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Paris sans Ibra, cela donne quoi ?

Publié le mardi 4 novembre 2014 à 12:08
Zlatan étant blessé depuis fin septembre, voici notre analyse sur comment le PSG s’est adapté à la blessure du Suédois.

Dans les chiffres :

Au moment où Zlatan se blesse, la première statistique qui sort est celle là :

 

Depuis, le PSG a enchaîné 6 victoires et 2 nuls en 8 matches soit 75% de victoires. Autant dire que la stat précédente a volé en éclat et que le PSG n’a plus besoin de Zlatan pour forcément gagner. On pourrait accuser le niveau des adversaires mais le PSG a battu Barcelone et Bordeaux au Parc, plus des victoires à l’extérieur, là où Paris ramait en début de saison.

Au niveau des buts, le PSG a mis 16 buts en 8 matches depuis qu’il est absent soit deux par match, une moyenne tout à fait convenable. Avec Zlatan, c’était 14 buts en 8 matches (dont 5 contre Saint-Etienne), une moyenne légèrement inférieure. Et surtout, le PSG a continué à marquer à tous les matches, un avantage non négligeable.

Plus intéressant, un nombre important de joueurs ont marqué. Lucas a mis 4 buts, Cavani a scoré 3 fois, Bahebeck a mis 2 pions et bon nombre de joueurs ont marqué un but. Paris dépend donc moins de son buteur fétiche, auteur de 50% des buts de son équipe au moment où il se blesse (et même près de 70% à un moment).

Bref, Paris a appris à gagner sans Zlatan et la série de quatre victoires consécutives conforte d’ailleurs cette impression d’une équipe qui sait enfin se passer de son joueur le plus important, marquant de façon différente.

Au niveau mental :

On ne peut pas dire que Zlatan ait particulièrement aidé dans ce domaine-là en début de saison, même si son absence s’était faite ressentir à Evian. Contre Rennes, l’Ajax ou Lyon, il n’avait pas sonné la révolte ni su porter les troupes sur ses larges épaules alors qu’il était un des rares à ne pas avoir la Coupe du Monde dans les jambes. On ne sait pas vraiment dans quel état physique le joueur était mais il ne transcendait pas vraiment les troupes.

Sans Zlatan, c’est toute l’équipe qui s’est réveillée et s’est rendue compte de l’urgence de la situation, particulièrement avant Barcelone quand les menaces sur Blanc semblaient bien réelles. Si le nul contre Monaco avait refroidi les espoirs d’enchaîner, les Parisiens ont réussi à le faire depuis et le seul accroc est à Toulouse avec un match raté. Ce week-end, on aurait par contre aimé l’avoir pour secouer les joueurs mais Laurent Blanc a su le faire.

La fameuse peur de se faire rattraper en fin de match a disparu petit à petit, confirmée par le retour de l’autre patron du PSG, Thiago Silva. Avec l’un des deux sur le terrain, le PSG est déjà une autre équipe. Motta a parfois su prendre le relais (contre Barcelone notamment) mais l’équipe semble se prendre en main seulement quand la situation l’exige. Sur les petits matches, on ressent par exemple toujours ce manque, l’exigence absolue de Zlatan n’étant pas là, au niveau technique notamment.

Dans le jeu :

Finalement, c’est peut-être là que le joueur manque le plus. Malgré la superbe envergure prise par Pastore depuis la blessure du joueur, il reste des situations où le Suédois manque. L’exemple typique est le match à Nicosie avec un Pastore dans un mauvais jour, un milieu bloqué loin des buts adverses et une attaque trop juste techniquement pour exister dans une défense bien resserrée. Dans cette situation vue des dizaines de fois au Parc, c’est en général le géant suédois qui fait la décision. Un coup de patte à la construction par-ci, un semblant d’occasion qui devient un but par là et le tour était joué. Dans certains cas, il faut bien admettre qu’il manque ce point d’appui solide en plein cœur de la défense adverse sur lequel les joueurs parisiens se reposent constamment.

Les joueurs ont donc appris à jouer différemment et utilisent notamment plus la profondeur. On pense à Verratti qui utilise de nouveau son fantastique jeu long, que cela soit pour servir Bahebeck ou Cavani. On a également vu Pastore tenter de jouer long pour les ailiers là où la solution habituelle est en général un relais court pour Zlatan qui distribue ensuite selon son bon vouloir. Paris joue différemment et s'est adapté. On ne dira pas que le PSG joue mieux car ce n'est pas le cas mais il y a eu une réelle adaptation du collectif par rapport à cette absence.

Autre conséquence de cette absence, Cavani a été replacé dans l’axe et l’Uruguayen commence à retrouver ses repères après une période difficile, marquée notamment par ses échecs multiples contre Barcelone ou Monaco. A Nicosie, il réussit par exemple un vrai geste d’attaquant, à Lorient, il est là au bon endroit pour marquer, même en deux temps. Contre Lens, il provoque tout seul un penalty après avoir été à peine touché. Ce n’est pas encore la grande forme mais le buteur retrouve des sensations perdues après son utilisation sur l’aile, une bonne nouvelle.

 

Alors, bien évidemment, Zlatan manque, n’importe quelle équipe est plus forte avec son meilleur joueur. Mais l’absence du joueur se fait pour le moment moins ressentir que ce qu’on pouvait redouter au départ, notamment à la vue des statistiques. Et l’émergence de Pastore conjuguée à l’efficacité d'autres joueurs, dont Cavani, permet pour le moment de traverser cette période compliquée sans trop de casse.


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