Vers un entraîneur plus puissant au PSG ?

Nasser Al-Khelaïfi est actuellement au Qatar, à Doha, après avoir rempli ses obligations de président de l’ECA, l'Association européenne des clubs. Ce pourrait être le moment tout indiqué pour que les dirigeants parisiens puissent échanger sur le futur sportif du PSG. Alors que le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi était un temps mis en question dans les rumeurs, tout semble indiquer à ce jour qu’il poursuivra à son poste. En revanche, le futur de la cellule sportive, notamment l’entraîneur Mauricio Pochettino et le directeur sportif Leonardo, est plus que jamais en doute. Pour dresser quelques profils, L’Équipe part du constat que peu importe l’entraîneur du PSG, les mêmes problèmes subsistent. 

Pour commencer, si ce n’est pas une spécificité unique du PSG, le fait est que les différents entraîneurs ont passé beaucoup de temps à gérer les égos et les statuts des joueurs. Cependant, il ne leur a été que très rarement possible de sévir face à des comportements qu’ils pouvaient juger déplacés à cause d’un manque d’autorité, indique L’Équipe. À cela s’ajoute une entente toute relative entre les coachs et la direction sportive en matière de recrutement. Thomas Tuchel et Antero Henrique entretenaient des relations excécrables, celles de Mauricio Pochettino et Leonardo actuellement sont légèrement meilleures.

Il s’entend aisément que l’arrivée de joueurs non demandés par les entraîneurs comme cela a été le cas à plusieurs reprises peut avoir refroidi Tuchel, Pochettino ou même Emery avant eux. L'allemand avait menacé de démissionner face à certains noms poussés par le portugais. Pochettino n'en est pas là mais il n'a pas vraiment goûté aux arrivées de Donnarumma et Sergio Ramos l'été dernier rappelle L'Équipe, même s'il a accordé une grande confiance à l'italien.

Pour commencer à pallier ce souci d'entente entre directeur sportif et l'entraîneur, Mauricio Pochettino sera vraisemblablement remercié en fin de saison. Pour le remplacer, le seul profil d’un coach pourrait ne pas suffire si les mêmes problèmes de fond persistent. Ainsi, L’Équipe se demande si un entraîneur très exigeant et autoritaire comme Conte pourrait réparer certains maux, si un ancien du PSG comme Motta en serait capable, ou si le palmarès imposant de Zidane saurait en finir avec ces soucis.

Ces noms sont purement hypothétiques mais si la piste Conte était activée, elle serait sans doute synonyme d’un changement radical, mais pour l’heure, l’italien est encore à Tottenham. Quant à Motta, son inexpérience pourrait lui faire défaut, et Zidane souhaiterait prendre en main l’Équipe de France. En tout cas, si les dirigeants du PSG sont décidés à modifier quelque peu la structure sportive et son fonctionnement, placer une forte tête sur le banc que l’on laisserait travailler plus librement, en cohésion avec le directeur sportif, paraît presque être du bon sens.