Même si la victoire n'a pas été au rendez-vous face à Clermont (1-1), Luis Enrique n'était pas vraiment fâché par le match nul de son équipe à quatre jours de PSG/Barça. Il a apprécié le refus de perdre, les jeunes Zague et Mayulu qu'il a lancés et a une nouvelle fois appuyé son trio avec Luis Campos et Nasser Al-Khelaïfi, plébiscité par Auteuil.
Encore une fois, vous êtes parvenus à recoller au score et à marquer en fin de match. Comment expliquez-vous cette abnégation, cette envie de ne pas lâcher, cette haine de la défaite ?
« Nous sommes sur une très bonne dynamique depuis des mois »
« Je crois que c'est inhérent au métier de footballeur professionnel. Nous sommes sur une très bonne dynamique depuis des mois, et nous n’arrêterons pas de nous battre pour aller chercher le résultat à chaque match, comme le font nos supporters. On a couru après le score tout le match, c’était difficile de voir la manière dont on a encaissé ce but gag qui ressemblait à une partie de flipper. Mais on a eu la malchance de concéder ce but et à partir de là, ce fut compliqué (de jouer) contre une bonne équipe de Clermont qui a très bien défendu et qui a regroupé ses onze joueurs près de sa surface. Mais je suis content de l'attitude et du caractère de mes joueurs. Et c'est dommage que nous n'ayons pas pu jouer un peu plus longtemps pour pouvoir marquer le deuxième but. Je crois que nous avons eu les occasions pour le faire. »
Vous avez fait beaucoup tourner votre effectif par rapport à mercredi, quasiment tous les joueurs. Qu'avez-vous pensé de vos joueurs, notamment les deux jeunes Parisiens sur le côté gauche ?
« Je félicite tous ceux qui ont participé mais particulièrement Yoram (Zague) et Senny (Mayulu) »
« Mon objectif était d’aligner un onze compétitif et nous l'avons fait, avec beaucoup de joueurs internationaux, avec des joueurs qui n'ont pas eu le moindre doute en pensant au prochain match. Et surtout, je félicite tous ceux qui ont participé mais particulièrement Yoram (Zague) et Senny (Mayulu) parce que ce sont des joueurs du centre de formation, des joueurs qui ont beaucoup de qualités, des joueurs sur lesquels nous comptons, et les deux ont été superbes. Dommage que le but de Senny ait été refusé malgré une faute évidente… Mais je pense que les deux ont été à la hauteur. Senny avait déjà eu un peu plus de temps de jeu et Yoram a démontré qu’il pouvait jouer sans l’ombre d’un doute avec nous. »
Quelles sont les nouvelles pour Nordi Mukiele ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce qui s'est passé, lui qui n'avait pas l'air de vouloir sortir ?
« Normalement, lorsqu'il y a une action de ce type, il y a un protocole qui est appliqué, que le médecin et le physiothérapeute ont actionné. Il s’agissait clairement d’une action dangereuse et dans ces cas-là, il vaut mieux prévenir que guérir. Même si Nordi voulait continuer, il restait beaucoup de temps et beaucoup de risques. Et il vaut mieux ne pas prendre de risques mais je comprends Nordi qui n'avait pas joué depuis un certain temps et qui voulait aider l'équipe. »
Peut-on dire que vous avez réconcilié le parc avec ses supporters ? Aujourd'hui, comme depuis plusieurs semaines, ils ont chanté du début à la fin. Il y a même eu des banderoles en votre faveur dans les tribunes…
« Oui, il est impossible de ne pas apprécier le soutien de nos supporters tout au long de la saison, depuis mon arrivée ici. Surtout que c’est un des rares publics que j’ai vus qui encourage davantage lorsque son équipe perd, et ça nous est arrivé à plusieurs matchs. En principe, les supporters encouragent quand l’équipe gagne et se laissent distraire quand elle perd mais ici ce n’est pas le cas. Nos supporters savent que nous avons besoin d'eux dans les moments délicats. Et c’est parfait, cette communion entre les joueurs et les supporters est une chose que nous voulons continuer à développer et notre seul objectif est qu'ils se sentent fiers de nous. »
C'est difficile de tirer des enseignements ce soir avant mercredi. Vous allez sûrement plus vous baser sur la qualification contre Rennes parce que mercredi, ce ne sera pas la même équipe du PSG que ce soir ?
« Ce sont tous des joueurs du París Saint-Germain, Il s’agit d’un effectif qui se doit d’être compétitif dans toutes les compétitions. Aujourd’hui, nous étions de retour en championnat, il nous reste encore quelques matchs à gagner pour pouvoir remporter le titre de Ligue 1. C’est le Paris Saint-Germain que ce soit contre Rennes ou aujourd’hui (contre Clermont) ou mercredi (contre Barcelone). C’est l’effectif du Paris Saint-Germain et je suis content de l’entraîner dans son intégralité. »
Si vous ne les avez pas vues, il y a eu des banderoles ce soir du côté des supporters en votre faveur, en faveur du président, de Luis Campos et contre Antero Henrique, l’ancien directeur sportif. Il y a une musique qui revient ces derniers temps d’une guerre entre Campos et Henrique. Cela peut-il vous déstabiliser ?
« Personnellement, je travaille à merveille avec le président comme avec le directeur sportif Luis Campos »
« Moi ? Non, absolument pas. Déjà, pour Antero, je n’ai pas compris et je ne suis pas au courant de ce qui pourrait se passer. Je suis concentré sur le fait d’aider mon équipe au maximum. Je savais déjà en arrivant que le PSG était un grand club et dans les gros clubs, il y a toujours des polémiques et des situations différentes. Mais ici, ce que je vois, c'est beaucoup d'union avec nos supporters et le club. Personnellement, je travaille à merveille avec le président comme avec le directeur sportif Luis Campos. Ensemble, nous essayons d’offrir la meilleure version de nous-même. Nous pourrions sûrement faire mieux, nous en sommes conscients, mais nous nous donnons déjà à 100 %. »
A la fin du match, nous avons entendu quelques chants “Puta Barça”, surtout dans le secteur des ultras. J’imagine que vous aimeriez ne pas entendre la même chose mercredi en Ligue des champions ?
« J'aimerais voir un grand spectacle, un grand show entre deux grandes équipes, et que règne l'esprit sportif. Dans le sport, c’est comme dans la vie : on gagne souvent mais on perd beaucoup aussi. Je respecte toujours, tous les adversaires, les arbitres et les joueurs adverses, les familles des joueurs adverses parce que quand la mienne est triste, celle du rival est heureuse. Et j'espère que le Paris Saint Germain gagnera. »
