Le match a été riche en buts mais le PSG n'a pas réussi à battre Strasbourg ce vendredi en ouverture de la 8e journée de Ligue 1. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Son gros double arrêt en début de match a laissé penser à un rebond espéré côté parisien mais cela n'a pas duré. Sa détente paraît molle sur l'égalisation mais c'est surtout son attitude figée sur le but du 2-1 de Strasbourg qui a ravivé les doutes le concernant. Bien que trompé par la frappe ratée de Moreira, Chevalier n'a finalement esquissé aucun geste et sa posture est étrange. Il est encore pris à défaut sur le 1-3 mais sa responsabilité est bien moindre, bien que sa sortie et l'angle offert à Panichelli soient questionnables. Au pied, il est en revanche toujours aussi propre, ce qui semble fou vu le manque de confiance par ailleurs.
Mayulu : Finalement arrière droit et pas relayeur comme attendu, le jeune milieu a repris le rôle à la Hakimi, se glissant donc régulièrement dans l'axe quand son équipe avait le ballon. Dans l'ensemble, Mayulu a pourtant beaucoup semblé chercher sa place sur le terrain pendant une bonne partie du match, n'ayant que peu de poids à la construction, et c'est finalement sur une course de pur latéral qu'il a pu égaliser, en deux temps. Défensivement, il a en revanche été moins tranchant, régulièrement très juste dans les duels.

Nuno Mendes l'a remplacé pour la fin de match, jouant quelques minutes comme arrière droit.
Zabarnyi : Encore une fois titulaire dans l'axe droit, le défenseur central a surtout été bien visible sur l'égalisation de Strasbourg, largement dominé dans les airs par Panichelli, ce qui fait tâche. S'il a dans la durée su être un peu plus efficace défensivement que sur ce but, ses trous ont été trop nombreux et il est encore en difficulté en toute fin de partie lorsque le Racing frôle le 4-3. Avec le ballon, il lui a fallu bien longtemps pour commencer à apporter quelque chose et à jouer long, à l'image de sa bonne passe au départ du 3-3. L'Ukrainien a énormément joué depuis un mois, tant en club qu'en sélection, et ses matches commencent à en pâtir.
Beraldo : Dans le rôle le plus axial de la défense, le Brésilien s'est très vite retrouvé dans le coeur de l'action et il a dû gérer un nombre bien trop important de situations défensives. Surtout, il a été en grande difficulté face à l'incroyable Panichelli qui lui en a fait voir de toutes les couleurs dos au jeu. Sur le troisième but, l'Argentin fait même une faute très claire sur le Brésilien mais ce dernier s'arrache pour mal jouer le ballon plutôt que de grossir la faute. Dans ce match défensivement compliqué, la valeur ajoutée de Beraldo a comme souvent été avec le ballon, et pas seulement son ouverture pour Doué sur le penalty du 2-3. Quand Strasbourg pressait très fort en première période, Beraldo était le seul défenseur parisien à prendre ses responsabilités au moment de relancer et a été à la base de plusieurs actions par sa patte gauche.

Pacho l'a remplacé au moment où le Racing commençait à baisser de pied et il a logiquement beaucoup mieux géré les attaquants adverses. Avec le ballon, cela a en revanche été plus compliqué alors que le PSG tentait de trouver une faille dans le bloc bas que Strasbourg avait choisi pour la fin de match.
Hernandez : Sans réel opposant direct sur son côté gauche, le défenseur n'a pourtant pas du tout confirmé ses bons matches avant la trêve. Le Racing avait choisi d'arriver le plus souvent possible lancé face à lui et Hernandez a eu du mal à gérer cette situation, que ce soit face à Guéla Doué ou Enciso. S'il a en revanche bien su couvrir sur les centres au second poteau, il est totalement statique et spectateur sur le 2-1 de Moreira. Sa seconde période n'est pas meilleure dans le fond, avec un avertissement sur un nouveau contre où il est en retard.
Zaïre-Emery : Capitaine et milieu le plus axial, le jeune Parisien n'a pas tenté de faire du Vitinha mais il a fait du très bon Zaïre-Emery. Sa grosse activité défensive couplée à des duels gagnés partout sur le terrain ont fait beaucoup de bien dans un milieu qui se faisait régulièrement percer. Il a également été plus que satisfaisant balle au pied : des percées régulières, de la fiabilité sous pression et quelques bonnes relances face au pressing. En première période, il a également ajouté quelques projections sans le ballon qui auraient pu payer. Du très bon Zaïre-Emery au final.

Lee : Positionné en relayeur droit plutôt qu'en sentinelle comme à Lille, le Sud-Coréen a semblé chercher sa place durant une bonne heure, souvent introuvable pour ses partenaires à la relance ou trop éloignés de sa ligne d'attaque pour la soutenir. Les connexions avec ses partenaires se sont réellement faites après l'heure de jeu lorsque Paris s'est mis à réellement jouer haut. Sa fin de match est en revanche des plus réussies, avec une jolie passe décisive pour Mayulu et un tir fracassant sur le poteau. Sur coup de pied arrêté, il a été irrégulier mais pas inintéressant pour autant.
Doué : Au coeur du jeu pour son grand retour, il est parti sur un rythme très élevé et le volume de ballons touchés qui va avec. Cela a rapidement payé avec cette action superbe sur le but, et pas que, mais il s'est aussi vite mis à en faire trop balle au pied. Trop de percussions, trop de dribbles tentés et surtout trop de passes compliquées. Déjà bien en retard sur le centre de son frère sur l'égalisation, il fait encore pire sur le but du 1-2 avec cette relance ubuesque dans sa surface. Pas vraiment de retour dans le jeu après la pause, il est pourtant sorti de sa boîte une dernière fois de façon superbe sur l'action où il va chercher le penalty de l'espoir. Au final, un début superbe, une grosse période de football surjoué et une action qui vaut cher pour finir.

Ndjantou l'a remplacé poste pour poste et le jeune Parisien a alterné le bon et le moins bon. A son crédit une belle frappe de loin ou encore des intentions sans le ballon qui font du bien, mais que de déchet balle au pied entre les contrôles trop longs et les passes pas assez appuyées. A ce niveau-là, la moindre erreur technique se voit et ne pardonne pas.
Mbaye : Positionné sur le côté droit durant la première heure, il n'a que très peu été trouvé, sa relation technique avec Lee étant mauvaise, et il n'a alors été utile que sur quelques sorties de balle le long de la ligne et sur un centre parfait pour Ramos que le Portugais a gâché. Passé à gauche en fin de partie, il a régulièrement tenté de déborder sans réellement y parvenir. Quand il fallait défendre, il a en revanche été toujours aussi appliqué et volontaire.

Ramos : Son premier ballon touché, une remise ratée avec la cheville touchée en prime, a malheureusement donné le ton de son match et le Portugais a beaucoup peiné dans le jeu. Sa disponibilité a été plus importante que d'habitude, la justesse technique également un peu supérieure, mais aucune connexion ne se fait avec ses partenaires et ses remises se transforment trop régulièrement en balle de contre pour l'adversaire. Après avoir raté une grosse occasion sur un centre de Mbaye, son penalty bien réussi a semblé lui redonner de la confiance mais cela n'a pas duré et il n'a nullement pesé dans la surface en fin de partie.
Barcola : Positionné à gauche, l'ailier international s'est très vite montré à son avantage, avant même son but joliment conclu après avoir déjà bien initié le mouvement. Sa justesse dans les prises de balle, ses combinaisons avec Doué et sa vitesse ont fait très mal au Racing en début de partie, obligé d'utiliser des moyens illégaux mais trop rarement signalés par l'arbitre pour le ralentir. Barcola a peu à peu perdu le fil de son match, au point de signer une deuxième mi-temps totalement neutre jusqu'à sa sortie.

Kvaratskhelia l'a remplacé et il a fallu du temps pour entrer dans son match, pratiquement 20 minutes. Il a alors signé quelques actions intéressantes mais pas forcément très bien conclues vu qu'évoluant à droite sur son pied gauche.