Le PSG fondamental pour l’investissement étranger dans la société commerciale de la LFP

La décision prise par la Ligue de Football Professionnel est cruciale. La LFP veut trouver de nouveaux investisseurs pour faire face à l’endettement élevé des clubs français, après la catastrophe Mediapro juxtaposée aux successifs épisodes de coronavirus. C’est l’objectif de la création d’une filiale de la LFP sous forme de société commerciale qui aura pour but de commercialiser ses droits télévisés, numériques et son sponsoring. Ce vendredi, le conseil d’administration de la LFP a approuvé à l’unanimité l’entrée « en négociations exclusives » avec l’un des fonds d’investissements avec lequel les discussions se mènent depuis de nombreux mois, CVC Capital Partners, basé au Luxembourg. 

Le fonds d’investissement luxembourgeois devrait acquérir « 13 % de la nouvelle société commerciale en contrepartie de 1.5 milliard d’euros, la valorisant ainsi à 11.5 milliards d’euros », rapporte la LFP dans un communiqué. Cet investissement permettrait à la LFP de renflouer ses caisses à hauteur de 1.1 milliard d’euros (il faut y soustraire le remboursement des prêts garantis par l’État, une aide à la FFF, et la constitution d’une réserve en cas de coup dur financier). Pour l’heure, on ne connaît pas les détails des négociations et encore moins de l’accord qui se dessine entre les deux parties. Dans le championnat espagnol par exemple, où CVC a investi près de deux milliards d’euros, les clubs se sont engagés à céder 11 % des revenus annuels de leurs droits TV au fonds d’investissement pendant les cinquante prochaines années. 

On sait tout de même qu’ici, la LFP a décidé de poursuivre les négociations avec CVC, car il était le fonds d’investissement avec les clauses les moins agressives si les objectifs de rentabilité fixés n’étaient pas atteints, rapporte L’Équipe. Sur le court terme, le nouvel investisseur attendra 2024 et le nouveau cycle de droits télévisés avant de se rémunérer et promet de rester au moins quatre ans au capital de la nouvelle filiale de la LFP.

Aujourd’hui, le PSG pèse tellement dans le chiffre d’affaires total de la Ligue 1 qu’un accord si important ne pourrait pas exister sans sa présence. Le journal espagnol AS indique que sa présence dans le deal final est cruciale pour la LFP, et que la signature du club lui rapporterait 450 millions d’euros, soit 30 % du montant de l’accord. Sur le plus long terme, le PSG a également beaucoup à y gagner car le système de partage de ce type de marché profite généralement en priorité aux plus gros clubs.