Thiago Motta s'est confié au Canal Football Club à la mi-saison et il a dit tout le bien qu'il pensait du PSG actuel. Il a également balayé quelques autres thèmes, avec sa justesse habituelle.
Son presque départ de l'été dernier :
« C'était un été difficile pour moi. Au début, c'était ma volonté de partir et d'essayer de chercher un autre défi mais à la fin, c'est comme toujours, c'était le moment. J'ai réfléchi avec la famille, les amis et avec les gens proches de moi. Avec le club aussi. Le président, Olivier Létang et surtout le coach ont été proches de moi. J'ai senti la considération de mes coéquipiers et c'est la chose la plus importante pour moi. Je veux continuer à jouer au haut niveau et gagner des choses. Et à ce moment-là, c'est le PSG. »
Blanc qui lui donne un rôle-clé :
« Clé, je pense que c'est exagéré dans le sens où je crois toujours que l'équipe marche et fonctionne grâce à tous les joueurs, au coach et à l'organisation du club. »
Paris, le summum de sa carrière ?
« Oui, je pense que c'est le meilleur moment mais aussi, sans exagérer, c'est la meilleure équipe dans laquelle j'ai joué. Au niveau des qualités individuelles, c'est la meilleure équipe dans laquelle j'ai joué et cela me convient parce que je suis un joueur technique. J'aime bien avoir le ballon et le jeu du PSG, c'est avoir le ballon avec des joueurs très bons techniquement et cela me convient de jouer en équipe comme ça. Je pense que cela me permet d'augmenter mon niveau de jeu. Merci au style de jeu du PSG aujourd'hui. »
Plus calme qu'à son arrivée en France ?
« Peut-être mais même à mes débuts, je n'étais pas un joueur violent, ni vicieux. C'est mon opinion. Après, quand tu rentres sur le terrain, Daniel Bravo le sait bien, cela change un peu. Par exemple, dehors, à l'extérieur, nous sommes des personnes normales, tranquilles et quand on rentre sur le terrain, le coeur bat à 180 pulsations/minute et c'est plus difficile de penser à certains moments du match. Besoin d'être dur ? Oui mais cela se passe à chaque match. Cela existe dans le foot mais ce n'est pas parce que tu as la volonté de faire mal à un autre joueur. Aller parler avec un joueur, cela ne se passe pas qu'en France, c'est partout et c'est normal. Après, une fois que c'est fini, c'est là. C'est comme au rugby, ils sont là tout le match [à s'affronter] et ils vont boire des bières ensemble. Le football c'est la même chose. »
La Ligue des Champions et le PSG qui évite le Barça et le Bayern :
« Peur ou content, non. Toutes les équipes qu'on pouvait jouer en 8èmes de finale, c'était difficile. Chelsea, c'est pareil, ils sont dans un moment difficile en championnat mais ils sont quand même qualifiés comme premiers du groupe en Champions League. Quand on regarde l'équipe de Chelsea, surtout les milieux et les attaquants, c'est du premier niveau.
José Mourinho out :
« C'est une mauvaise nouvelle. Ce n'est pas qu'il est un grand entraîneur ou pas, il en est un. Mais cela arrive à un moment où ils sont en difficulté, surtout en championnat, et cela va être une extra-motivation pour l''équipe de Chelsea, bien sûr. Quand on change l'entraîneur, on veut montrer au nouveau qu'on est capable de jouer. Il y a de la concurrence interne en plus dans le groupe parce que tout le monde commence de zéro. »
Les déclarations d'Adrien Rabiot :
« Adrien, c'est un joueur que j'aime bien, beaucoup même. C'est un garçon qui a beaucoup de talent mais il a un peu besoin d'orientation. C'est un grand joueur mais il est jeune et il doit avoir de la patience. S'il pense qu'il doit partir et jouer, c'est un choix qu'il fait et il en parle avec le club. C'est le club et lui qui doivent prendre la décision mais surtout la bonne décision pour les deux. »
Jouer encore longtemps ?
« Oui, j'espère. Quand j'avais 26, 27 ou 28 ans, je me rappelle avoir dit à ma femme : "Je vais jusqu'à 32 et ça va, je vais arrêter." Maintenant que j'ai 32 ou 33 ans, je ne veux pas arrêter parce que j'ai commencé à 5 ans et c'est la chose que j'aime le plus faire dans ma vie. Si je me sens bien, pourquoi j'arrêterai ? Je veux continuer, mais si je suis bien. Rester à Paris ? C'est difficile de le dire aujourd'hui mais je suis bien à Paris. Si j'ai le niveau, j'aimerais, oui. »
Hier, Canal+ avait diffusé une autre interview de Motta, réalisée par Simone Rovera, juste avant le match contre Caen :
Les petits clubs de L1 en haut de l'affiche :
L'interview a été faite avant Caen/PSG
« C'est une belle opportunité car ces deux équipes de Caen et Angers démontrent qu'avec de l'organisation, du jeu collectif et le travail d'un groupe... Contre le PSG, par exemple, cette équipe a bien travaillé au niveau défensif et ils sont proches. Ils ne donnent pas beaucoup d'espaces pour jouer et c'est aussi difficile de jouer contre des équipes comme ça.»
Marseille et Lyon loin du PSG :
« Cela vient aussi du fait que le PSG a fait une très bonne première partie de saison. On a un effectif important de 20 ou 22 joueurs qui peut jouer et cela ne se passe pas comme ça dans les autres équipes en France. Marseille a l'Europa League, Lyon avait la Champions League et ils n'ont pas l'effectif du PSG. Aujourd'hui, on doit prendre beaucoup de points parce que la 2ème partie de la saison sera plus difficile. On va jouer tous les trois jours. »
Zlatan Ibrahimovic :
« Mon opinion, c'est qu'il n'a rien à montrer aujourd'hui. La carrière qu'il a fait a déjà montré les choses qu'il peut faire et les choses qu'il est capable de faire. Il est à un moment où il est bien revenu, notamment physiquement. Quand il est comme ça, toute l'équipe doit en profiter et lui mettre des ballons car il est capable de faire la différence. »
