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Aulas dénonce un accord LFP/PSG/Canal dans l'affaire Ibra

Publié le dimanche 3 mai 2015 à 13:00 par Philippe Goguet
Jean-Michel Aulas s’est exprimé sur BeIN Sports concernant l’affaire Zlatan Ibrahimovic qu’il a lancée hier avec ses déclarations. Il assure que ce n’est pas contre le PSG mais affirme que la réduction de suspension a été négociée contre l'arrêt du boycott de Canal+

Invité de Dimanche Ligue 1 sur BeIN Sports, le président de l’OL Jean-Michel Aulas a développé sa pensée concernant cette affaire. Après avoir bien précisé que ce n'était pas contre le PSG, il a affirmé que la réduction de la sanction de Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet était liée à l'arrêt du boycott de Canal+.

Acte 1 : Ce n'est pas contre le PSG

Interrogé par Luis Fernandez sur le sujet qui lui demande si ce n’est pas la déclaration de trop, Aulas est très véhément d’entrée : « Luis, je n’ai de leçon à recevoir de personne, et encore moins de gens qui ont aussi fait la une toute leur vie. Si vous m’invitez, c’est que vous voulez écouter mes explications. »

« Ce n’est pas le PSG qui est attaqué, c’est une décision de la Ligue qui est une décision inique puisque la propre commission de discipline de la Ligue avait sanctionné.»

Il passe ensuite aux dites explications : « Ce n’est pas le PSG qui est attaqué, c’est une décision de la Ligue qui est une décision inique puisque la propre commission de discipline de la Ligue avait sanctionné. Contrairement aux habitudes, il  y a eu un passage directement au CNOSF alors qu’on doit passer par une commission d’appel et le CNOSF, dans sa proposition de conciliation, doit obtenir d’une manière systématique un aval qui est celui du bureau de la Ligue. Est-ce que ce bureau a été contacté ? Non, il a été simplement individuellement interrogé et cela n’est pas dans la forme. Je ne cherche pas du tout à rendre difficile la vie de quiconque, je joue mon rôle de président. Vous êtes commentateur, vous le faites très bien, moi je suis président d’un club qui a la responsabilité de centaines de millions d’euros qui ont été engagés et il se passe depuis quelques temps un certain nombre de choses qui sont contraires à l’éthique et au règlement. Si je ne faisais pas ce que je fais, on me le reprocherait et mon conseil d’administration aurait intérêt à me dire que je ne réalise pas ce que je dois réaliser. »

Il complète : « Ce n’est pas du tout contre le PSG, j’ai beaucoup d’admiration pour ce que fait Nasser Al-Khelaïfi et le PSG, et, comme on est sur BeIN c’est très important de pouvoir l’exprimer, il permet d’une manière générale au football français de sortir d’un mauvais pas parce qu’il donne l’exemple. Mais quand la Ligue prend un certain nombre de décisions qui sont à mon sens, et si le sens que je développe n’est pas exact c’est très facile aux juristes de l’exprimer… [il commence une autre phrase] Si le bureau de la Ligue a été consulté et informé de la prise de décision qu’il devait y avoir et a pris une décision collégiale, je regretterai évidemment mes propos et je reviendrai sur ce qui a été dit. »

Acte 2 : le complot LFP/PSG/OM/Canal+

Interrogé par Luis sur le timing de l’intervention, après un match de Lyon et pas pendant la semaine, Aulas se défend : « Parce que chaque chose en son temps. Quand on est président d’un grand club comme l’OL et d’une très grande entreprise mondiale, on essaye de gérer au mieux les intérêts des gens que je représente, c'est-à-dire mes actionnaires, le développement et la réussite de l’OL. Si j’ai choisi ce moment-là, c’est parce que vos confrères de Canal me donnaient la possibilité de le faire et parce qu’à la fin du match, il y avait cette possibilité d’exprimer une chose qui concerne aussi BeIN. »

« C’est un accord entre la Ligue, Canal et les clubs pour faire en sorte que, contre la fin du boycott d’un certain nombre de chaînes, il y ait cette diminution de peines »

Aulas lance alors la deuxième partie de son argumentation : « Parce que, si vous voulez, ce qui s’est joué dans l’affaire avec Zlatan et Payet, c’est un accord entre la Ligue, Canal et les clubs pour faire en sorte que, contre la fin du boycott d’un certain nombre de chaînes, il y ait cette diminution de peines qui a été accordée de manière invraisemblable aux deux joueurs. Ce que j’ai voulu exprimer, c’est quelque chose qui concerne tout le monde, et aussi le monde médiatique et audiovisuel. Dans un sujet où on a une réduction de peine qui n’a jamais été faite dans une commission de la Ligue et de l’autre côté deux clubs qui arrêtent de boycotter une chaîne de télévision de manière simultanée. Ce sont des procédés qui ne doivent pas avoir lieu à mon avis. C’est la raison pour laquelle j’ai exprimé à la fin du match et pas avant le match cette position qui, encore une fois, ne va pas à l’encontre du PSG. »

Interrogé sur le timing de l’intervention, et notamment le fait qu’il ne s’est pas exprimé quand Payet a rejoué il y a 15 jours, Aulas se défend : « Vous avez raison, je n’avais pas le résultat des consultations juridiques qui ont été faites et qui sont formelles. Je déposerai un dossier lundi au CNOSF. Si j’avais pu le faire avant, je l’aurais fait avant. J’ai maintenant l’ensemble des éléments qui me permettent de le faire et je le ferai lundi. Chacun décide de ce qu’il a à faire et, en ce qui me concerne, j’essaye de bien gérer l’OL depuis 28 ans et cela ne se passe pas trop mal. »


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