Sergio Ramos, leader technique et mental attendu mais en retard

Gêné par ses mollets tout au long de la saison, Sergio Ramos a peu joué avec le PSG pour sa première année de contrat. Il n’a pris part qu’à neuf matchs de Ligue 1 alors que 34 journées de championnat ont eu lieu, mais lui comme les supporters peuvent espérer qu’il soit enfin débarrassé de ses pépins physiques puisqu’il a joué tout ou partie des cinq derniers matchs du PSG. Lorsqu’il est sur le terrain, sa prestance physique, certes un peu moins impressionnante qu'un temps, mais aussi ses capacités techniques, sont toujours là à 36 ans. 

L’ancien défenseur du PSG Éric Rabesandratana, qui analyse Sergio Ramos pour Le Parisien, voit surtout en lui un très bon leader vocal dont le PSG a besoin. Sa combativité se reflète jusque dans son jeu de tête offensif : toujours à l’affût, Sergio Ramos a déjà marqué deux buts en neuf matchs de Ligue 1. Au micro de Break Time pour la chaîne YouTube du PSG, il se rappelle de son premier but face à Reims, l’occasion de souligner son amitié avec Thilo Kehrer : « J’ai vraiment vécu un moment superbe avec Thilo qui est un bon ami au sein de l’effectif. C’est le reflet de beaucoup de sacrifices et d’efforts. On avait fait une célébration digne de la NBA et j’étais très heureux. »

Au sein du vestiaire, Sergio Ramos a également pu compter sur un autre ami, de longue date cette fois : « Il y a aussi Keylor, qui est comme un frère. On a avait déjà une relation extraordinaire et unique au Real Madrid, et je suis très content de continuer ici avec lui. Il a été beaucoup plus facile de m’adapter à une nouvelle ville et une nouvelle équipe grâce à Keylor. » Sans toutefois rien corréler à ses problèmes physiques, Sergio Ramos, qui regrette ne pas avoir « passé beaucoup de temps sur le terrain avec le maillot du PSG au sommet de sa forme » a également évoqué son adaptation à sa nouvelle vie. 

Après plus de quinze ans à Madrid, il a avoué que l’adaptation de sa famille à Paris n’a pas été des plus rapides, ce qui ne l’a sans doute pas aidé à se remettre rapidement de ses soucis aux mollets. Surtout qu’il signale que : « Le niveau est de plus en plus relevé, notamment en ce qui concerne le physique. Avant, je pense que le talent prévalait par rapport au physique, mais aujourd’hui, je dirais que c’est 80 % de physique et 20 % de talent. » Sans le physique, difficile d’exister au plus haut niveau aujourd’hui. 

À 36 ans, nul doute que le capacités physiques de Sergio Ramos sont moins impressionnantes que lors de ses belles années au Real Madrid. Mais rien que par son jeu long, par ses transversales côté opposé, le défenseur du PSG est un atout de poids dans l’effectif, note Rabesandratana dans Le Parisien. Son pied droit et son vice, son sens de l’abnégation au sein du collectif et sa capacité à haranguer ses coéquipiers, sont, contrairement à son physique, pour toujours des éléments caractéristiques de Sergio Ramos. De quoi convaincre les dirigeants du PSG de lui faire confiance pour la saison à venir, la dernière de son contrat, eux qui souhaiteraient lui trouver une porte de sortie ?