Malgré un match dans l'ensemble peu emballant, le PSG s'est imposé contre Angers (1-0), validant ainsi son titre de champion de France. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien n'a strictement rien eu à faire ce samedi, même si Angers a parfois été menaçant. Il peut éventuellement lui être reproché une gestion de la profondeur pas toujours parfaite mais c'est une critique très dure. Avec ses pieds, il a également été très peu sollicité et il a assuré dans l'ensemble.
Hakimi : Le latéral marocain a signé une nouvelle performance dans la lignée de celle de ces dernières semaines, malgré un match totalement tourné vers l'attaque. Ce n'est sûrement pas une mauvaise prestation mais il n'est plus pour autant le joueur déterminant et décisif qu'il était il y a encore quelques semaines ou quelques mois. L'activité générale est toujours là mais le Marocain ne parvient plus à être aussi tranchant et percutant dans les zones proches du but adverse. Les courses sont toujours aussi nombreuses mais il manque peut-être un peu de jus ou les idées fraîches pour faire la différence.
Marquinhos : Même s'il a eu du temps pour saluer le public en plein match alors que le stade chantait ses louanges, le capitaine du PSG n'a pas passé un match tranquille pour autant. Lorsqu'Angers l'a sollicité en profondeur sur des longs ballons, sa lecture du jeu lui a permis de s'en sortir la plupart de temps du temps sans problèmes. Mais il a en revanche eu du mal lorsqu'il a dû gérer des duels face à des joueurs de couloir assez rapides. Sur ses appuis, il est parfois apparu assez lent au démarrage. Avec le ballon, il a comme toujours été très propre et n'a pas hésité à secouer un peu ses partenaires qui manquaient de mobilité devant lui.
Pacho : De retour dans le onze de départ, l'Équatorien a connu une première mi-temps assez compliquée alors qu'Angers n'attaquait pourtant que très peu. Parfois pris en défaut dans la profondeur, quelques fois mis en difficulté par les dribbles adverses, il a heureusement pour lui toujours su se rattraper au dernier moment pour éviter le pire mais l'impression générale n'a pas forcément été très positive. En seconde période, il a en revanche été plus tranchant et a limité les erreurs, jouant à plusieurs reprises le piège de hors-jeu de belles manière. Avec le ballon, il a été très timide, loin de ce qu'il a pu montrer sur certains matchs récents.

Nuno Mendes l'a remplacé pour les 30 dernières minutes et le Portugais a surtout tenté de se faire plaisir offensivement lors de ses quelques montées. Défensivement, il en revanche parfois été un peu limite sur l'espace qu'il offrait dans son dos, Angers étant proche d'en profiter à plusieurs reprises.
Hernandez : Dans le rôle récurrent du latéral gauche très défensif, le Français s'est évidemment glissé naturellement à cette position et ce ne sont pas les rares attaques d'Angers en première période qui l'ont bousculé. Pour autant, il n'est pas apparu spécialement dominant défensivement et son manque d'explosivité s'est parfois fait sentir. Il a en revanche été meilleur lorsqu'il a fini la rencontre dans l'axe gauche, montrant que son agressivité naturelle et son déficit de vitesse était probablement moins gênant à ce poste. Avec le ballon, il s'est permis quelques montées en première période mais a surtout fait simple, à l'exception de son excellente relance longue vers Kvara sur le seul but du match.
Vitinha : Dans une rencontre qui a été une longue et peu emballante attaque-défense de 90 minutes, le Portugais a régulièrement quitté son poste de sentinelle pour aller se promener dans des zones plus haut sur le terrain. Aux abords de la surface, il a notamment réussi quelques enchaînements techniques absolument prodigieux dans des espaces pourtant très comprimés. Pour autant, il n'a pas vraiment su faire la passe qui fait mal à l'adversaire une fois arrivé proche du but. Autant sa première période a été enthousiasmante par moments, autant sa seconde est moins aboutie, même si il a failli marquer d'une superbe frappe de loin.

Zaïre-Emery : Son entraîneur avait décidé de lui redonner sa chance en milieu relayeur droit et le milieu de 19 ans ne l'a toujours pas totalement saisie, même si ce fut mieux que dernièrement. Zaïre-Emery n'a toujours pas totalement retrouvé son punch balle au pied et sa capacité à casser des lignes mais il a réussi quelques bonnes actions en allant vers le but adverse de façon bien verticale. Dans son jeu de passes, il a également été un peu trop timide mais c'est d'un centre parfait qu'il a décalé Ramos sur la plus belle occasion parisienne du premier acte. En seconde période, il a continué sur le même rythme, alternant entre le côté gauche et le côté droit du terrain, mais sans vraiment réussir à passer la vitesse supérieure.
Mayulu l'a remplacé pour les dernières secondes, sans avoir le temps de se mettre en évidence.
Fabian Ruiz : Le relayeur gauche parisien a encore une fois été intéressant ce samedi, bien que son entente avec Kvaratskhelia n'a pas crevé les yeux sur le terrain, celle avec Doué étant bien meilleure. Juste techniquement, intéressant lorsqu'il a plongé vers le côté gauche ou la surface et surtout précieux au contre-pressing, l'Espagnol a signé un bon match dans l'ensemble, bien que sans action particulièrement marquante dans le fond si ce n'est sa puissante demi-volée sortie par le gardien.
Barcola l'a remplacé et il s'est évidemment positionné en ailier gauche. Dans le match dès son entrée, il n'a jamais hésité à prendre la profondeur et a réussi quelques jolies prises de balle mais n'a pas réussi à coordonner les deux pour aller s'offrir un petit but. Il donne malgré tout une passe décisive en devenir à Kvara, finalement non-convertie.
Doué : De nouveau aligné en ailier droit, il a très vite quitté ce poste fixe pour alterner entre les deux côtés. Après un début de match discret, il a commencé à faire mal à l'adversaire par ses provocations balle au pied et il a été d'assez loin le Parisien créant le plus de différences, mais la qualité de ses centres a été trop insuffisante pour que cela se transforme en passes décisives alors qu'il avait souvent fait le plus dure. D'une jolie volée, il a donc décidé de faire la différence et a inscrit le but du titre à 19 ans à peine. Encore un vrai bon match de sa part, avec de la consistance et de la marge de progression.

João Neves l'a remplacé pour la fin de match et il a signé une entrée quelconque.
Ramos : De retour dans le onze de départ, l'avant-centre portugais s'est vite mis à décrocher et même à s'excentrer pour exister face à la défense à cinq adverse, avec une participation collective plutôt bonne jusque-là. Il s'est de nouveau retrouvé dans le rôle du finisseur à la demi-heure de jeu et il a alors tout raté avec deux grosses occasions gâchées et une autre non-convertie dans la foulée bien que moins évidente. Cela l'a totalement fait sortir de son match, en dehors de son investissement défensif toujours impeccable, et il n'est réapparu qu'au moment de sa sortie.
Dembélé l'a remplacé et, très libre sur le terrain, il a forcément été plus en vue. Il a beaucoup tenté de faire des différences de façon individuelle mais cela n'a pas vraiment payé. Il y a souvent eu un dribble de trop ou une mésentente avec un partenaire pour pouvoir être décisif.
Kvaratskhelia : Positionné à gauche mais alternant avec l'autre flanc de façon très régulière, il a vite été un joueur très sollicité mais le Géorgien n'était dans l'ensemble pas dans un grand jour au niveau de ses dribbles et il est ainsi rarement passé, revenant régulièrement en retrait car coincé par l'adversaire. Mais il n'a jamais baissé les bras pour autant et cela a payé : son activité défensive a été immense et précieuse tandis qu'il a su être décisif pour trouver Doué d'un centre parfait sur le seul but du match. A noter qu'il a semblé finir très fatigué, de quoi possiblement expliquer sa dernière occasion ratée devant Fofana après un bon dribble.
