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Entre Donnarumma et Safonov, les interrogations reprennent

Publié le dimanche 24 novembre 2024 à 9:59 par Philippe Goguet
Alors que le choix de titulariser Donnarumma contre l'Atlético Madrid (1-2) n'a pas vraiment été payant avec une faute de main de l'Italien à la dernière seconde, Luis Enrique a relancé la concurrence chez les gardiens ce vendredi en titularisant Matvey Safonov vendredi soir contre Toulouse. Et le Russe a encore gardé son but inviolé.
Alors que le choix de titulariser Donnarumma contre l'Atlético Madrid (1-2) n'a pas vraiment été payant avec une faute de main de l'Italien à la dernière seconde, Luis Enrique a relancé la concurrence chez les gardiens ce vendredi en titularisant Matvey Safonov vendredi soir contre Toulouse. Et le Russe a encore gardé son but inviolé.

Sans réelle concurrence la saison passée malgré des matches attribués à Keylor Navas ou Arnau Tenas de façon régulière, Gianluigi Donnarumma découvre cette saison une ambiance bien différente, probablement aussi car l'Italien est loin de son meilleur niveau. En quatre matches de Champions League, le PSG a déjà perdu deux fois et c'est peu dire que l'Italien a une part importante dans les défaites à Arsenal (0-2) puis contre l'Atlético Madrid (1-2). Sa faute de main à la dernière seconde a coûté cher et relance forcément le débat concernant son statut.

Dès la saison dernière, le PSG avait noté les performances franchement moins abouties du gardien italien en Champions League, d'où l'arrivée de Matvey Safonov contre 15M€, plus 5M€ de bonus. Après des débuts neutres contre Reims (1-1), Rennes (3-1) ou Gérone (1-0), le Russe avait logiquement retrouvé sa place sur le banc. Mais Luis Enrique l'a de nouveau titularisé pour PSG/Lens (1-0), juste avant l'Atlético, puis PSG/Toulouse (3-0) ce vendredi à quatre jours de Bayern/PSG. Et l'impresion laissée a été bien plus positive, notamment parce qu'il n'a pas pris de buts.

Luis Enrique flou sur son choix Safonov

Au moment d'expliquer ce choix, Luis Enrique n'a globalement... rien dit, si ce n'est qu'il a choisi le Russe pour des raisons tactiques, comme face à Lens (1-0). Face aux équipes qui n'hésitent à presser très haut sur le terrain comme le Racing et Toulouse, le choix n°1 de l'entraîneur parisien serait donc Safonov plutôt que Donnarumma. S'il suit la même logique en Champions League, l'ancien de Krasnodar peut alors franchement s'attendre à débuter la partie à Munich mardi soir.

Mais rien n'est aussi simple dans la gestion des gardiens de but, un poste à part, et l'entraîneur du PSG aime garder ses joueurs sous pression en permanence, même dans le but où la formule habituelle consiste plutôt à donner le plus de tranquillité possible au titulaire. Alors que la concurrence à ce poste n'a que rarement porté ses fruits à Paris, cf les épisodes Sirigu/Trapp, Trapp/Areola, Buffon/Areola ou encore Navas/Donnarumma, cela semble bel et bien être la voie suivie par le coach parisien.

Une concurrence rare à ce poste, mais qui n'est pas due au hasard

Arrivé de Russie cet été, Safonov n'a pas du tout peur de cette compétition, bien au contraire, et le Russe, selon Le Parisien, « a notamment épaté par sa capacité d’adaptation dans son nouvel environnement ». Ses matches contre Lens et Toulouse vont aussi dans le sens d'un gardien désormais bien adapté à Paris, même si son jeu au pied n'est guère plus abouti que celui de Donnarumma. Mais avec trois clean sheets en cinq matches joués seulement, il présente des statistiques largement supérieures à Donnarumma qui n'en présente que deux en... onze rencontres.

« Cette gestion fait plus de mal que de bien »

Parmi les spécialistes du poste, cette gestion de Luis Enrique laisse dubitatif puisque la plupart prônent de titulariser toujours le même portier. Entraîneur des gardiens bien connu, Christophe Lollichon explique dans Le Parisien qu'« un portier a besoin de rythme, notamment sur le plan de l’implication et sur la nécessité d’être en condition de match. » Un confrère actuellement en poste en L1 et resté anonyme va dans le même sens : « Un gardien doit être tranquillisé, avoir un cadre clair et une hiérarchie. Encore plus à Paris où la pression est déjà forte [...] Cette gestion fait plus de mal que de bien. »

Mais tous deux se rejoignent sur un point, « si ces changements sont de plus en plus fréquents, c’est que Luis Enrique a une idée derrière la tête » et « qu’il a ses raisons ». Reste désormais à savoir si elles vont le pousser à faire le même choix en Champions League, où Donnarumma n'a jamais été remis en cause jusque-là, qu'en Ligue 1 où son statut de titulaire ne semble plus tenir qu'à un fil.


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