A quelques heures du grand choc PSG/Liverpool que nous attendons tous, voici de quoi vous distraire un peu avec trois scénarios de match plus ou moins réalistes...
Scénario 1 : une bonne option
Le PSG reçoit Liverpool pour ce qui constitue le choc des huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2024/25. Les deux équipes se présentent avec leurs compositions d’équipe attendues. Incertain avant le coup d’envoi, Gakpo prend finalement place sur le banc des Reds, Jota le remplaçant dans le onze de départ.
Avec son trident offensif composé de Dembélé, Barcola et Doué, les rouges et bleus imposent une pression maximale dès le début du match à l’arrière-garde de Liverpool. D’emblée, les hommes de Luis Enrique confisquent le ballon à leurs adversaires du soir, et le leader de Premier League doit se résoudre à resserrer les lignes devant les cages d’Alisson. Les vingt premières minutes sont parisiennes, les occasions aussi, mais Paris ne profite pas de son temps fort et les hommes en rouge parviennent à planter leurs premières banderilles en contre. Liverpool a, à son tour, un temps fort de dix minutes mais n’en profite pas, et Paris se montre sans pitié : à la 32ème minute, Dembélé, qui a dézoné à droite, prend le ballon aux trente mètres adverses, fixe Robertson et rentre sur son pied gauche, avant de tromper Alisson d’une superbe frappe croisée depuis l’extérieur de la surface adverse.

Les Liverpuldiens semblent chercher de l’air, peinant à desserrer l’étau parisien et tentant clairement de rentrer aux vestiaires sans plus de dégâts. Pourtant, à la 45ème, les Parisiens font le break grâce à Hakimi, qui s’est joint à la ligne d’attaque et qui fusille le portier adverse sur un second ballon. A 2-0 à la mi-temps, le PSG a pris une sérieuse option sur la manche aller.
A la pause, Slot lance Jones et Tsimikas dans la bataille pour tenter d’inverser le rapport de force. Dans un premier temps, les débats s’équilibrent et le match perd en intensité. Finalement, le PSG trouvera un second souffle grâce à son banc de touche, Kvaratskhelia et Zaïre-Emery entrant à la 70ème. Le Géorgien donnera raison à son entraîneur dès son deuxième ballon, en trompant Alisson d’un frappe sèche au premier poteau après un très bon une-deux avec Dembélé.
Pour Paris, la soirée ressemble à un rêve, et Vitinha et les autres confisquent le cuir pour tenter de garder l’avantage de trois buts acquis à la suite d’une prestation de grande qualité. Mais sur l’ultime poussée adverse, Nuno Mendes doit concéder le corner et suite à une situation aérienne pas totalement bien gérée par Donnarumma, Van Dijk prend le meilleur sur son vis-à-vis et réduit la marque. 3-1, score final : Paris a pris une option sur la qualification, mais les dernières minutes ont montré qu’à Anfield, ils faudra compter avec Liverpool jusqu’au bout. Et espérer un Donnarumma enfin souverain sur un match éliminatoire européen.

Scénario 2 : Mbappé a tout raté
Le PSG reçoit Liverpool pour ce qui constitue le choc des huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2024/25. Dans les travées du Parc des Princes, la tension est palpable. Du côté des joueurs, les mines sont fermées, et les quelques 48 500 spectateurs présents au stade ont pu le constater lors de l’échauffement : lors des exercices de frappe, les Parisiens envoient l’immense majorité de leurs tentatives dans les gradins. Dans les tribunes, un certain Kylian Mbappé, de passage dans la capitale, est présent.

Après plusieurs approximations techniques des locaux qui confirment la tension ambiante, le PSG lance idéalement la partie : sur une action qui rappelle celle du carton rouge de Ronald Araujo à Barcelone en quarts de finale la saison passée, Barcola est trouvé en profondeur dans le dos d’Alexander-Arnold. Pris de court par l’appel à la limite du hors-jeu de l’ailier gauche rouge et bleu, celui-ci le fauche alors que son vis-à-vis partait au but. L’arbitre, Davide Massa, n’a pas d’autre choix que de réduire Liverpool à dix, alors que la partie n’a débuté que depuis sept minutes.
Très rapidement, une attaque-défense se met en place face aux cages d’Allison, et les Parisiens font montre d’un manque d’efficacité qui n’est pas sans rappeler les matchs contre Gijon, le PSV ou l’Atletico. Les fantômes de la première phase resurgissent quand Doué fracasse la barre transversale à huit mètres du but, quand Barcola contre une frappe de Ruiz qui prenait la direction des filets, ou quand Dembélé roule sur le ballon en position idéale face aux cages. Pourtant peu en verve la veille face à l’Atletico Madrid, Mbappé a le sourire à la vue de la maladresse de ses anciens partenaires.
A l’heure de jeu et alors que le score est toujours de 0-0, malgré dix-sept tirs parisiens contre deux pour Liverpool, Luis Enrique lance simultanément Kvara, Lee et Ramos pour tenter de forcer la décision. Sans succès, dans un premier temps, puisque les entrants se montrent aussi maladroits que les titulaires. A la 73ème minute, les caméras de télévision captent que Mbappé doit quitter son siège pour prendre un appel depuis les coursives du Parc des Princes -pour passer un coup de fil à la Ligue espagnole pour se plaindre de l’arbitrage en Liga, ou pour téléphoner à son avocate à propos du litige qui l’oppose à son ancien club ? Nul ne le sait-. Quand il reprend sa place dix minutes plus tard, le score est de 2-0 pour les locaux, la chance souriant finalement à Doué et Neves après une pluie d’échec face à Alisson.

Pourtant, Liverpool réduira l’écart à la 86ème minute, sur un but improbable du revenant Darwin Núñez, qui tacle le ballon en pleine surface à l’issue d’un contre des Reds, Pacho déviant involontairement le ballon dans les cages de Donnarumma. A l’annonce des cinq minutes de temps additionnel, Mbappé quitte son siège, pour de bon cette fois, et Paris marque instantanément le but final, d’une frappe des vingt mètres de Vitinha. Plus rien ne sera marqué, le PSG l’emporte 3-1. A l’issue du match, tous les commentateurs du football européen spéculent sur l’impact de la présence de Mbappé dans les travées du Parc. On apprendra peu après que, dans le doute, l’Emir du Qatar a fait l’acquisition de toutes les places encore disponibles à Anfield pour le match retour.
Scénario 3 : le passé resurgit !
Le PSG reçoit Liverpool pour ce qui constitue le choc des huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2024/25. Le monde du football est en ébullition alors que les nouvelles directives de l’UEFA, applicables le jour-même, viennent de tomber : les équipes encore qualifiées en Ligue des Champions peuvent enregistrer un joueur évoluant hors du continent européen, pour une durée d’un match seulement, et le faire entrer au plus tôt à l’heure de jeu. L’identité du joueur en question, caché dans une malle aux couleurs de son club, doit être tenue secrète jusqu’à son entrée en jeu.
La première mi-temps est pour le moins équilibrée : sur le terrain, les leaders des championnat de France et d’Angleterre se rendent coup sur coup. Les occasions se multiplient, mais Donnarumma et Alisson, voire parfois leurs défenseurs, stoppent toutes les tentatives adverses. A la 36ème minute, alors que Konaté s’interpose sur la trajectoire d’une frappe sublime de Dembélé, pour ce qui constitue son quatrième bloc du match, Szoboszlai part en contre dans la foulée et décale parfaitement Salah, qui fusille le portier parisien, impuissant.

Les deux équipes rentrent au vestiaires, et à la vue des images captées par le diffuseur, Nasser Al-Khelaïfi semble furieux par la tournure prise par les évènements. Les entraîneurs déroulent leurs causeries respectives, puis les deux équipes reviennent sur la pelouse du Parc des Princes, mais deux joueurs majeurs de la première mi-temps manquent à l’appel : Konaté et Salah sont introuvables. Arne Slot n’a pas d’autre choix que de les remplacer pour ne pas se retrouver à neuf contre onze, et on apprendra à l’issue du match que les deux joueurs, en fin de contrant en juin 2025, étaient occupés à signer un contrat avec le PSG au moment où leurs coéquipiers reprenaient le match.
Par deux fois avant l’heure de jeu, Marquinhos manque de récidiver, après son but contre Lille le samedi précédent : deux de ses coups de tête sur coups de pied arrêtés menacent de ramener le PSG à 1-1. Arne Slot utilise alors son changement extra-européen pour lancer un ancien du club, en la personne de Luis Suarez. L’Uruguayen entre en jeu avec une mission claire : s’en prendre physiquement à Marquinhos, qu’il marque à la culotte dès ses débuts. La passe d’armes en les deux Sud-Américains vire au drame quand le Brésilien s’effondre sur un corner en faveur de Liverpool. La VAR est formelle : comme à ses plus belles heures, l’avant-centre de Miami n’a pas pu s’empêcher de mordre l’épaule de Marquinhos. Liverpool finit à dix.
A la 70ème minute, Luis Enrique tente de profiter de l’inversion du momentum pour sortir son joker de sa boîte : Neymar, pourtant sorti blessé deux jours plus tôt avec Santos, entre en jeu pour les vingt dernières minutes. Comme aux plus belles heures de novembre 2018, Neymar, qui joue en marchant et avec une cheville en vrac, s’amuse avec son adversaire en infériorité numérique. Petit-pont sur Alexander-Arnold, sombrero sur Van Dijk, le Brésilien régale. Barcola finit par égaliser sur un service millimétré du Brésilien dans la profondeur, avant que l’ancien du PSG n’enfonce le clou sur un coup-franc envoyé en pleine lucarne, puis sur un corner direct -sa spéciale du moment- qui surprend Allison, et dont les images feront le tour du monde. Au bout d’un match complètement fou, Paris s’impose 3-1.
