est-ce qu'il y a un favori ? Peu importe qui est le favori, parce que ce que nous cherchons, ce que nous pensons, c'est qu'il faut préparer le match comme d'habitude et on est habitués à ça. Et c'est motivant d'avoir la personnalité de jouer un très bon match à l'extérieur, et spécialement à l'extérieur contre l'Olympique de Marseille. »

Comme joueur ou entraîneur, vous avez joué dans quasiment tous les stades d'Europe, tous les plus chauds. Où est-ce que vous situez le stade Vélodrome et l'Olympique de Marseille dans ce classement ? Et est-ce que c'est une motivation encore supplémentaire quand on sait que l'ambiance est extrêmement hostile pour débuter une rencontre de la meilleure manière qui soit ?

« C'est joli de voir comme nous pouvons avec notre qualité "silencier" le stade »

« Je ne peux pas classer ce stade. Pour nous, en tant que ou pour moi, en tant qu'entraînuer, pour nous, en tant qu'équipe, c'est joli de jouer à l'extérieur et c'est joli de voir comme nous pouvons avec notre qualité "silencier" le stade. Silencier, ça se dit (sourire) ? Calmer le stade. C'est joli. Ça a été fait beaucoup de fois, des différentes stades, des stades très impressionants, mais silencier un stade, c'est joli de voir ça.

Normalement, quand nous jouons en Europe, nous ressentons beaucoup, beaucoup plus nos supporters, les 3 000 ou  4 000 qui sont là, parce qu'ils chantent tout le temps. Et le reste est calme, parce que le ballon, normalement, c'est pour nous et c'est l'objectif que nous avons, essayer d'avoir ce feeling de contrôle du match et ce sera difficile parce que De Zerbi a cette mentalité, la même mentalité d'un entraîneur d'attaque. Et j'aime, quand je joue contre des entraîneurs qui ont la même mentalité d'aller chercher le ballon, de presser, de jouer, d'avoir cette personnalité. Ce sera joli et je pense qu'il faut profiter de jouer ce type de match. »

Quel regard vous portez sur le projet de l'OM ? On sait que Paris a prôné la stabilité en termes d'effectif et eux ont tout changé. Est-ce que ça vous étonne ?

« Je ne suis pas ici pour parler de l'adversaire et surtout de l'adversaire d'un classico. Rien à dire sur eux. Je me concentre et je reste concentré sur les choses qui sont importantes pour le Paris Saint-Germain. »

La saison dernière, vous vous êtes imposé 3-0 à Marseille, assez largement. Est-ce que vous attendez à un match plus compliqué cette saison ?

« Tous les matchs ont été compliqués à l'extérieur. Tous les matchs, il y a deux ans et l'année dernière. Je ne me rappelle d'aucun match facile à l'extérieur. Ce sont des conditions différentes. Mais je pense que, comme on est habitués à ça, on sait comment préparer ce type de match et on va dans les premières minutes essayer de surmonter cette pression et cette ambiance. Ce sont des choses qui se répètent chaque match et on va essayer de faire la même chose que les deux dernières années. »

Vous avez coaché Paris lors des quatre derniers classiques pour un score total cumulé de 12-1. Est-ce qu'il y a un moment, un souvenir que vous retenez, qui vous marque de ces matchs qui, comme vous dites, sont tout le temps particuliers ? 

« Normalement, il n'y a pas de référence dans ce que tu as fait les années précédentes et pour moi, il n'y a pas de référence dans ce que tu as fait la semaine dernière. On reste concentré sur ce qui est important pour nous, d'affronter ce match. Je me répète, mais aujourd'hui on a pu voir nos  supporters à l'entraînement, c'est joli de voir leur soutien. Nous savons l'importance pour eux et pour nous. On est confiants et on pense à ce match. »

Hier, en conférence de presse, le gardien marseillais Géronimo Rulli a déclaré qu'il allait affronter le meilleur PSG de l'histoire. Est-ce que vous partagez cet avis ? Et sinon, qu'est-ce que peut faire le PSG pour être encore meilleur que ce soit sur le terrain et en termes de résultats ?

« C'est difficile. C'est difficile de dire ça, si elle est meilleure. C'est difficile parce que je ne m'intéresse pas à ça. Nous devons rester concentrés sur s'améliorer. Nous devons rester concentrés sur la longue saison qui commence, qui a déjà commencé. Ces débats, je pense, sont plus pour l'été, quand tu es à la plage et tu as le temps pour penser à "c'est meilleur, c'est pire". Mais quand je vois mon équipe, de la manière qu'elle s'entraîne tous les jours, avec cette joie, avec cette mentalité de profiter et d'essayer d'améliorer, pour moi, en tant qu'entraîneur, c'est très joli. Je me sens à l'aise et il faut continuer. C'est notre métier, c'est notre travail et c'est joli de profiter ça. »

Je sais que vous n'aimez pas beaucoup les distinctions individuelles, les trophées individuels, mais qu'est-ce que vous attendez du Ballon d'Or, ce lundi ici à Paris ?

« Rien. J'ai parlé de ça tout le temps. Et seulement, il y a un chant que j'ai dans ma tête : « Et Ousmane Ballon d'Or, Et Ousmane Ballon d'Or ! » (il s'arrête quelques secondes puis parle à la journaliste qui a posé la question en souriant) C'est seulement pour toi, Clara ! Pour toi, hein ? »

Le Classique, on sait que c'est un match où il y a beaucoup de pression pour les joueurs, pour vous, les entraîneurs, mais aussi pour les arbitres. Pour vous, quelle est la qualité ou les qualités que doit avoir un arbitre pour gérer correctement ce genre de match ?

« Pour moi, c'est important de ne pas mettre beaucoup de pression sur les arbitres »

« Je pense que si on parle des arbitres, je pense qu'il y a très longtemps que j'ai pu ressentir leur amélioration : tout le temps, physiquement, psychologiquement. Je pense que c'est important le langage non-verbal, ce que tu dis sans parler. C'est important pour les arbitres. Et je pense qu'ils s'améliorent toutes les années. Pour moi, c'est important de ne pas mettre beaucoup de pression sur eux parce qu'ils veulent prendre les meilleures décisions. Et c'est normal, quand tu prends une décision qui favorise une équipe, l'autre équipe va être énervée.

Mais c'est normal, c'est toujours difficile. Je suis arbitre ici pendant la semaine et tous les joueurs me critiquent à un certain point. Mais c'est toujours difficile d'être arbitre professionnel. Je cherche à ne pas attaquer les arbitres. Je cherche à ne pas commenter ou critiquer les arbitres parce que c'est toujours difficile et c'est un travail compliqué. Mais je pense qu'il y a très longtemps que je peux voir, en général, sur l'Europe, l'amélioration des arbitres. »

Face à l'Atalanta, on a vu un Nuno Mendes particulièrement brillant, il a été buteur. Je voulais vous demander votre bilan de son début de saison et aussi sa marge de progression, notamment dans le domaine de la polyvalence. Est-ce qu'au vu des absences devant, il pourrait jouer un peu plus haut sur le terrain dans les prochaines semaines ? 

« Nuno Mendes est un des joueurs les plus complets que j'ai pu entraîner pendant toute ma carrière »

« C'est le type de joueur qui peut jouer où il veut. Parce que c'est un joueur avec une mentalité incroyable et une qualité technique top, top, top, qualité physique top. Pour moi, c'est un joueur incroyable et il peut défendre n'importe quel joueur face à lui. Et en attaque, il a la qualité d'un joueur attaquant, et un des joueurs les plus complets que j'ai pu entraîner pendant toute ma carrière. »

Vous l'avez dit juste avant, vous avez pu vous entraîner devant plusieurs centaines de supporters aujourd'hui. On a vu que l'ambiance était électrique. On sait que c'est un rendez-vous qui est très important pour eux. Comment est-ce que vous arrivez quand vous préparez des matchs comme ça à faire abstraction un peu de tout l'aspect émotionnel ou est-ce que c'est quelque chose qui forcément vous affecte dans votre manière d'appréhender ces matchs ?

« Ce type de match donne beaucoup d'informations. Et c'est différent parce que tu dois être très connecté avec ta tête et savoir qu'il y aura des décisions difficiles à prendre pour l'arbitre et être capable de contrôler ça, Pour moi, c'est très important les émotions, je leur donne beaucoup d'importance. Pour faire ça, tu dois avoir une santé mentale et une santé physique. Contrôler les émotions, c'est vital dans ce type de match et ce sont des choses que j'essaye de contrôler. »

On sait qu'en arrivant au Paris Saint-Germain, vous avez voulu rendre l'équipe dépendante au collectif et plus à un seul joueur. C'est important pour vous de continuer à rendre l'équipe dépendante à un collectif et pas juste à un joueur en fonction des blessures et de plein de choses ?

« Je pense que dans notre mentalité, et c'est la mentalité de l'équipe à propos tous les joueurs. Quand nous parlions les dernières années d'être une vraie équipe, c'est ça être une vraie équipe. N'importe quel joueur ne joue pas, on peut avoir des solutions. On a la confiance pour faire ça, pour affronter ça. En ce moment, et pendant la saison dernière, on a montré cette personnalité en tant qu'équipe, ce caractère, cet ADN. Je pense que c'est une chose que nos supporters aiment et j'espère continuer comme ça beaucoup de temps. »

 


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