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Galtier : « Luis Enrique est plus armé que moi »

Publié le lundi 18 septembre 2023 à 12:24 par Philippe Goguet
Pour la première fois depuis son départ du PSG début juillet, Christophe Galtier est sorti du silence et n'a dit que du bien de son expérience à Paris malgré de nombreux mauvais moments. Il a aussi salué l'éclosion de Zaïre-Emery et placé Luis Enrique dans un fauteuil.

Son passage mouvementé au PSG :

« Au moment où j’arrive à Paris, on est à Paris pour gagner des matches, pour rentrer dans l’histoire du club, essayer d’aller le plus loin possible en Ligue des Champions. On se prépare à ça. Mais est-ce que l’on peut se préparer à tout ce qui est arrivé derrière, non. Personne n’est préparé. »

La blague du char à voile :

« Quand vous êtes l’entraîneur du PSG, c’est 500 prises de parole et on retient le char à voile »

« C’était de l’humour que l’on peut faire entre nous et c’était surtout de l’humour qu’il ne fallait pas faire en public, et encore moins à ce moment-là parce que je fais quand même très attention à la planète. Quand vous êtes l’entraîneur du PSG, c’est 500 prises de parole et on retient le char à voile. »

Ce qui l'a plus réconforté durant ses mauvais moments au PSG ou lors des polémiques extra-sportives :

« Mon président. Et Luis (Campos). (Et ce qui lui a fait le plus mal ?) Quand la direction a décidé de me remplacer. J’ai dit que je faisais l’effort de retenir que le bon et il y a eu beaucoup de bon à Paris. Est-ce que c'est un réflexe comme ça ? Possible. Honnêtement, je ne retiens que du bon. »

Du plaisir à entraîner le PSG ?

« Oui. J’ai travaillé avec un très bon groupe, à l’opposé de ce que les médias en ont fait. Tout est amplifié. D’une étincelle, on en fait un volcan, d’une parole, on en fait un roman et d’un geste, c’est un film. Je suis surtout fier d’une chose, c’est d’avoir participé à l’obtention de ce onzième titre qui est historique. C’est un titre de champion de France et c’est le premier en étant leader de la première à la dernière journée. Evidemment qu'il y a eu des gros passages à vide mais une fois qu'il y a eu ce passage par ce genre de clubs et par tout ce que j'ai pu vivre, on n'est plus le même, automatiquement. »

En quoi il a changé ?

« Beaucoup plus de recul sur tout. Une plus grosse carapace ? Oh, oui, oui oui. Et où j'ai sûrement le plus changé, c'est dans le management. Cela ne se fait pas de manière collective mais de manière hyper hyper hyper individuelle. Après, il faut arriver à les faire jouer ensemble. »

Est-ce que le PSG était coachable avec trois stars, Neymar, Mbappé et Messi, impossibles à sortir du terrain ?

« (il rigole et il est lancé sur les raisons de ce rire). Je rigole parce que c'est la réalité. Quand tu deviens l’entraîneur du PSG et que tu as ces trois joueurs-là, tu n’as qu’une obsession, comment je fais pour les associer, pour les rendre performants, pour l’intérêt de l’équipe, du jeu, le fait de marquer des buts et aussi donner du plaisir aux gens. Après, il faut trouver le juste équilibre. Et ça, ça a été une réflexion permanente tout au long de la saison. »

L'éclosion de Zaïre-Emery :

« Tout le monde s'est aperçu qu'il n'était pas comme les autres »

« Très rapidement, tout le monde s'est aperçu que... Ce n'est pas ma réussite, tout le monde s'est aperçu qu'il n'était pas comme les autres. Warren n'est pas comme les autres : il est amoureux du club, il est passionné de football et à seize ans et demi, il fait déjà le métier. »

Son successeur Luis Enrique :

« Cela n'a pas été facile ses premières semaines (sourire). Mais quand il arrive, il arrive avec l'image du sélectionneur de l'Espagne et de l'entraîneur de Barcelone avec qui il a gagné les plus beaux trophées. Il est plus armé que moi, point à la ligne. Après, évidemment, il y a eu beaucoup de mouvements, beaucoup de départs, il a fallu que ça se mette en place mais là c'est lancé (NDLR : entretien probablement réalisé avant PSG/Nice...). »

Son avenir : 

« J'ai été rassuré que certains clubs me contactent ou tentent de le faire. Ma place est sur un banc de touche, pas devant la TV à regarder les matches. Est-ce que j'aurais pu reprendre rapidement ? Oui mais je ne l'ai pas souhaité. J'avais besoin de me poser, d'analyser. On se dit qu'on est attaqué ici et là, encore plus quand on est dans un club hyper médiatique comme le PSG. Mais on s'aperçoit qu'au bout de deux mois et demi, trois mois, on a envie d'y retourner. Je suis jeune, je suis en forme. Je veux voir quel chemin je vais prendre pour continuer à prendre du plaisir à être entraîneur. »

 

L'entretien en intégralité : 


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