Le champion de France sortant a fait respecter la logique, en atomisant son principal concurrent sur sa pelouse, par cinq buts d'écart. Le PSG a vu le titre s'envoler en encaissant des buts comme des perles.
Trois absentes côté PSG
Le PSG s'est donc présenté sur le pelouse de Gerland avec trois absentes importantes, Georges en défense, Cristiane et Dali en attaque et Farid Benstiti a reconduit la défense qui a joué contre Montpellier lors de la dernière journée de championnat et a fait quelques modifications devant, en installant Lindsey Horan et Marie-Laure Délie, laissant Anja Mittag sur le banc.
L'équipe de départ : Kiedrzynek - Houara, Delannoy, Erika, Boulleau - Dahlkvist, Hamraoui, Seger (c), Cruz - Délie, Horan.
Paris fait bloc derrière...
Le PSG va démarrer le match dans l'optique de ne pas encaisser de but, compact d'abord derrière, se contentant surtout de ne pas sortir, même sur certaines occasions de contres. La grosse domination Lyonnaise a longtemps buté sur une défense parisienne en bloc. Pas d'occasions notables pour le PSG mais l'OL se montre à chaque fois de plus en plus dangereux, face des Parisiennes qui peinent à faire trois passes de suite sans perdre le ballon.
... et coule avant la pause...
Mais sur une erreur grossière de relance d'Erika, Le Sommer récupère et trouve la Norvégienne Hegerberg, qui lance Bremer sur la droite. L'Allemande centre en retrait pour Hegerberg, qui place une frappe croisée du droit (1-0, 38e). On pense que le PSG, très faible techniquement, à l'instar de leurs homologues masculins la veille à Nantes, vont se réveiller, mais au contraire, quatre minutes plus tard, incapables de se dégager, les Parisiennes subissent un mouvement collectif lyonnais intéressant, qui est conclu par une belle frappe enroulée de Majri à la Thierry Henry. (2-0, 42e). Enorme déchet technique, aucune détermination, pas de mental, aucun leader sur cette première période côté parisien.
... avant de sombrer en seconde période
Aucune réaction de la part des Parisiennes en seconde période, Paris va encore encaisser trois buts, deux à la suite de coups de pied arrêtés, Griedge M'Bock tire sur le poteau et le ballon revient sur Hegerberg, qui n'a plus qu'à marquer dans le but vide. (3-0, 52e), puis Hegerberg, encore, sur un corner tiré au second poteau, libre de tout marquage (5-0, 89è), qui n'a plus qu'à crucifier Kiedzrynek, peut être la seule Parisienne à avoir tenu son rang sur ce match. Entre temps, Jessica Houara a marqué contre son camp, à la suite d'un corner, une tête de Renard qu'elle dévie dans le but Parisien. (4-0, 80e). Les Parisiennes quittent donc Gerland avec une valise et ont laissé aux vestiaires tout espoir de titre de Champion de France encore une fois.
Grosse désillution ou chronique d'une défaite annoncée ?
Tous les détracteurs de Farid Benstiti diront que la deuxième option était annoncée. Il lui est reproché l'absence de jeu, le manque de collectif dans cette équipe, qui serait aussi la cause de non venue de certaines joueuses ciblées cet été pour renforcer le groupe parisien, mais aussi les progrès individuels des joueuses de l'équipe. D'autres diront que les joueuses sont les principales responsables, que certaines sont plus préoccupées par leur agenda que par les entrainements, d'autres venues toucher le pactole avant leur fin de carrière, voire même en touriste. Peu importe les causes, le PSG doit se relever au plus vite désormais et, si le titre est perdu, Farid Benstiti doit assurer la seconde place qualificative au classement pour jouer l'Europe l'an prochain et décrocher une Coupe, de France ou d'Europe. Sous peine de devoir dire au revoir au projet parisien.
La réaction est attendue la semaine prochaine, à domicile, au Stade Charléty, contre le promu Nîmes.
