Trois mois après, Asensio doit reprendre le fil

C'était le 3 septembre dernier, le PSG s'imposait sur la pelouse de l'OL en signant une démonstration (4-1), grâce notamment à une première période de haute volée (4-0). A l'époque, Manuel Ugarte volait au milieu du terrain et l'Uruguayen, depuis largement redescendu de son nuage, avait même été passeur décisif pour Marco Asensio, également passeur décisif pour Mbappé dans la foulée de son but. L'Espagnol n'a plus été titulaire avec le PSG depuis puisque, cinq jours après cet OL/PSG, il allait sortir blessé de Géorgie/Espagne (1-7). 

Trois mois sont passés, Asensio n'a rejoué que lors du dernier quart d'heure de PSG/Newcastle (1-1) mardi soir mais l'Espagnol n'a pas vraiment perdu sa place pour autant. Depuis l'infirmerie, il a pu voir Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani se passer le poste d'avant-centre, chaque contre-performance de l'un relançant l'autre. A tel point qu'Asensio, même sans rythme et après une entrée ratée en Coupe d'Europe, est un titulaire tout à fait crédible pour ce dimanche.

Un statut renforcé par le niveau de ses concurrents

Son retour offre surtout à son entraîneur une forme de n°9, moins fixe, beaucoup plus mobile, capable de tenir le ballon sous pression et de combiner plutôt que de peser sur la défense centrale adverse. Tout ce que Ramos et Kolo Muani n'arrivent pas à faire, rendant l'attaque parisienne dépendante de ses individualités plus que de son harmonie collective. Le côté droit fonctionne toujours aussi bien mais, peu à peu, l'attaque parisienne s'est déconnectée dans la largeur jusqu'à aboutir à un Mbappé isolé côté gauche, et de plus en plus éloigné de Dembélé.

Joueur capable d'évoluer sur tout le front de l'attaque contrairement à ses concurrents et franchement plus à l'aise balle au pied, Asensio va donc apporter un profil plus technique à une équipe qui a beaucoup perdu sur ce point au cours de l'été. Face à Lens (3-1) et Lyon (4-1), il avait su apporter sa justesse en pointe, tant pour frapper victorieusement que pour servir ses partenaires en profondeur. Alors que le jeu axial parisien est franchement faiblard, il doit aussi pouvoir apporter dans ce secteur de jeu, ce que ses concurrents n'ont jamais réussi à faire dans la durée. 

Mais si Asensio a des arguments en sa faveur au niveau technique, il n'a pas joué pendant trois mois et court logiquement après sa meilleure forme. Entre ce dimanche au Havre et le match contre Nantes samedi prochain, il n'a même que deux rencontres pour retrouver l'intégralité de ses moyens avant d'aller à Dortmund, le grand rendez-vous de la première partie de saison. Autant dire qu'il n'a plus de temps à perdre, et le PSG non plus.