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Et pourtant, le PSG travaille ses relances

Publié le dimanche 8 octobre 2023 à 9:38 par Philippe Goguet
Mal récurrent du PSG depuis des années, la relance depuis l'arrière en passes courtes a encore été en difficulté à Newcastle ce mercredi soir (1-4). Les Parisiens travaillent pourtant dessus à l'entraînement.

C'est un thème récurrent autour du PSG depuis des années, que l'entraîneur s'appelle Thomas Tuchel, Mauricio Pochettino, Christophe Galtier ou bien Luis Enrique, et ce dernier n'a pas résolu en quelques semaines un souci aussi profond. Mercredi soir à Newcastle, le PSG a échoué à relancer sous pression, les locaux en mettant une très forte et très ciblée dès le coup d'envoi, et l'erreur est arrivée du capitaine Marquinhos avec une passe du gauche interceptée par Bruno Guimaraes. Le quatrième but vient aussi d'une erreur dans la construction, avec Gonçalo Ramos intercepté à 40m de son but après avoir été mis dans une situation compliquée.

Comme tous ses prédécesseurs, Luis Enrique veut que son équipe relance depuis l'arrière en passes courtes plutôt que de tenter un long ballon devant et jouer ensuite en remise. Mais il faut alors s'organiser depuis l'arrière pour y parvenir, avec de la justesse technique dans les passes et les contrôles, des mécanismes de déplacements des joueurs bien au point et les joueurs en question en mesure d'interpréter les situations pour y répondre convenablement.

Les joueurs passent, les erreurs restent

Du côté du PSG, on est franchement dans le mal à ce niveau-là. Même l'élite des relanceurs s'est cassée les dents à Paris. Il y a un an, Sergio Ramos était à la base de l'ouverture du score de Haïfa d'une sortie de balle ratée (3-1) tandis que le dernier match européen de Verratti sera celui où il s'est pris les pieds dans le tapis face à Thomas Müller et précipité la chute de son équipe à Munich (0-2). Les deux cités en exemple ne sont plus là mais beaucoup repose sur la défense dans les sorties de balle du PSG. 

A 1'54, un grand moment de relance ratée entre Sergio Ramos et Marco Verratti :

Du quatuor immuable aligné par Luis Enrique, le plus fiable semble être Lucas Hernandez mais il joue sur un côté, avec donc moins de solutions, et c'est déjà un souci. Sur l'aile opposée, Hakimi est trop facilement piégé et ses lacunes techniques reviennent régulièrement. Newcastle l'avait d'ailleurs anticipé et le pressing devenait intense dès que le ballon allait vers lui, le Marocain étant clairement ciblé à raison puisqu'il va donner la balle à Almiron sur la première occasion adverse. Reste la charnière centrale. Skriniar est bien trop friable sous pression et ne prend que peu de responsabilités, pas aidé par le fait d'être un droitier qui évolue dans l'axe gauche. 

Puis il y a le cas de Marquinhos. Techniquement, le Brésilien est le meilleur de tous et il l'a d'ailleurs prouvé au cours de sa carrière, jouant sans souci comme milieu de terrain, arrière droit ou même arrière gauche sans jamais être gêné par le ballon. Reste le manque de prise de risques, ou plutôt les mauvais choix. En tentant une passe axiale risquée de son mauvais pied, il a ainsi précipité sa propre équipe dans le trou mercredi soir. Il existe pourtant de nombreux moments où il pourrait apporter beaucoup plus à la relance mais ne le fait pas, au grand dam de ses partenaires qui l'exhortent à faire plus, notamment en avançant balle au pied pour attirer la pression.

Une compilation des difficultés de Marquinhos à la relance lors de Newcastle/PSG (via @footpassssion) :

Luis Enrique conscient du souci

Entraîneur très expérimenté et issu d'une école du football où l'on sait relancer depuis l'arrière en impliquant même le gardien, ce qu'il ne peut faire à Paris avec un Donnarumma trop léger dans ce secteur, Luis Enrique enrage régulièrement sur la piètre capacité de ses joueurs à performer dans ce secteur. Alors que son équipe célébrait le quatrième but inscrits à Lyon, lui pestait sur la façon dont ses troupes avaient rendu le ballon au départ de l'action.

On le voit aussi régulièrement sur le banc de toucher exhorter ses troupes à aller de l'avant et à avancer balle au pied où l'espace existe. Marquinhos est régulièrement houspillé depuis le bord du terrain mais l'entraîneur parisien ne se contente pas de pester depuis le côté. Comme l'explique L'Equipe dans son édition du jour, « les circuits de relance sont travaillés avec assiduité en séances », même si le produit de ce travail à l'entraînement tarde encore à se faire sentir.

Sur la pelouse de Newcastle, Paris a pourtant réussi une sortie sous pression excellente et parfaitement coordonnée sur l'occasion de Dembélé (5e). Hernandez, Skriniar, Ugarte et Hernandez de nouveau ont parfaitement combiné au départ de l'action pour lancer Zaïre-Emery veut le but adverse, effaçant les deux premières lignes adverses avant de voir le jeune Parisien partir avec quatre attaquants devant lui.

La meilleure relance parisienne à Newcastle, à partir de 1'24 :

Alors que le coach continue d'affirmer qu'il a aimé le match de son équipe en Angleterre malgré un score très lourd (1-4), c'est plus probablement ce genre d'actions qu'il garde en tête plutôt que la déjà fameuse relancée de son capitaine. Mais s'il ne veut pas revivre ce genre des soirées où « le résultat ne reflète pas du tout le match », il a tout intérêt à ce que son travail pour faire avancer la balle depuis l'arrière vers l'attaque porte rapidement ses fruits.


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